tableau ancien peinture a l huile signé EMMANUEL LANSYER (1835-1893)

daté de 1873

parfait état voir photos

le cadre est récent 65x55 cm

dimension peinture 54x44 cm

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Emmanuel Lansyer manifeste sa volonté de devenir peintre dès l'adolescence. Face au refus de son père qui le destinait à une carrière de notaire, il consent à suivre des études d'architecture. Il rejoint d'abord l'atelier de son cousin Alfred Dauvergne (Châteauroux), puis celui d'Eugène Viollet-le-Duc (Paris) en 1857. Parallèlement à cette formation il s'inscrit en 1860 à des cours de dessin classique à l'école impériale. L'année suivante il est accepté au Salon pour la première fois et décide de se consacrer entièrement à la peinture. Il passe quatre mois dans l'atelier de Gustave Courbet dont il retient l'intérêt pour la représentation du quotidien et du vivant. En 1862, c'est enfin l'atelier d'Henri Harpignies qui l'accueille. Il fréquente aussi plusieurs élèves de l'École de Barbizon, notamment Théodore Rousseau. À partir de ces enseignements variés, Lansyer compose son propre style. Sa technique classique (le dessin demeure prépondérant) cohabite avec sa démarche moderne (la peinture sur le motif). Il voyage régulièrement à la recherche des paysages qui deviendront le support de sa pratique acharnée. Malgré sa préférence indéniable pour la lumière du Nord de la France, il se rend à deux reprises en Italie, à Rome (1869-1870) et à Venise (1892).

Collectionneur aguerri, il acquiert de nombreuses gravures de Piranèse et Canaletto, des objets japonais (estampes, bronzes, textiles...) et des photographies.

En 1868, Philippe Burty lui commande une gravure intitulée La Fontaine, pour le recueil Sonnets et eaux-fortes. Lansyer en produit d'autres, dont des paysages, des vues du château de Pierrefonds, et une traduction de Georges Foucart (1887)2.

De 1881 à 1891, il est membre du jury du Salon des artistes français, décoré de la Légion d'honneur en 1881, puis reçoit des commandes publiques lors de l'exposition universelle de 1889.

Ami du poète José-Maria de Heredia, qui lui dédicace le sonnet À un peintre dans son recueil Les Trophées3, et de Sully Prudhomme, c'est un peintre paysagiste réaliste. Il est considéré comme l'un des meilleurs paysagistes de son temps avec Corot4. Son œuvre comprend plus de 1500 toiles dont de nombreux paysages bretons avec des vues de Saint-Malo, de l'Ellé et du Faouët et surtout de Douarnenez où il a séjourné régulièrement durant quatorze années de suite. Il est le précurseur de l'attirance de Douarnenez pour de nombreux artistes de la fin du XIXe siècle.