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1946 

REVUE 

" EVE "


N° 34

COUVERTURE MARTINE CAROL


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Marie-Louise Mourer, dite Martine Carol, est une actrice française née le  à Saint-Mandé (département de la Seine) et morte le  à Monte-Carlo (Monaco)1.

Elle fut, jusqu'à l'arrivée de Brigitte Bardot, la vedette française la plus célèbre et la plus populaire des années 1950.

Elle vient à Paris pour étudier à l'École des Beaux Arts. À la suite de sa rencontre avec les comédiens André Luguet, ex-jeune premier du cinéma français et américain, et Micheline Presle, star montante du cinéma français, elle suit les cours de théâtre de Robert Manuel et de René Simon.

Elle débute au théâtre dans Phèdre sous le nom de Maryse Arley2 en 1940. Pendant l’Occupation, comme beaucoup d’acteurs français, elle tourne des films financés par la firme allemande Continental, dirigée par Alfred Greven. En 1941, elle figure dans Le Dernier des six, aux côtés de Pierre Fresnay et Jean Tissier, puis dans Les Inconnus dans la maison, avec Raimu. Elle tourne également en 1942 dans un film à sketchs ouvertement antisémite et anti-américain intitulé Les Corrupteurs réalisé par Pierre Ramelot2.

Remarquée par Henri-Georges Clouzot, elle devait figurer dans La Chatte, adaptation au cinéma de la nouvelle de Colette, qui ne sera jamais tournée3. En 1943, elle tourne La Ferme aux loups, aux côtés de Paul Meurisse et de François Périer. Ce dernier lui ayant conseillé de changer de pseudonyme, elle choisit Martine Carole2, avant de laisser rapidement tomber le « e » final. En 1947, elle joue dans La Route du tabac au théâtre de la Renaissance aux côtés de Marcel Mouloudji. Elle apparaît désormais régulièrement au cinéma, où sa beauté marque les esprits, notamment dans Miroir (1947) avec Jean GabinLes Amants de Vérone (1948) avec Pierre Brasseur, ou encore Je n’aime que toi (1949) avec le chanteur Luis Mariano.

Le nom de Martine Carol va toutefois rester associé pour longtemps au personnage qui la rend célèbre : Caroline chérie, film de Richard Pottier adapté des romans de Cécil Saint-Laurent. Elle y incarne, sous la Révolution française, une jeune aristocrate qui aime un seul homme, mais qui, pour sauver sa vie, « doit souvent sacrifier sa vertu et prêter son corps, ce qui ne lui déplait pas toujours4 ». Le film obtient un grand succès public : attirant 3,6 millions de spectateurs, il se classe à la neuvième place du box-office pour l'année 1951. Deux ans plus tard, le cinéaste Jean Devaivre lui donne une suite sous le titre Un caprice de Caroline chérie, qui remporte lui aussi un grand succès public avec 2,8 millions de spectateurs. Les deux films comportent des scènes érotiques « montrées de façon à ne choquer personne4 ». Caroline chérie installe le mythe de « la femme-objet au grand cœur », de « la pécheresse à laquelle on pardonne tout ».

En 1954, elle épouse le cinéaste français Christian-Jaque qui lui réserve des rôles à la mesure du « sex-symbol » typique des années 1950 qu'elle est devenue, notamment Lucrèce BorgiaMadame du Barry et Nana.

Elle travaille avec Sacha Guitry (pour l'un des innombrables petits rôles de Si Versailles m’était conté en 1953, mais sa scène est coupée au montage et elle n'est pas créditée au générique), René ClairVittorio De Sica, etc. Elle donne la réplique à Gérard PhilipeRaf ValloneCharles Boyer ou encore Vittorio Gassman.

En 1955, Lola Montès de Max Ophüls lui attire enfin la faveur de la critique, qui lui reprochait jusqu'alors d'être « une mauvaise comédienne ». Le film retraçant la vie d'une courtisane déchue et ruinée, qui s'exhibe dans un cirque pour pouvoir survivre, est en revanche boudé par les spectateurs. Certains critiques le qualifient de « film maudit5 ». Le public refusa la démythification du vedettariat exhibitionniste dont Martine Carol était alors le symbole.

Martine Carol se voit remettre la Victoire de la meilleure actrice en 1953 (pour Adorables créatures), en 1954 (pour Lucrèce Borgia) et en 1956 (pour Nana). En 1956, Elle reçoit le prix Ciné-Revue de Popularité féminine (ex æquo avec Michèle Morgan).

Dès 1956, sa notoriété pâtit de celle de Brigitte Bardot, la nouvelle étoile du cinéma, aussi emblématique des années 1960 que Martine le fut des années 1950. Le cinéma traditionnel qui a fait sa gloire est balayé par la Nouvelle Vague dont l'égérie est Bernadette Lafont. Elle tourne cependant dans plusieurs films notables : Au bord du volcan, de Terence Young avec Van JohnsonLes Noces vénitiennes d'Alberto Cavalcanti avec Vittorio De SicaTout près de Satan de Robert Aldrich avec Jack PalanceAusterlitz d'Abel Gance où elle donne la réplique à Pierre MondyLe cave se rebiffe de Gilles Grangier avec Jean Gabin et Bernard BlierVanina Vanini de Roberto Rossellini avec Laurent Terzieff.

