Gravure exécutée en 1901 Dimensions toute la feuille 26x17 centimètres Document authentique et original du XXe siècle
Georges Albert
Édouard Brutus Gilles de La Tourette, né à Saint-Gervais-les-Trois-Clochers,
non loin de Loudun dans la Vienne (86), le 30 octobre 1857 et
mort à Prilly (Suisse) le 26 mai 1904, est un médecin neurologue français.
Il a laissé son nom à la maladie de Gilles de La Tourette qui se
manifeste par des tics. Fils de Théodore
Édouard Gilles de La Tourette (1827-1902), Négociant , maire de Moussac-sur-Vienne et
juge suppléant de la justice de Paix du canton de L'Isle-Jourdain et
de Laetitia Augry des Effes de Laudonnière (1831-1894). Il fait ses études de
médecine à Poitiers, puis devient l'interne de Charcot à Paris en
1884. Il est ensuite chef de clinique de Charcot de 1887 à 1889, puis agrégé
de Fulgence Raymond, le successeur de Charcot à la Salpêtrière. En 1893, il est
blessé à la tête par un coup de feu tiré par une de ses anciennes patientes qui
prétendait avoir été hypnotisée contre son gré — ce que Gilles de la
Tourette, tout comme les spécialistes modernes de l'hypnose, s'accordent à
déclarer impossible. Ce traumatisme venant s'ajouter au décès récent de son mentor Charcot et
à celui, survenu dans des circonstances tragiques, de son jeune fils, son
humeur s'en ressent. Il commence à osciller entre des accès dépressifs et
des accès hypomaniaques, ce qui ne l'empêche pas de donner des conférences
publiques sur la littérature, le mesmérisme et le théâtre. Vers 1902, son
état mental s'aggrave et il est démis de son poste. Il est interné dans
une clinique psychiatrique à Lausanne, où il meurt le 26 mai 1904. Membre de ce que l'on
a appelé l'École de la Salpêtrière, il a toujours été imprégné de l'état
d'esprit de Charcot, ce que l'on peut voir dans ses écrits, qu'il s'agisse de
l'hypnotisme ou de l'hystérie. Il publia un article sur l'hystérie dans l'armée
allemande qui rendit furieux Bismarck et un autre sur les mauvaises
conditions d'hygiène dans les hôpitaux flottants de la Tamise. En
collaboration avec Gabriel Legué, il fit l'analyse des observations faites
par sœur Jeanne des Anges sur son propre cas d'hystérie, dont
l'origine était son amour non récompensé pour le prêtre Urbain Grandier,
lequel fut par la suite accusé de sorcellerie et brûlé vif. Parmi son abondante
production littéraire, on peut retenir celle inspirée par son attachement à sa
région natale, ainsi que sa biographie de Théophraste Renaudot, lui aussi
médecin natif de Loudun, administrateur des services sociaux et fondateur
en 1631 du premier journal français, La Gazette. En 1885, il décrit la
maladie des tics convulsifs, dite maladie de Gilles de la
Tourette.
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