Ouvrage de littérature, dans lequel sont réunis...
...le théâtre, le roman, la poésie et la voyages



"THÉÂTRE"
Suivi des poésies diverses, du roman "La Provençale"
des Voyages en Laponie, Flandre et Hollande, Danemark et Suède, etc ...

de

Jean-François Regnard
 

Jean-François Regnard, né le 7 février 1655 à Paris et mort le 4 septembre 1709 au château de Grillon à Dourdan, est un écrivain et dramaturge français 

Il est considéré aux XVIIIe et XIXe siècles comme le meilleur poète comique français après Molière. Voltaire dira à son sujet : « Qui ne se plaît pas avec Regnard n'est pas digne d'admirer Molière. »

Outre ses célèbres comédies, on lui doit des récits de ses voyages, un petit roman, la Provençale, qui n'est que sa propre histoire, ainsi que des poésies diverses, parmi lesquelles on remarque une Satire contre les maris, en réponse à la satire de Boileau contre les femmes.

Fils de Pierre Renard et de Marthe Gellée, riches marchands qui habitaient sous les piliers des Halles, Jean-François Regnard est né le 7 février 1655 à Paris. Il est baptisé le 8 février 1655 en l'église Saint-Eustache.

Regnard fut élevé avec soin en recevant une solide éducation. Il paraît avoir montré, dès le collège, un caractère indépendant et un goût des plaisirs qui l’entraînèrent bientôt dans une vie romanesque et vagabonde.

Regnard fut, après Molière, le premier comique français. Il avait trente-trois ans lorsqu’il commença à écrire pour le Théâtre-Italien ; il en avait trente-neuf quand il fit jouer sa première pièce au Théâtre-Français, et quarante-et-un quand il donna le Joueur, pièce dans laquelle parut renaître la bonne comédie, morte depuis vingt-trois ans avec Molière.

La gaieté, la verve, la facilité, un fonds inépuisable de saillies et de traits plaisants distinguent ses œuvres. Regnard a rarement la profondeur de l’observation et la conception forte des caractères mais, s’il ne fait pas souvent penser, il fait toujours rire. Il saisit admirablement les ridicules et les peint vivement. Il excelle à nouer et à dénouer l’intrigue, et ne laisse jamais languir l’action. Son style a des négligences, des incorrections, même des fautes de versification, mais ces défauts sont rachetés par le naturel, la franchise et l’entrain du dialogue, par la souplesse et l’aisance du vers. On a dit qu’il tirait ses expressions du vrai fonds de la langue. On lui a reproché une indifférence morale, un scepticisme épicurien qui lui fait envisager le vice sans indignation, pourvu qu’il soit gai et spirituel, en peignant les mœurs de la fin du XVIIe siècle, la passion du jeu, l’hypocrisie, il a laissé au public le soin de tirer lui-même les conséquences morales des vices qu’il met en scène.

Au point de vue de l’art, on lui a reproché sa tendance à exagérer la plaisanterie, à tourner le comique à la bouffonnerie, non seulement dans ses farces du Théâtre-Italien, mais aussi dans quelques-unes de ses pièces du Théâtre-Français, ce qui a fait dire à Joubert d’une façon sentencieuse et trop absolue : « Regnard est plaisant comme le valet, et Molière comique comme le maître. » Voltaire a dit mieux : « Qui ne se plaît point aux comédies de Regnard, n’est point digne d’admirer Molière. »

Le Joueur, représenté, pour la première fois, à Paris, le 19 décembre 1696, est celle des pièces de Regnard qui, la première, donna un haut rang sur la scène française à son auteur

Le 2 décembre 1697, Regnard fit représenter le Distrait, en cinq actes, en vers. Cette comédie tomba dans sa nouveauté mais, reprise trente ans plus tard, elle réussit et resta au répertoire. Elle met en scène le Ménalque de La Bruyère. Le Distrait, comme Ménalque, oublie qu’il est marié au moment même où il vient d’obtenir la main de celle qu’il aime. On a dit que ce n’était pas là un caractère, une habitude morale, mais un défaut d’esprit, un vice d’organisation peu propre à être porté au théâtre, parce qu’il ne paraît pas susceptible de développements. Mais la pièce se sauve par les traits plaisants et les incidents comiques.

Le Légataire universel, en cinq actes, en vers, joué le 9 février 1708, est placé par des critiques au-dessus de toutes les pièces de Regnard, même du Joueur ; c’est du moins celle où la véritable nature de son talent se montre le mieux dans tout son jour, et c’est peut-être le chef-d’œuvre de cette gaieté comique qui se borne à faire rire. Il n’y a rien de plus plaisant au théâtre que le testament de Crispin dans cette pièce où la verve et l’entrain se soutiennent d’un bout à l’autre.

Parmi les relations de voyages écrites par Regnard, le Voyage de Laponie est le plus curieux. Les autres, Voyage de Flandre et de Hollande, Voyage de Danemark, Voyage de Suède, Voyage de Pologne, Voyage d’Allemagne, sont moins intéressants.

On a encore de Regnard un Voyage en Normandie, en prose mêlée de vers, et un Voyage à Chaumont, sous forme de chanson. Il a fait, sur son voyage en Italie et sa captivité à Alger, un roman intitulé la Provençale, relaté sur un ton héroïque, suivant la mode encore régnante, mais d’un style moyen et souvent incorrect.... Références WIKIPEDIA


Avec une introduction
par
Louis MOLAND

Historien et critique littéraire français, né à Saint-Omer dans le Pas de Calais le 13 avril 1824 et mort à Paris le 21 septembre 1899

Fils d’une famille de magistrats, il fit des études de droit. Reçu licencié en droit en août 1846, il prêta serment comme avocat à la cour d’appel de Paris. Mais entraîné par son goût pour la littérature, il se livra très rapidement à des recherches historiques et à des essais de composition littéraire. Très vite il publia quelques études historiques et littéraires. 
Il a collaboré à de nombreuses revues et journaux

« Revue d’Art dramatique, le Journal de l’instruction publique, le Moniteur universel, La Liberté, Le Français, etc... »
Il faisait partie de l’Association amicale des Enfants du Nord et du Pas-de-Calais. Il était officier d’Académie depuis 1877...


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(fin 19e Siècle)

Format : 115 x 180 mm

574 pages, Livre complet