Air Afrique est le nom donné à plusieurs compagnies aériennes africaines dont la plus ancienne remonte à 1926.

En effet, Air Afrique est d'abord le nom d'une compagnie fondée en 1926 et qui prend en 1928 le nom de Transafricaine.

Le 11 mai 1934, à l'initiative de l'État français, est créée la Régie Air Afrique dont l'objectif est de rationaliser l'exploitation des lignes aériennes des colonies françaises d'Afrique. Son exploitation débute le 7 septembre 1934 avec l'inauguration d'une ligne postale entre Alger et Niamey sur Bloch MB.120.

Au début de la Seconde Guerre mondiale, la compagnie Air Afrique est mise en sommeil. En 1941 elle rejoint la compagnie Air France.

C’est le 28 mars 1961 que la plus récente Air Afrique a été constituée par un accord liant onze Etats africains francophones. Cet accord résulte du constat qu'aucun de ces pays n'a alors les moyens financiers de financer seul une compagnie aérienne nationale, mais aussi de la volonté de créer une grande compagnie africaine.

Détenant chacun 6,54% du capital, les onze pays fondateurs en sont : le Cameroun ; la République Centrafricaine ; le Congo-Brazzaville ; la Côte d'Ivoire ; le Dahomey ; le Gabon ; la Haute-Volta ; la Mauritanie ; le Niger ; le Sénégal ; le Tchad. La Soc Develop TRPT Aerien Afrique - SODETRAF (Union de Transports Aériens - UTA, une compagnie française, majoritaire et Air France) détiennent 33% du capital et un tiers dispose du solde. Le siège de la compagnie est symboliquement installé à Abidjan et le premier directeur général (1961-1973) est le Sénégalais Cheikh Boubacar Fall.

La répartition du capital va varier au fil du temps des changements de partenaires. Le réseau Air Afrique s'étoffe rapidement pour desservir vingt-deux pays africains, l'Europe (Bordeaux, Lyon, Marseille, Nice, Paris, Genève, Zurich, Rome, Las Palmas) et New York City.

Au début des années 1980 est lancé un programme de modernisation de la flotte avec en particulier l'introduction des premiers Airbus A300.

Air Afrique est durement touchée par les chocs pétroliers et ses derniers directeurs généraux (Yves Roland-Billecart, Harry Tirvengadum - ancien PDG d'Air Mauritius, Pape Thiam) ne parviennent pas à rétablir l'équilibre financier et sont contraints de suspendre ses opérations en novembre 2001. Déclarée en faillite le 7 février 2002 après une lente agonie, elle est mise en liquidation le 27 avril 2002.