Gravure exécutée en 1894 dimensions toute la feuille 24x15 cm Document authentique et original du XIXe siècle
Octave Feuillet, né à Saint-Lô (France)
le 10 août 1821 et mort à Paris le 28 décembre 1890,
est un romancier et dramaturge français, surnommé le « Musset des
familles ». Il fut membre de l'Académie française. Son père Jacques
Feuillet était un avocat renommé qui devint secrétaire général de la Manche et
premier président de la Société d’agriculture, d’archéologie et d’histoire
naturelle du département de la Manche, et qui aurait pu prétendre à une
carrière politique nationale sous la Monarchie de Juillet sans sa
sensibilité exacerbée. Sa mère mourut quand il était encore au berceau. Il
hérita de son père une certaine excitabilité nerveuse, bien que ce ne fût pas
au même degré. On l’envoya à Paris, au lycée Louis-le-Grand où il fit
de brillantes études. On le destinait à
la diplomatie, lorsque son père, à qui il confia en 1840 son intention de
devenir plutôt écrivain, le renia. Il revint à Paris et vécut tant bien que mal
en devenant journaliste. En collaboration avec Paul Bocage, qui avait
repéré le talent de ce jeune homme logé chez son neveu, il écrivit sous le nom
de « Désiré Hazard » les pièces Échec et mat, Palma ou la
nuit de Vendredi saint et La Vieillesse de Richelieu. Au bout de trois
ans, voyant le succès, son père lui pardonna et lui reversa une pension.
Feuillet put jouir alors d’une existence confortable à Paris et publia ses
premiers romans. Ce père, dont la santé
se dégradait, lui demanda de quitter Paris pour s’occuper de lui à Saint-Lô. Ce
fut un grand sacrifice, mais Octave Feuillet obéit, en Il connut ses premiers
grands succès en 1852, avec son roman Bellah et une comédie, La
Crise. Tous deux furent réimprimés dans la Revue des deux Mondes,
publication prestigieuse où parurent également un grand nombre de ses romans
ultérieurs. D’autres œuvres furent acclamées comme La Petite Comtesse (1857), Dalila (1857)
et Le Roman d’un jeune homme pauvre qui fut très populaire (1858). Contraint de vivre
dans l'ambiance lugubre entretenue par son père, Feuillet était sujet à
Saint-Lô à la dépression nerveuse, que le dévouement de sa femme et de sa
belle-mère l’aidait à surmonter. En 1857, il s'autorisa à aller à Paris diriger
la répétition d’une pièce de théâtre qu’il avait adaptée de son roman Dalila.
Ce fut un triomphe. L’année suivante, il fit de même pour Un jeune homme
pauvre. Il n’était pas donc chez lui au moment où son père décéda en 1858. Feuillet et sa famille
décidèrent de vendre la maison familiale et de s’installer à Paris, où
l'écrivain eut les faveurs de la cour du Second Empire. Ses pièces seront
jouées à Compiègne avant d’être données au public parisien, et à une
occasion l’impératrice Eugénie elle-même obtiendra le rôle de Mme de
Pons dans Les Portraits de la Marquise (1869).
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