Actrice Théâtre Opéra, La cantatrice soprano italienne Emma La Grua avec un enfant



[PE8745]
Catégorie : CDV > portraits > Acteurs et actrices, Opera
Année : Circa 1861
Type : CDV, tirage albuminé, 6 x 10.5 cm, vintage albumen print
Format (cm): 6,5x10,5

Vintage CDV albumen carte de visite - Archives Disdéri, Paris. Fonds Levert.
Emma La Grua est une soprano italienne née en 1831 à Palerme et morte après 1865.
Emma La Grua naît à Palerme en 1831.
Elle commence sa carrière de soprano coloratura à l'âge de vingt ans et acquiert en dix ans une solide réputation de tragédienne unanimement reconnue. En 1850 elle fait partie de la troupe du Théâtre de la Cour de Dresde lorsque Giacomo Meyerbeer l'entend, lors d'une soirée privée, chanter en avant-première la romance d'Alice de Robert le Diable avec une belle voix de soprano pleine et étendue, estimant qu'elle fera une excellente « Falcon ». Dans une lettre du 30 mai 1852 Meyerbeer écrit encore à son propos : « Mme Lagrua a obtenu à Dresde beaucoup de succès dans les rôles de Valentine6 et d'Alice. » En 1852, elle crée le rôle d'Irène dans Le Juif errant de Fromental Halévy à l'Opéra de Paris. En 1857, elle est à Buenos Aires pour l'ouverture du premier Théâtre Colón. Elle est aussi une Norma recherchée : en 1860, alors qu'une représentation est reportée parce qu'elle est souffrante, le jeune Piotr Ilitch Tchaïkovski, élève du Collège impérial de Jurisprudence, se rend à son domicile avec un ami, se faisant passer pour un étudiant de province, affirmant qu'il s'est déplacé à Saint-Pétersbourg spécialement pour elle et qu'il ne peut retourner chez lui sans l'avoir entendue. D'abord amusée, elle se met au piano et chante « Casta Diva » pour les deux amis. Elle chante en Italie, en Amérique du Sud, à Paris, à Vienne où un journaliste la déclare « la meilleure comédienne d'Europe » et se trouve dans la troupe du Théâtre impérial lorsque Giuseppe Verdi se rend à Saint-Pétersbourg, en décembre 1861, pour la création de La forza del destino dont elle doit chanter le rôle de Leonora. À nouveau malade, elle ne peut assurer les répétitions de l'opéra dont la première doit être reportée, aucune chanteuse n'étant à même de la remplacer. Le rôle sera finalement créé par Caroline Barbot lors de la saison suivante.
La date de sa mort est très peu documentée. Seule une note dans l'édition de la correspondance de Meyerbeer mentionne qu'elle serait survenue après 1865.

Alors que tant de fonds d'ateliers photographiques du XIXe siècle ont entièrement disparu, celui du photographe André Adolphe Eugène Disdéri (1819-1889), inventeur en 1854 du portrait au format carte-de-visite, fut sauvé de la destruction, de façon pour ainsi dire miraculeuse, par le général Rebora qui l'offrit à son ami Maurice Levert (1856-1944). Ce dernier, fils d'Alphonse Levert (préfet sous le Second Empire puis député du Pas-de-Calais), s'était trouvé contrarié dans sa vocation militaire par un malheureux accident qui lui avait fait perdre un oeil. Sa fortune le lui permettant, il consacra donc sa vie à collectionner des armes et des uniformes de l'armée napoléonienne1. En marge de cette activité, il cultivait sa nostalgie des fastes de l'Empire en servant de secrétaire particulier au prince Victor-Napoléon, prétendant bonapartiste de l'époque, et en rassemblant une bibliothèque et une importante collection de portraits photographiques sur les personnalités du Second Empire. On ignore dans quelles circonstances et à quelle date il se vit offrir les vestiges de l'atelier de Disdéri, une galerie de portraits sans égale pour lui puisque l'essentiel de l'activité du photographe se situe entre 1854 et 1870. Le fonds tel qu'il le recueillit est celui que Anne McCauley a consulté à la fin de son étude sur Disdéri et, sans aucun doute, exactement le même que celui qui fut proposé aux enchères par les descendants de Levert en 1995. Les négatifs (sur verre au collodion) ont disparu, mais on ignore si Levert les a négligés, détruits, ou s'ils avaient déjà disparu à l'époque incertaine où il recueillit les tirages.
Ceux-ci constituent la très grande partie de ce qui subsiste de l'activité de l'atelier. La particularité et le grand intérêt de ces tirages tiennent à ce qu'ils se présentent sous forme de planches regroupant plusieurs portraits avant découpe. Le portrait carte-de-visite achevé, en effet, était vendu au client sous forme d'une petite image rectangulaire collée sur un carton au nom du photographe. Mais, au moment de la prise de vue, plusieurs portraits étaient juxtaposés sur le même négatif, constituant une mosaïque comparable à celle du Photomaton. Dans un même format de négatif, tous les cas de figure étaient possibles : un seul grand portrait, deux moyens, un moyen et quatre petits, six et jusqu'à huit petits (le cas le plus fréquent). Il peut s'agir soit de la même image saisie plusieurs fois simultanément, soit de poses successives, sans compter, là encore, tous les cas intermédiaires.
Ces planches étaient conservées dans des registres, où elles étaient collées dans l'ordre des numéros de négatif (numéros inscrits à l'aide d'une pointe dans le collodion, pratique courante à l'époque). Elles étaient ainsi classées pour répondre à d'éventuelles demandes de retirage, puisqu'elles permettaient de visualiser les images avant d'en rechercher le négatif. Ainsi, le client choisissait la ou les images de la planche de portraits qu'il désirait commander. Parallèlement, il existait un registre commercial, ou plutôt un répertoire, non illustré, où les clients étaient inscrits par ordre chronologique à l'intérieur de chaque lettre de l'alphabet, selon l'initiale du nom de famille. Ce registre s'étend de septembre 1857 à février 1865 et contient environ cinquante mille références, soit le nom du client et la date de la prise de vue. Il constitue avec cinq registres originaux, contenant plus de deux mille planches classées dans l'ordre des négatifs, les seuls vestiges intacts de l'atelier.
Les autres registres ont en effet été dépecés par Maurice Levert dans l'intention de constituer des albums thématiques sur la société du Second Empire. Sa profonde connaissance de ses membres, de ses arcanes, des alliances, des carrières dans l'aristocratie et la haute bourgeoisie mais aussi du monde des artistes, des danseurs, vedettes de l'Opéra ou des théâtres, du demi-monde, lui permirent de former des albums factices par sujets : quatre-vingt-onze albums (contenant plus de douze mille planches en tout), dont quarante consacrés au "monde", deux au "demi-monde", deux aux "gens de lettres", six à la "mode", six aux Russes, sept aux Anglais, deux aux "excentriques", etc. C'est ainsi que le fonds de l'atelier était rangé dans sa bibliothèque, ainsi qu'il a été conservé pendant près de cinquante ans après sa mort et ainsi qu'il a été dispersé à l'hôtel Drouot voici deux ans. Les lots adoptés pour la commodité de la vente étaient ces albums constitués par Levert, et n'avaient donc plus rien de commun avec le classement de l'atelier dans sa logique première et commerciale.



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