Le "Bézoard", issu du Persan "Padzahr " qui préserve du poison", est une concrétion qui se forme chez certains animaux ruminants tels que les chèvres, chamois, bouquetins... et quelque fois chez l'homme.
Dans l'antiquité le bézoard est réputé pour ses propriétés anti-poison au même titre que la corne de licorne.
Initialement rapportés en Europe depuis les Indes c'est à partir du XVIe siècle que l'on retrouve en Europe des spécimens en provenance d'Amérique du Sud.
Dans la littérature on retrouve des écrits médicaux dès le XVe siècle.
Curiosité médicale jusqu'au XVIIIe siècle, le bézoard trouve sa place dans les cabinets de curiosités princiers.
Le dictionnaire de l'Académie française le définissait en 1694 comme une « pierre engendrée dans le corps d'un animal des Indes » et précisait qu'il était « souverain contre les venins ».
Remède contre l'empoisonnement, il était fréquent de retrouver de la poudre de bézoard dans des fioles qui étaient portées en médaillon.
Râpé, il était mélangé à de l'eau avant d'être consommé.
On trouvait fréquemment des bézoards dans les collections des plus puissantes familles européennes.
Nous citerons par exemple, la "Chambre d'art et de merveilles" de la maison des Habsbourg, de nombreux cardinaux tels que Burgos, Richelieu...
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