Elle sombre dans la dépression, fait une consommation importante de médicaments et s'impose des cures draconiennes d'amaigrissement. Après une interruption de quatre ans et un nouveau mariage avec un homme d'affaires anglais, elle tourne son dernier film, Jugement à Prague, en 1966. Peu de temps après le tournage, elle est retrouvée morte par son mari le , à 2 heures 30 ou 3 heures du matin, dans sa chambre à l'hôtel de Paris à Monte-Carlo, victime d'une crise cardiaque. Des rumeurs de suicide circuleront.

Elle est inhumée (provisoirement) une première fois le  au cimetière du Père-Lachaise à Paris puis, le , au cimetière du Grand Jas (carré no 3) à Cannes (Alpes-Maritimes). Le , le chef-jardinier et le concierge découvrent que la dalle du caveau de la famille Mourer a été déplacée et que des voleurs ont dérobé les bijoux enterrés avec elle5. Le , une troisième fois, Martine Carol est inhumée6.

Lorsque le comédien Georges Marchal, son premier amour, lui préféra Dany Robin, elle se jeta dans la Seine, le , au pont de l'Alma, après avoir absorbé de l'alcool et des médicaments ; un chauffeur de taxi la sauva de la noyade7. La presse ne prend pas l'affaire au sérieux et évoque un « suicide publicitaire8 ».

Elle se mariera, par la suite, quatre fois : le  avec Josef Stephen Crane dit Steve Crane, acteur et restaurateur américain, auparavant marié deux fois à Lana Turner. En , elle confirme sa séparation de Steve Crane ; puis elle épouse le  le cinéaste français Christian-Jaque, rencontré en 1952. Ils divorcent le . André Rouveix, un jeune médecin français rencontré à Fort-de-France, l'épouse le  ; elle demande le divorce en . Elle épouse enfin Mike Eland, un homme d'affaires anglais, le  à Londres.



Yvette Chauviré est une danseuse de ballet françaiseétoile de l'Opéra de Paris puis maître de ballet, née le  à Paris et morte le  dans la même ville.

Elle est considérée comme la plus grande ballerine française du xxe siècle.

Yvette Chauviré est née en 1917 à Paris 14e. À l’âge de 10 ans, elle entre à l'école de danse de l'Opéra de Paris, où elle est l'élève1 de Boris Kniaseff et Victor Gsovsky1 jusqu'à son intégration en 1934 dans le corps de ballet de la compagnie de l'Opéra, dirigée alors par Serge Lifar. Son premier rôle date cependant de 1929, lorsqu’elle elle danse un solo dans L'Éventail de Jeanne.

À la suite de ce premier rôle, Yvette Chauviré est promue quadrille puis, sautant l'échelon de coryphée en , passe petit sujet. Elle devient grand sujet en 1937, première danseuse en 1938, puis danseuse étoile en , après la première représentation du ballet Ishtar, ballet que Serge Lifar chorégraphie pour elle1. Elle est alors âgée de 24 ans.

Yvette Chauviré a dansé tous les grands rôles du répertoire classique, mais son interprétation magistrale du rôle-titre de Giselle, en 1949, est probablement la plus emblématique. Mais, si elle gravit la hiérarchie de la compagnie, elle continue toutefois de travailler avec son ancien professeur Boris Kniassef, créant ses ballets comme La Légende du Bouleau ou Piccolo.

Entre 1946 et 1947, elle « fait des infidélités » à l'Opéra de Paris et danse en tant qu'étoile invitée pour les Ballets de Monte-Carlo1. Retournant dans la capitale en 1948, elle quitte de nouveau la maison qui l'a vue évoluer et se produit à la Scala de Milan1. Quelques années plus tard, elle est invitée par le Royal Ballet1 et danse avec Rudolf Noureev, récemment installé en France et plus jeune qu’elle de vingt ans1.

Elle accompagne les adieux de Serge Lifar, en 1956. Elle quitte elle-même la scène dix-huit ans plus tard, alors âgée de 57 ans, avec son rôle fétiche de Giselle1, et le solo de La Mort du cygne2. Elle continue néanmoins à transmettre son savoir aux jeunes étoiles de l'Opéra de Paris, comme Sylvie Guillem1Monique Loudières1Marie-Claude Pietragalla1Élisabeth MaurinIsabelle Guérin1 ou Dominique Khalfouni. Elle s'essaie également à l'art chorégraphique, en composant une Giselle encore dansée en 20161 par la Scala de Milana.

Elle est considérée comme la plus grande ballerine française du xxe siècle et l'une des rares danseuses étoiles à avoir reçu le titre de prima ballerina assoluta1.


Elle meurt le  à Paris 15e, puis est inhumée au cimetière du Père-Lachaise