gravure exécutée en 1847
Dimensions toute la feuille 25x17 centimètres
Document authentique et original du XIXe siècle
Armand Gensonné, né à Bordeaux,
le 10 août 1758, guillotiné à Paris, le 31 octobre 1793,
député de la Gironde à la Convention nationale.
Armand Gensonné refuse
la désignation de secrétaire de la ville de Bordeaux par le roi, mais accepte
d'être élu membre de la municipalité et de devenir procureur de la commune en 1790.
Élu à l'Assemblée législative, il soutint Jacques Pierre Brissot et
se rangea dans le camp des Girondins. Lors de son arrivée à Paris, il
s'inscrit à la société des amis des Noirs dont l'objectif était
d'obtenir l'égalité entre les hommes blancs et de couleurs. Comme rapporteur du Comité
diplomatique, il se signala par la demande de mise en accusation des frères du
roi et la déclaration de la guerre à l'Autriche (20 avril 1792).
Réélu à la Convention
nationale, il devint membre du Comité de constitution et du Comité
diplomatique. Au Procès de Louis XVI, il demanda la ratification par le
peuple du jugement de la Convention nationale; se prononça pour la culpabilité
du roi et pour la peine de mort, sans sursis. Armand Gensonné est un des
plus modérés parmi les Girondins et on lui reprochera, au moment de son procès,
un mémoire adressé au roi la veille du 10 août 1792 et ses relations
avec Charles François Dumouriez. Il demanda des poursuites contre les
auteurs des massacres de Septembre (1792).
Il fut président de
l'assemblée du 7 au 21 mars 1793. Le 26 mars 1793,
il fit partie des vingt-cinq membres du nouveau Comité de défense générale,
appelé Commission de salut public, ancêtre du Comité de salut public,
instauré par le décret du 6 avril 1793. Robespierre l'accusa
de complicité avec Dumouriez.
Gensonné se récusa
dans le scrutin à appel nominal sur la mise en accusation de Jean-Paul
Marat, mais vota pour le rétablissement de la Commission des Douze.
Dénoncé par les
sections de Paris, il fut décrété d'arrestation le 2 juin 1793 avec les
Girondins, il aurait pu s'enfuir grâce à des complicités, il s'y refuse :
« Je ne me fais aucune illusion sur le sort qui m'attend, mais je subirai
sans m'avilir. Mes commettants m'ont envoyé ici : je dois mourir au poste
qu'ils m'ont assigné. » Il fut traduit devant le Tribunal
révolutionnaire du (3 au 9 brumaire an II ; condamné à
mort, il fut guillotiné le 10 brumaire an II, avec vingt des vingt et
un condamnés. Il fut inhumé au cimetière de la Madeleine.