ESSAIS PAR ANDRÉ SUARÈS AUX ÉDITIONS NRF GALLIMARD BLANCHE 1913 (2me édition)

ESSAIS
PAR ANDRÉ SUARÈS
AUX ÉDITIONS
NRF GALLIMARD
DANS LA COLLECTION
BLANCHE,
PARIS 1913.

2e édition


DESCRIPTION (extrait) :

Il est vrai, dit Caerdal, qu'on m'a laissé sans rien. Vous pensiez, et l'on vous a conté peut-être, que je vivais, sans souci, de mon épée et de mon chant. Les bons contes sont faits par les mauvais amis. Dans cette Ville terrible, où la décence même est à l'encan, je n'ai jamais été sûr d'un demi louis par jour. Et comme enfin je voulais l'être, le jardin des Hespérides, où toutes les pommes
étaient vertes, s'est fermé devant moi.

Il n'y a pas de porte qui pourra se vanter que j'y frappe. J'ai baissé la visière; j'ai bouclé la cuirasse du silence, et je suis parti. Bonsoir au jardin, où j'ai mangé des baies creuses et du raisin aigre. Je peux me nourrir de gratte-culs et de faînes, faisant semblant que ce soient des pêches et des oranges; mais on n'obtiendra pas de moi que je l'aie jamais cru.

TABLE DES MATIÈRES :

I. - SUR LA BONNE RIVE

ll. - LE GRAND SIÈCLE

III. - BEAUTÉ DE LA DANSE

IV. - LE STYLE NIAIS

V. - D'UNE GRANDE TENTATION

VI. - OPINIONS SUR BEETHOVEN

VIl. - CHASSE AU TIGRE

VIlI. - D'UN MINCE AUTEUR

IX.
- VILLON ET SON PEINTRE

X. -
TEMPLE D'AMOUR.

XI. - CONTRAIRES

XII. - PÈLERINS DE SION

XIIL. - LE PLUS BEAU TEMPS

XIV. - SHAKSPEARE A PARIS.

XV. - MORT D'AMOUR

XVI. - ARDENTE SÉRÉNITÉ

AUTEUR :

André Suarès
Écrivain français (Marseille 1868 – Saint-Maur-des-Fossés 1948).

Issu d'une famille juive aisée son père, Alfred Jacob Abraham Suarès, est un riche négociant de Gênes. Sa mère, Aimée Cohen, appartient à la bourgeoisie israélite du Comtat Venaissin. Sa grand-mère maternelle, Alexandrine Favre est catholique et bretonne (Il attribuera à cette ascendance son grand amour de la Bretagne et son mysticisme chrétien).

Il commence ses études à Marseille avant de les poursuivre au lycée Louis-le-Grand à Paris. À dix-huit ans, il obtient le prix d'honneur de discours français au Concours général, avec pour sujet: "Eloge d'Homère par Ronsard". Anatole France, ayant lu sa composition, le signale dans Le Temps.

C'est à Sainte-Barbe, où il est pensionnaire, qu'il se lie avec Maurice Pottecher—le futur fondateur du Théâtre du Peuple de Bussang—d'une amitié qui ne se démentira jamais. En 1886, il entre à l'École Normale Supérieure, où un commun amour de la musique le rapproche immédiatement de Romain Rolland.

Il obtient sa licence, mais, refusé à l'agrégation en 1889, il revient auprès de son père à Marseille. Ayant perdu sa mère à l'âge de sept ans, il voit mourir son père en 1892 et connaît alors des heures difficiles qu'il parvient à surmonter avec l'aide de son frère, officier de marine.

La carrière littéraire d'André Suarès commence en 1893, avec Les Pèlerins d'Emmaüs. Parmi ses premiers écrits, on trouve les Lettres d'un solitaire sur les maux du temps, publiées sous le pseudonyme d'André de Séipse. En 1901, paraît son premier grand livre, Images de la Grandeur. Le Livre de l'émeraude, qui paraît l'année suivante, retient l'attention de Brunetière et lui vaut le prix Montyon en 1903.

