Mireille HUI m'a donné le privilège d'écrire la préface des
“Merlinettes”.
Sans doute pressentait-elle qu’il me revenait, témoin ultime,
de restituer l’image symbolique du plus pur engagement
patriotique et d’un esprit de sacrifice poussé jusqu’au don de soi-
même.
Sans doute aussi, Mireille HUI a t-elle voulu exorciser cet
odieux ostracisme qui trop souvent déniait compétence, voire
méprisait les formations féminines des Transmissions d Alger en
s’interrogeant sur leur courage.
Sans doute enfin, profondément émue et révoltée par la
cruauté et l’injustice de leur sort, a t-elle voulu rendre hommage
à ses quatre camarades.
De cela je lui suis reconnaissant d’avoir réalisé avec
franchise et simplicité l'historique de ces formations féminines
des transmissions, créées à Alger au lendemain du débarquement
allié du 8 Novembre 1942, par ce grand Français, hautement
qualifié, que fut le Général MERLIN.
De cette élite féminine bien française, le lecteur des
“Merlinettes” retiendra qu’en sont issues des héroïnes capables,
comme à Rawensbrück, d'aller à la mort en revendiquant simplement
et vainement, l'honneur d’être traitées en soldat de
FRANCE.
P. PAILLOLE