(image d'illustration : portrait)

Clémence de Grandval (1828-1907)
Compositrice & cantatrice.
Elle fut l'élève de Chopin, de Laure Cinti Damoreau, de Saint Saens.

Billet autographe signé  [ vers 1892 ]
Retour à Paris après des concerts à Bordeaux
& Correspondance à découvrir


" ... je paie mes fatigues de Bordeaux.
Depuis les premiers jours de mon retour à Paris, je suis
souffrante, [...] tout à fait malade [...] ayant mal à la gorge
[...] les seuls efforts que j'ai du faire ont été pour ce qui
concernait ma maison que j'ai ici et que je viens de vendre.
Mon mobilier sera vendu aussi, j'avais assez de la musique
dans ma vie et désirait fort de me libérer et tous les
tourments ... "

Remerciements pour l'accueil charmant à Bordeaux,
elle espère que l'opéra Mazzepa sera repris ...

[ Le 24 avril 1892 eu lieu la création de Mazzeppa au Grand Théâtre de Bordeaux ]


Correspondance amicale à découvrir.
Belle signature : " Vicomtesse De Grandval "

Etat general correct. Ecriture claire et bien lisible.
Pliure d'usage. Document sain et solide.
Dimensions 11 x 18 cm environ, le double déplié.










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" Clémence de Grandval, une vie dédiée à la musique. Peut-on être femme, vicomtesse et compositrice professionnelle ? Difficile dans ce XIXème siècle français au coeur duquel Clémence de Grandval se sentira toujours à l'étroit. Histoire de cette compositrice oubliée et pourtant formée par Frédéric Chopin et Camille Saint-Saëns.

Née en 1828, Clémence de Reiset commence son apprentissage musical vers l'âge de 6 ans. Elle s'intéresse rapidement à la composition et prend des leçons de piano avec Frédéric Chopin, de chant avec Laure Cinti-Damoreau et s'initie à l'opéra et à la composition aux côtés de Friedrich von Flotow. A tout juste 20 ans, son nom apparaît déjà dans les journaux musicaux ; elle y est même qualifiée d'« excellente pianiste-compositeur » par Hector Berlioz. Après son mariage avec le vicomte Amable Enlart de Grandval, elle se forme à la composition dramatique avec le jeune maître Camille Saint-Saëns.

Entre 1860 et 1868, elle compose sept ouvrages dont Les fiancés de Rosa et Le Sou de Lise. Ayant souvent recours à des pseudonymes, en raison de son statut de femme du monde, elle écrit, entre autres, sous les noms empruntés de Caroline Blangy ou Clémence Valgrand.

En 1871, tandis qu'elle participe à la création de la Société Nationale de Musique, qui donnera une soixantaine de ses oeuvres, Clémence de Grandval devient la compositrice la plus jouée à Paris. Dans les théâtres et les églises, sa Messe et son Stabat Mater sont régulièrement entendus. La consécration semble proche lorsqu'elle obtient le Prix Rossini pour un oratorio et le Prix Chartier pour sa musique de chambre. Et pourtant, Clémence de Grandval se sentira toujours exclue du monde artistique.

En 1892, Mazeppa, son opéra en cinq actes, est donné à Bordeaux. C'est un véritable succès, l'oeuvre est reprise l'année suivante et entre au répertoire du théâtre.. [...] Source radiofrance.fr "