gravure XVIIIe exécutée en 1777

dimensions toute la feuille 25x15 cm

document authentique et original du XVIIIe siècle 

#5

Noël-Étienne Sanadon, né à Rouen le 10 février 1676 et mort le 22 octobre 1733, est un prêtre jésuite, homme de lettres et traducteur français. Sanadon entra chez les jésuites dès l’âge de quinze ans, le 8 septembre 1691. On assure. qu’il était doué de si grandes dispositions poétiques qu’il composa un poème latin, alors qu’il n’était encore qu’élève de quatrième. Envoyé à Caen pour y régenter les basses classes, il ne tarda pas à se distinguer dans ces emplois. Il fut ensuite chargé de la rhétorique, qu’il professa pendant longtemps. C’est à cette époque qu’un même goût pour les lettres latines le rapprocha de Pierre-Daniel Huet, évêque d’Avranches, avec lequel il demeura, dit-on étroitement lié. Sanadon lui a dédié son recueil le plus complet et consacré un long éloge en prose latine. Sanadon débuta dans la carrière des lettres, en 1698, avec Nicanor moriens, poème héroïque inspiré par un épisode de l’histoire de Judas Maccabée et composé à peine de cinq cents vers, qui a été regardé, par la plupart des critiques, comme l’œuvre poétique la plus importante de Sanadon. Ce succès engagea son auteur à livrer presque chaque année quelques nouvelles poésies, telles que des odes, des épitres, des élégies, des épigrammes, des fables, des épitaphes, et la traduction latine de plusieurs vieux auteurs français, en particulier de Joachim du Bellay. Ces poésies réunies, à l’exception de deux ou trois imitations d’odes anacréontiques, fruits de l’extrême jeunesse du poète parus en 1702 omis à dessein, en 1715 sous, le titre de Carminum libri quatuor, pour former le volume dont la dédicace fut offerte à Huet. En 1707, il donna les Carmina in regalem partum Mariæ Ludovicæ Hispaniarum reginæ, avec figures et vignettes emblématiques. Après avoir prononcé ses quatre vœux, le 2 février 1711, Sanadon fut nommé, vers 1712, professeur de rhétorique au collège Louis-le-Grand aux côtés de son compatriote, le père Porée. Il s’acquittait honorablement de ses nouvelles fondions, mais sa santé, faible d’ailleurs, ne put supporter longtemps les fatigues incessantes du professorat, et il fut contraint, en 1718, de solliciter de ses supérieurs un emploi plus modeste, dans lequel surtout il pourrait trouver des loisirs plus longs.