ÉDITION ORIGINALE hors commerce. 2 frontispices
lithographiés par Auguste Lemoine, dont un portrait du baron Lejeune en
uniforme des aides de camp du maréchal Berthier d'après le tableau de
Jean-Urbain Guérin (1809). « POPULAIRES MEMOIRES, proches par le ton de ceux de
Marbot ou de Thiébault, appelant donc quelques réserves sur l'authenticité des
faits rapportés (cf. par exemple le récit de sa pendaison en Espagne) » (Jean
Tulard, Nouvelle bibliographie critique des mémoires sur l'époque
napoléonienne, Paris, Droz, 1991, n° 891). GENERAL DU GENIE AYANT FAIT UNE
BELLE CARRIERE D'AIDE DE CAMP ET DE CHEF D'ETAT-MAJOR, LOUIS-FRANÇOIS LEJEUNE
(1775-1848) s'engagea en 1792, devint officier, et fut choisi en 1800 comme
aide de camp par le futur maréchal Berthier qui le conserva près de lui
jusqu'en 1812 : il servit à Austerlitz, Eckmühl, Essling, et fit partie d'une
mission diplomatique en 1810 en Autriche. Fait baron de l'Empire, il fut envoyé
en mission d'information en Espagne mais, fait prisonnier, échappa de peu à la
mort. Il fut retenu sur des pontons anglais à Cadix puis à Portsmouth, mais
réussit à s'évader. Devenu chef d'état-major du maréchal Davout en 1812, il fit
la campagne de Russie où il reçut le grade de général, mais rentra à Paris sans
autorisation lors de la retraite et fut mis aux fers pour cela. Pris comme chef
d'état-major par le maréchal Oudinot en 1813, il fut sérieusement blessé à
Hanau et admis à la retraite. La Restauration le rappela en service d'active,
et il obtint sous la monarchie de Juillet un commandement à Toulouse. PAR
AILLEURS EXCELLENT PEINTRE DE SCENES MILITAIRES, LE BARON LEJEUNE étudia l'art
du paysage auprès de Pierre-Henri de Valenciennes à l'Académie royale de
peinture, et exposa au Salon à partir de 1798. En 1805, il visita l'atelier
d'Aloys Senefelder à Munich et fut par la suite un des introducteurs de la
lithographie en France. Il fit également une esquisse de la future impératrice
Marie-Louise en 1810. À sa retraite définitive, en 1837, il prit la direction
des Beaux-Arts de Toulouse, et fut par ailleurs nommé maire de cette ville en
1841.