Installé définitivement à Paris, André Suarès poursuit sans relâche, dans la solitude, l'élaboration d'une œuvre considérable. Sur la mort de mon frère, publié en 1904, est un cri de douleur. Il donne aux Cahiers de la Quinzaine de Charles Péguy une suite d'œuvres dont la première est, en 1905, La Tragédie d'Electre et Oreste. Les Cahiers publient successivement Voici l'homme (1906), Le Bouclier du zodiaque (1907) et Sur la Vie (1909), essais qui formeront plus tard trois volumes.

André Suarès est fortement attiré par l'Italie, où il s'est déjà rendu une première fois, en 1892, sans ressources et faisant la route à pied. Il y retourne en 1902, 1909, 1913 et 1928. Dès 1895, il conçoit son célèbre Voyage du Condottière, dont le premier volume, Vers Venise, paraît en 1910. La suite, composée de Fiorenza et de Sienne la bien-aimée, paraîtra en 1932 (les trois volumes seront réunis en 1954).

À partir de 1912, il collabore activement à La Nouvelle Revue française, dont il deviendra avec André Gide, Paul Valéry et Paul Claudel, l'un des principaux animateurs. Il publie De Napoléon (1912); Cressida (1913); Idées et Visions (1913); Trois Hommes: Pascal, Ibsen, Dostoïevski (1913); Portraits (1914); Amour (1917); Les bourdons sont en fleur (1917); Remarques (1917-18); Poète tragique (1921); Debussy (1922); Puissance de Pasca (1923); Xénies (1923); Polyxène (1925); Présences (1925); Musique et poésie (1928); Poème du temps qui meurt (avec vingt dessins originaux d'Antoine Bourdelle, 1929); Variables (1929); Marsiho (1931); Musiciens (1931); Goethe le Grand Européen (1932); Vues sur Napoléon (1933); Cité, nef de Paris (1933); Portraits sans modèles (1935).

En 1935, André Suarès reçoit coup sur coup le Grand Prix de Littérature de l'Académie française et le Grand Prix de la Société des Gens de Lettres. Il publie encore Valeurs (1936), Vues sur l'Europe (1936, la première édition est presque entièrement passée au pilon), Trois grands vivants: Cervantès, Tolstoï, Baudelaire (1938), Passion (1939, vaste poème illustré par Georges Rouault).

Juif et adversaire déclaré du nazisme, il doit quitter Paris en 1940 pour se soustraire aux recherches et aux représailles. Il se réfugie d'abord dans la Creuse, puis à Antibes, et enfin chez Pierre de Massot qui lui prête sa maison à Pontcharra-sur-Turdine, aux environs de Lyon.

Revenu à Paris après la Libération, André Suarès trouve son appartement saccagé et ses papiers volés. Il vient alors habiter avec sa femme chez une amie à La Varenne, près de Saint-Maur. C'est là qu'il reçoit, en 1948, le Grand Prix de Littérature de la Ville de Paris. C'est là également qu'il meurt quelques mois plus tard, le 7 septembre 1948, après une cruelle agonie, laissant plusieurs ouvrages qui seront publiés à titre posthume: Hélène chez Archimède (1949); Rosalinde sur l'Eau (1950); Présentation de la France (1950); Minos et Pasiphaé (1950); Portraits de Léautaud (1951); Correspondance André Suarès Paul Claudel (1951); Cette âme ardente, lettres de jeunesse de Suarès à Romain Rolland (1954); Ignorées du destinataire (1955, curieux recueil de lettres non envoyées) et plusieurs autres recueils de correspondances.

NOTICE :

Titre : Essais
Auteur : André Suarès
Edition : NRF Gallimard, Paris 1913
Collection : Blanche
Nombre de pages : 255 p.
Format : Broché, 13 x 19,5 x 2,5 cm

Etat : Cet ouvrage est en bon état, il faut juste noter une légère usure en bordure et remarquer que la partie droite de sa couverture est légèrement insolée (l'ensemble est visible sur la numérisation).

L'envoi sera rapide, soigné et emballé dans du papier-bulle.

Ce livre est en achat immédiat, il n'y a donc pas d'enchère dessus et son prix est fixe.

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