LES ISOPODES TERRESTRES DE L'AUSTRALIE, ETUDE SYSTEMATIQUE&BIOGEOGRAPHIQUE



MEMOIRES DU MUSEUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE. SERIE A, TOME LXXXII: ZOOLOGIE LES ISOPODES TERRESTRES DE L'AUSTRALIE, ETUDE SYSTEMATIQUE ET BIOGEOGRAPHIQUE DE A. VANDEL AUX EDITIONS DU MUSEUM 1973



DESCRIPTION:

Pour l’isopodologiste, l’Australie n’est pas simplement un continent austral. Elle présente pour lui un exceptionnel intérêt.
Tout d’abord en raison de son extraordinaire richesse en Oniscoïdes, dont nous ne connaissons encore qu’une partie. Ensuite, parce que son territoire représente l’un des derniers refuges qui héberge les Oniscoïdes les plus primitifs que nous connaissions.
Ainsi, nous sommes conduits tout naturellement à tenir VAustralie pour le lieu d'origine des Oniscoïdes.
C’est déjà une donnée d’une extrême importance. Cependant, notre recherche nous a conduit à franchir les frontières de l’isopodologie, pour aborder les domaines de la paléogéographie et de la géophysique. Il convenait en effet de rechercher les modalités suivant lesquelles les peuplements originaires d’Australie ont ultérieurement occupé la totalité des terres émergées.
Le zoologiste, impressionné par les migrations des Criquets, des Poissons et des Oiseaux, est porté à attribuer aux Cloportes de semblables instincts voyageurs. C’est une erreur. Les Oniscoïdes sont des formes casanières, irréductiblement attachées à leur lieu d’origine . C’est la raison pour laquelle ils représentent d’excellents indicateurs biogéographiques.
On ne saurait donc imaginer que ces Crustacés aient peuplé la totalité des terres émergées, dans l’état de dispersion qu’elles présentent au temps présent.
C’est ainsi que nous fûmes conduits à formuler une proposition qui, au premier abord, pouvait paraître surprenante, mais qui, par la suite, devait s’avérer exacte.
Il convenait, pour résoudre ce problème, d’avoir recours à la conception wegenerienne, désignée sous le nom de « dérive des continents ». Dans cette perspective, aujourd’hui solidement établie sur les données de la géophysique et du paléomagnétisme, ce ne sont pas les Oniscoïdes qui se déplacent mais les terres qui les hébergent.
La conception de « dérive des continents », permet seule de rendre compte de certaines distributions, au premier abord aberrantes, telles que la présence, en Australie, d’une part, dans la chaîne himalayenne, d’autre part, de deux espèces à peu près identiques, ne différant l’une de l’autre que par un caractère de minime importance
(Vandel, 1972).
Les Oniscoïdes représentent des formes sédentaires et casanières. Ainsi, leur présence sur toutes les terres du globe ne saurait leur être imputée. Elle correspond à un transport passif, conséquence de l’éclatement du Gondwana et de la dispersion de ses fragments à la surface du globe.
Nous dirons encore que l’étude des Cloportes australiens permet de jeter quelque lumière sur les problèmes que pose l’évolution animale. Les généticiens affirment que le problème est aujourd’hui résolu. Cependant, des sujets aussi complexes ne sauraient recevoir de réponse définitive. Nous serions heureux que les quelques données nouvelles que nous apportons permettent d’avancer de quelques pas sur le chemin qui conduit à l’interprétation des transformations animales.
L’étude des Oniscoïdes australiens apporte une confirmation de l’exactitude des données fournies par la paléontologie. L’évolution n’est pas un phénomène continu, comme l’admettent les généticiens, ignorants du facteur « temps ».
La paléontologie nous apprend que l’évolution du vivant a procédé par saccades. Les transformations d’un type animal sont brèves et rapides — ces termes étant pris dans leur acception géologique —. Elles sont suivies par de très longues périodes de stagnation pendant lesquelles le type morphologique demeure à peu près inchangé.
Les données qui seront exposées dans les pages suivantes nous permettent d’affirmer que, depuis le Crétacé, les Oniscoïdes australiens n’ont subi que d’infimes modifications. On peut tenir leur évolution comme terminée. C’est la raison pour laquelle ils fournissent d’incomparables indicateurs dans le domaine de la paléogéographie.
ORDONNANCEMENT DU MÉMOIRE
Le présent Mémoire est divisé en trois parties.
Dans la première partie, nous rappelons quelques notions relatives à l’histoire du continent australien. La connaissance de ces données est indispensable pour reconnaître les affinités fauniques de ce Continent.
Nous évoquerons ensuite les conditions climatiques et écologiques des différentes régions de l’Australie ; car, elles retentissent sur la répartition des Isopodes à l’intérieur de ce Continent.
La seconde Partie du mémoire est d’ordre systématique. Elle renferme la liste de toutes les espèces d’Oniscoïdes signalées sur le Continent australien. Elle contient également la description des espèces nouvelles, et apporte des compléments aux diagnoses anciennes ou déficientes.
Notre troisième partie a pour objet de tirer les conclusions d’ordre évolutif, biogéographique et paléogéographique qui découlent de l’étude des Oniscoïdes australiens.
CARTOGRAPHIE
Toutes les stations mentionnées dans notre texte sont reportées sur la carte insérée à la fin de notre mémoire.

AUTEUR:

A. Vandel
Université Paul Sabatier
Centre d'Etude et Aménagement de Ressources Naturelles
Laboratoire de Zoologie, Toulouse



NOTICE:

Titre: Les isopodes terrestres de l'Australie, étude systématique et biogéographique
Auteur: A. Vandel
Edition: du Muséum 1973
Nombre de pages: 171 p.
Format: Broché, 22 x 27,5 x 1 cm
Etat:
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