"LA LEGION  "

REVUE MENSUELLE ILLUSTREE PUBLIEE PAR LA LEGION FRANCAISE DES COMBATTANTS 


PRESIDENT : PHILIPPE PETAIN 


N° 4   SEPT. 1941


COUVERTURE A THEME  PAYSANNERIE / PAYSAN  


SOUS MARIN DE 1940 / GENERAL TRINQUET / REVOLUTION FRANCAISE COMMENCE / INSTITUTION DE LA FLAMME PERPETUELLE SUR LE TOMBEAU DU SOLDAT INCONNU PAR BOISSY / ORIGINES ANGLAISES DE LA FRANC MACONNERIE PAR VALERY RADOT / MGR LAVARENNE / ROLES DES ELITES DANS LES CORPORATIONS / MORAL DES PRISONNIERS COLONIAUX  / REVUE A LA FRANCAISE PAR SPECTATOR ..  .....



THÈME : WW2 / PROPAGANDE / SECONDE GUERRE MONDIALE / MILITARIA / MILITAIRE / ARMEE / COLLECTIONNEUR / HISTOIRE  / BIBLIOPHILIE /  COLLECTION  ..... 




 BON ETAT ET COMPLET





La Légion française des combattants (LFC) est une organisation mise en place par le régime de Vichy et issue de la fusion de l'ensemble des associations d'anciens combattants. Cette organisation a été formellement créée par la loi du  par le maréchal Pétain sur proposition de Xavier Vallat1. Situé à Vichy, son siège se trouve en premier lieu à l'hôtel International2, avant de déménager en avril 1941 à l'hôtel de Séville3.

L’État français lui assigne comme mission de « régénérer la Nation, par la vertu de l’exemple du sacrifice de 1914-1918 ». En dépit de la dissolution de leurs associations, tous les anciens combattants ne rejoignent pas la Légion4.

Dans l'entre-deux-guerres, de multiples amicales et organisations d'anciens combattants sont créées, la plupart regroupées au sein de deux organismes, l'Union fédérale (950 000 membres) et l'Union nationale des combattants (860 000 membres)5. Le 12 novembre 1939, ces deux organismes tiennent un congrès commun et proposent un regroupement au sein d'une Légion des combattants français.

Après la défaite, surviennent l'armistice et la dévolution des pleins pouvoirs au maréchal Pétain. Le Parlement est mis en congé et le gouvernement de Vichy se préoccupe des moyens destinés à assurer la liaison entre le nouveau chef de l'État et l'opinion. L'idée de créer un parti unique, avancée par Marcel Déat échoue. C'est alors que Xavier Vallat, secrétaire général des Anciens combattants6, reprend la proposition du  précédent et rédige un projet de création d'un mouvement civique des combattants. Le projet est adopté sans opposition et la loi du  crée la Légion française des combattants.Le  sont créés par une circulaire les Amis de la Légion, où sont encadrés les soutiens du régime qui sont trop jeunes pour avoir combattu en 18 ou en 40 et donc faire partie de la Légion13.

En , les Allemands refusent que Pierre Héricourt (un membre trop évident de l'Action française) dirige le mouvement, c'est ainsi que l'avocat François Valentin (directeur de cabinet de Xavier Vallat) devient le chef de la Légion14.

Le colonel de La Rocque consent à la fusion du Parti Social Français (PSF) et ses 350 000 adhérents avec la Légion française des combattants en .

La loi du  transforma la Légion initiale en « Légion française des combattants et des volontaires de la Révolution nationale », de façon à y inclure les partisans du régime qui n'avaient pas combattu. L'ancien député Raymond Lachal en devient directeur général en , succédant à François Valentin, qui rejoindra les rangs de la Résistance française. À son apogée, la LFC atteindra un chiffre de 900 000 adhérents en métropole, 500 000 outre-mer auxquels s'ajouteront 350 000 volontaires de la Révolution nationale15.

En  est créé l'Institut national de formation légionnaire sous la direction d'Yves Urvoy où Paul MarionThierry Maulnier et François Perroux délivreront des cours.

De cette légion ont émergé successivement deux formations :

  • En , le Service d'ordre légionnaire (SOL) créé par Joseph Darnand, rattaché à la Légion, mais avec une forte autonomie ; ses 18 000 militants constitueront le vivier de la Milice française15.
  • En , la Milice française, créée à partir du SOL, sous l'autorité virtuelle de Laval mais réelle de Darnand. À la fois parti politique et service de renseignement (le « Deuxième Service »), c'est une armée de 5 000 hommes, la Franc Garde. De janvier à , la Milice prend le contrôle des organisations préfectorale, judiciaire, policière et carcérale.