Gravure exécutée en 1901 Dimensions toute la feuille 24x16 centimètres Document authentique et original du XXe siècle
Henri Gervex, né le 10 septembre 1852 dans
l’ancienne commune de Montmartre et mort le 6 juin 1929 à Paris,
est un peintre et pastelliste français. Henri Gervex est le
fils de Joséphine Peltier et Félix Nicolas Gervex, facteur de pianos. Un
ami de la famille le fait admettre dans l’atelier du peintre Pierre-Nicolas
Brisset en 1867, il a alors 15 ans. Trois ans plus tard, il
s’engage au 152e Bataillon de la Garde nationale. En 1871, il
est reçu à l’École des beaux-arts de Paris dans l’atelier d'Alexandre
Cabanel où il suit son enseignement pendant cinq ans. Il est le
condisciple de Jean-Louis Forain et Fernand Cormon. Il fait
aussi son apprentissage auprès du peintre orientaliste Eugène Fromentin. Gervex débute au Salon
de 1873 en exposant une Baigneuse endormie. L’année suivante, il
reçoit une médaille de seconde classe, avec son Satyre jouant avec une
ménade dont le nu est influencé par le style de Cabanel, et est acheté par
l’État pour le musée du Luxembourg. En 1876, il fait
la connaissance d'Édouard Manet et fréquente les peintres impressionnistes.
Sa peinture en subit l’influence et il éclaircit sa palette. C’est en 1878 qu’il
fait scandale en exposant Rolla, considéré comme son chef-d’œuvre. Cette
toile, inspirée d’un poème d’Alfred de Musset, est refusée par le jury du Salon
pour les mêmes motifs que l’Olympia de Manet : représentant un nu
prosaïque dans un décor contemporain, l’œuvre est qualifiée d’immorale. Elle
est exposée dans une galerie, chez le marchand de tableaux Bague, au 41 rue
de la Chaussée-d'Antin où la foule se presse. Il aura la satisfaction, peu
de temps avant sa disparition en 1929 de la voir entrer au musée du Luxembourg.
Il fait aussi le portrait de Mlle Valtesse de La Bigne, une demi-mondaine qui
pose comme modèle et qui inspire Émile Zola pour la création de
l’héroïne de son roman Nana. Gervex lui-même est l'un des modèles pour le
personnage de Fagerolles, un peintre opportuniste et mondain, dans le
roman L’Œuvre de Zola publié en 1886. Dans les années
1880, il voyage en Espagne. Il fait partie du « Cercle des
mirlitons » présidé par Ernest Meissonier, et expose au Cercle artistique
de la Seine, qui vient d’être créé. C'est à partir de cette année-là qu'il fait
de nombreux séjours à Dieppe chez les parents de Jacques-Émile
Blanche. En 1882, il effectue son premier voyage en Angleterre avec Auguste
Rodin. Il travaille à la décoration de la mairie du 19e arrondissement
de Paris. L’année suivante, il effectue son deuxième voyage en Angleterre avec
Rodin et est nommé chevalier de l’ordre de Léopold de Belgique à
l’occasion de l’Exposition triennale des beaux-arts de Gand. En 1884,
au terme de son troisième voyage en Angleterre, il s’installe dans un nouvel
atelier rue de la Chaussée-d'Antin. Il voyage en Italie avec Guy
de Maupassant et G. Legrand. Il fonde une académie de peinture avec le
peintre Ferdinand Humbert, reprenant l'Atelier Cormon.
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