gravure exécutée en 1827 Dimensions toute la feuille 20,5x11,5 centimètres dimensions au coup de planche 9x9 centimètres Document authentique et original du XIXe siècle Louis Nicolas d’Avout puis Davout, duc
d'Auerstaedt, prince d'Eckmühl, né le 10 mai 1770 à Annoux (Yonne)
et mort le 1er juin 1823 à Paris, est un général
de division français, maréchal d'Empire. Issu d'une famille de petite
noblesse, Davout sert dans l'armée de l'Ancien Régime avant de devenir
chef de bataillon des volontaires de l'Yonne en 1791. Dès lors, son avancement
est fulgurant : général de brigade en juillet 1793, il participe
à la campagne d'Égypte sous les ordres de Napoléon Bonaparte et
est fait général de division en 1800. Il inaugure son nouveau commandement
en prenant la tête de la cavalerie de l'armée d'Italie avec laquelle il se
signale à Pozzolo. Le 19 mai 1804, Napoléon, devenu empereur, élève Davout
à la dignité de maréchal d'Empire. Davout joue un rôle
majeur lors des guerres napoléoniennes, notamment à Austerlitz en
1805 et à Auerstaedt en 1806 où il met en déroute la principale armée
prussienne. En récompense de cette dernière victoire, l'Empereur lui octroie
l'honneur d'entrer le premier dans Berlin le 25 octobre 1806. Davout
se distingue ensuite à la bataille d'Eylau, avant d'occuper les fonctions
de gouverneur du Grand-duché de Varsovie. Commandant en chef de l'armée
d'Allemagne en l'absence de l'Empereur, il fait avec brio la campagne
d'Allemagne et d'Autriche à l'issue de laquelle il reçoit le titre de
prince d'Eckmühl. Employé en Russie, où il dirige le Ier corps,
puis en Allemagne après la retraite des troupes françaises, Davout
s'enferme dans Hambourg et résiste aux attaques des armées alliées
jusqu'à la chute du régime impérial. Passif sous la Première Restauration,
le maréchal se rallie pendant les Cent-Jours à Napoléon Ier qui
le fait ministre de la Guerre. Après la défaite de Waterloo, il se retire
dans ses terres de Savigny-sur-Orge et meurt de maladie le 1er juin
1823 à Paris, à l'âge de 53 ans. Considéré comme le
meilleur subordonné de Napoléon sur le plan tactique, Davout est le seul maréchal
de l'Empire à être resté invaincu au cours de sa carrière militaire. D'un
caractère difficile et exigeant à l'encontre de ses officiers, il se montre
sévère sur l'entraînement et la discipline de ses troupes. Il est toutefois
sévèrement critiqué par l'Empereur à Sainte-Hélène : « Il a
fini par trahir comme les autres quand il a vu ma cause en péril, et, quand il
l'a vue perdue, il a voulu conserver ses honneurs et tout ce qu'il me devait de
richesses et de grandeurs ; il m'a mal servi […] Vous ne connaissez pas
les hommes, vous ne connaissez pas Davout comme moi ».
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