Ibn Abbad al-Rundi était l'un des principaux théologiens soufis de son temps né à Ronda. Attiré au Maroc par les célèbres médersas, Ibn Abbad y émigre très jeune. Il a passé la majeure partie de sa vie au Maroc, vivant dans différentes villes (Salé, Marrakech, Fès...), et a été enterré au cimetière de Bab al-Futuh (porte sud-est) à Fès. Ibn Abbad a été suggéré comme une influence clé et un précurseur de saint Jean de la Croix, en particulier son récit de la nuit obscure de l'âme, dans l'œuvre de Miguel Asín Palacios.

Paul Nwyia était originaire de la région de Amadiya (al-‘Imâdiyya), dans l’extrême nord de l’Irak. Il appartenait par sa naissance à la minorité chrétienne assyro-chaldéenne et avait pour langue maternelle le soureth, forme dialectale du syriaque oriental. Études de philosophie et de théologie chez les dominicains de Mossoul, puis études d'islamologie à la Ve Section de l'EPHE sous la direction de Louis Massignon (1952-1954). Élève diplômé de la Section en 1956 pour un mémoire sur la vie et l'œuvre du mystique andalou-marocain Ibn 'Abbâd al-Rundî (mémoire commencé en 1953 avec Massignon et achevé sous la direction de Henry Corbin). Auditeur assidu, de 1967 à 1969, aux conférences de Chantal de la Véronne (« Sources européennes de l’histoire du maghreb », IVe Section). En 1970, doctorat ès lettres en Sorbonne avec une thèse intitulée Exégèse coranique et langage mystique. Nouvel essai sur le lexique technique des mystiques musulmans.





- 1961
_____________________________________________________________________________________________