BRONZINO DE MAURICE BROCK AUX EDITIONS DU REGARD 2001
DESCRIPTION :
Agnolo Bronzino est, avec Francesco Salviati et Giorgio Vasari, l’un des trois grands représentants de la Bella Maniera florentine. On rêve d'une grande exposition Bronzino: autour des œuvres appartenant au musée des Offices ou aux églises de Florence, elle réunirait les œuvres dispersées aux quatre coins du monde, en particulier les grands tableaux mythologiques conservés à Londres, Rome ou Budapest et les portraits éparpillés de Washington à Sidney en passant par Francfort. A défaut d’une telle exposition, le présent ouvrage se propose de dresser l’état actuel des connaissances sur le peintre. La dernière monographie qui lui a été consacrée, celle de Charles MacCorquodale, remonte à 1981. Or, au cours des vingt dernières années, plusieurs tableaux ont recouvré la vivacité de leurs couleurs originelles grâce à des restaurations. De plus, au fil des ans, de nombreuses études ponctuelles ont été publiées. Toutes permettent de mieux comprendre la vie du peintre, son réseau de relations sociales ou le fonctionnement de telle ou telle de ses œuvres, souvent à partir de documents d’archives inédits. Certaines, rendant compte des examens de laboratoire effectués à l’occasion d’opérations de conservation ou de restauration, ont révélé une méthode de travail surprenante : l’extrême minutie de la facture dissimule de nombreux repentirs: la délinéation toujours précise des formes, loin de répondre à une conception préalablement arrêtée dans les moindres détails, cache souvent d’importants changements d’idée en cours d’exécution. Enfin et surtout. la première analyse systématique d’une composante essentielle de l’activité de l’artiste est parue en 2000 : l’excellent livre de Deborah Parker consacré à l’abondante production poétique de Bronzino.
Tous les spécialistes savent que Bronzino a écrit de la poésie lyrique à la façon de Pétrarque et de la poésie burlesque à la façon de Berni : ses sonnets ont été édites au début du XIXe siècle et ses capitoli, après diverses éditions partielles au cours du XIXe siècle, ont fait l'objet d'une publication intégrale en 1988. Reste que, sans doute pour des raisons de cloisonnement disciplinaire, les historiens de l'art se contentaient de citer tel ou tel sonnet ou. plus récemment, tel ou tel passage de l’un ou l’autre de ses capitoli. Le plus souvent, ils entendaient simplement donner un échantillon d’une facette implicitement jugée accessoire du talent de l’artiste et, plus rarement, ils évoquaient sa poésie burlesque pour expliquer les discrètes allusions sexuelles qu'on repère ici ou là dans sa peinture ou les effets franchement érotiques qui caractérisent ses tableaux mvthologiques. Or Bronzino se voulait et était poète autant que peintre. S il n a presque rien publié de son vivant, c’est parce que. conformément aux usages de l’époque, ses compositions poétiques étaient destinées à un entourage restreint et non à un large public : elles circulaient sous forme manuscrite auprès de ses amis et connaissances. Mais, loin de se réduire à un violon d’Ingres, la poésie revêtait une importance considérable aux yeux de l’artiste. Il partageait en effet la conviction commune de ses contemporains et croyait en une profonde parenté entre la peinture et la poésie. De fait. I idée d’un appariement entre les « arts sœurs » constitue un élément récurrent de la pensée humaniste sur l’art : constamment ressassée sous des modalités diverses, l'homologie entre la peinture et la poésie apparaît aussi bien dans des traités en bonne et due forme que dans des lettres familières. Elle doit son prestige à ses origines antiques : elle figure notamment chez le poète latin Horace qui en a donne une formulation particulièrement frappante dans son Art poétique mais elle est censée remonter à un aphorisme du poète grec Simonide de Céos (« La peinture est une poésie muette, la poésie une peinture parlante »).....
TABLE DES MATIÈRES :
INTRODUCTION
UN PEINTRE POÈTE
CHAPITRE I
LA FORCE VERS L’ART DE LA RÉFÉRENCE
CHAPITRE II
À CHACUN SON MASQUE:
LES PORTRAITS FÉMININS
CHAPITRE III
À CHACUN SON MASQUE: LES PORTRAITS MASCULINS NON ALLÉGORIQUES
CHAPITRE IV
LE MASQUE VÉRIDIQUE:
LES PORTRAITS MASCULINS ALLÉGORIQUES
CHAPITRE V
AU SERVICE DE LA COUR:
LA CHAPELLE D'ÉLÉONORE DE TOLÈDE
CHAPITRE VI
AU SERVICE DE LA COUR:
LES TABLEAUX ALLÉGORIQUES
CHAPITRE VII
LA FORCE DE L’ART
AU SERVICE DE LA DÉVOTION
INDEX
BIBLIOGRAPHIE
AUTEUR:
Maurice Brock
Né en 1948, ancien élève de l'ENS-Ulm, agrégé de lettres classiques, docteur d'Etat de l'EHESS en 1996 (sur le Titien). Spécialiste de la peinture italienne de la Renaissance (Florence Venise). A publié des articles sur le coloris vénitien, la représentation du voyage des rois Mages, et récemment Bronzino, éditions de La Lagune, 2002.
NOTICE :
Titre : Bronzino
Auteur : Maurice Brock
Edition : du Regard 2001
Nombre de pages : 311 p.
Format : Emboitage cartonné, cartonné, sous jaquette, 25,5 x 33 x 3,5 cm
Etat : Cet ouvrage est en bon état. Une petite coupure sur le haut du dos de l'emboitage.
L'envoi sera rapide, soigné et emballé dans du papier-bulle.
