Apres la betise (Autour de la betise, 2015) c'est a l'imposture que Roland Breeur s'en prend desormais. Car celle-ci, sous la proliferation de l'infox, semble encore plus menacante et omnipresente. Les faussaires, les imposteurs, les escrocs, les menteurs et flatteurs hysteriques, les chefs d'etats corrompus, les fausses victimes, l'antechrist: tous ne nous apprennent pas seulement comment tromper, ou ce que veut dire detourner la verite: indirectement ils nous rappellent a l'ordre. Les philosophes clament haut et fort aimer la verite. Encore faut-il qu'ils le prouvent. Une des manieres de le faire est de demanteler les stratagemes de ceux qui trahissent cet amour et qui le trompent. Les analyses menees dans ce livre sont motivees par cette question fondamentale: pourquoi, malgre tout, aime-t-on la verite? Sous quelles conditions? Et comment le philosophe s'y prend-il dans cet amour? Car meme si de nos jours le vrai, de par sa faiblesse, ne se distingue que febrilement du faux, c'est pourtant bien de cette distinction que se soucie la pensee. Or notre epoque, sous la proliferation de l'infox, nous le demontre une nouvelle fois avec eclat: le sens de cette distinction n'est jamais acquis une fois pour toutes. Ce livre est ne de l'espoir que le philosophe non seulement se soucie de, mais tente surtout de faire la distinction.