gravure exécutée en 1836

Dimensions toute la feuille 24x13 centimètres

Document authentique et original du XIXe siècle


 Gustav von Schlabrendorf (né le 22 mars 1750 à Stettin, mort le 21 août 1824 à Paris) est un intellectuel allemand. Gustav von Schlabrendorf est le fils d'Ernst Wilhelm von Schlabrendorf, ministre de Silésie. Après une éducation soignée à la maison, il étudié le droit dans les universités de Francfort-sur-l'Oder et Halle. Cependant il se donne aussi une culture générale et approfondie des langues anciennes et modernes. Il s'intéresse aussi à la franc-maçonnerie, il est admis en 1777 dans la loge Minerva zu den drei Palmen (de) à Leipzig. Après la mort de son père en 1770, il hérite d'une fortune considérable qui lui donne une indépendance financière. Sa curiosité intellectuelle débridée et son ouverture à toutes les connaissances le conduisent à de grands voyages éducatifs à travers l'Allemagne, la Suisse et la France. En Angleterre, il passe six ans et fait des voyages en compagnie de Heinrich Friedrich Karl vom Stein. Il rencontre le philosophe Friedrich Heinrich Jacobi, avec qui il sera ami toute sa vie. Schlabrendorff est enthousiaste au sujet de la constitution anglaise. Avant le début de la Révolution française, Schlabrendorf s'installe à Paris. Il témoigne des changements qu'il approuve. Il fait connaissance de personnalités et correspond avec certaines comme Nicolas de Condorcet, Louis-Sébastien Mercier ou Jacques Pierre Brissot. Il parvient à échapper par un hasard à la guillotine au moment de la Terreur. Il est en contact étroit avec des compatriotes allemands pour les idées révolutionnaires, notamment Georg Forster, Johann Georg Kerner (de), Conrad Engelbert Oelsner et, peu avant jusqu'à son exécution, Adam Lux. Avec une préoccupation croissante sur l'érosion des idées et espoirs révolutionnaires d'origine, Schlabrendorf agit dans des œuvres caritatives. Protestant fervent, il soutient une société biblique et la communauté protestante, il s'engage dans le développement de l'éducation et de l'assistance aux pauvres. Wilhelm von Humboldt écrit dans son journal que Schlabrendorf a rendu visite en prison à Mary Wollstonecraft dont il était impressionné par son engagement pour les droits des femmes.