ABBE DE MABLY
DE LA
LEGISLATION
OU
PRINCIPES DES LOIX
PARIS CHEZ DESRAY 1792
LES 2 TOMES EN 1 VOLUMES
III-VI (avertissements) + 256
p pour le premier
262p pour le deuxième
Très bel exemplaire
Pour l’état voir les photo (
petits problèmes aux coiffes)
Ce travail est le plus important de Mably et est une critique de
l'inégalité sociale européenne et les réformes politiques nécessaires pour y
remédier. Il lui a valu la réputation d'être l'un des premiers écrivains
communistes. L'historien français, moraliste et philosophe politique Mably
était l'un des précurseurs du socialisme. Estimant que tous les hommes comme
des biens fondamentalement et naturellement égaux et privé à la racine de tous
les maux sociaux.
Précurseur du socialisme
utopique et de la Révolution, il fait une critique morale de
la société d'Ancien Régime, exposant que l'inégalité des conditions et la
propriété privée sont la cause des maux de la société. Il voit dans la
propriété commune et l'égalité, moins un moyen d'atteindre le bonheur qu'un
moyen d'atteindre la vertu (Observations sur l'histoire de France,
1765 ; De la législation ou Principe des lois, 1776). Il admire les
sociétés antiques, modèle de frugalité et de vertu, telle Sparte et choisit le vertueux et ascète Phocion comme modèle de sa société vertueuse. (Entretiens de Phocion sur le
rapport de la morale et de la politique, 1763)
« Je crains que votre
ordre naturel ne soit contre nature […] Dès que je vois la propriété foncière
établie, je vois des fortunes inégales. Et, de ces fortunes disproportionnées,
ne doit-il pas résulter des intérêts différents et opposés, tous les vices de
la richesse, tous les vices de la pauvreté, l'abrutissement des esprits, la
corruption des mœurs civiles et tous ces préjugés et ces passions qui
étoufferont éventuellement l'évidence sur laquelle cependant nos philosophes
mettent leur dernières espérances ? »
« La Société est composée
d'êtres physiques, mais ces êtres physiques ont des qualités morales […] J'ai
beau étudier l'Homme, je ne vois partout que le mélange du physique et du
moral… […] Les institutions sociales n'ont pas été établies parce que l'homme
est un animal qu'il faut nourrir, mais parce qu'il est intelligent et sensible.
La culture est faite pour embellir et aider la Société et la société n'est
point faite pour fleurir l'agriculture ».
« Quand la propriété
foncière serait beaucoup plus favorable à la reproduction des richesses qu'elle
ne l'est en effet, il faudrait encore préférer la communauté des biens.
Qu'importe cette plus grande abondance, si elle invite les hommes à être
injustes et à s'armer de la force et de la fraude pour s'enrichir ?
Peut-on douter sérieusement que dans une société où l'avarice, la vanité et
l'ambition seraient inconnues, le dernier des citoyens ne fût plus heureux que
ne le sont aujourd'hui nos propriétaires les plus riches ? »
Utopie utopique socialisme
socialiste communisme communisme
Anarchisme anarchiste anarchie
libertaire