Duc de Madrid, Charles de Bourbon



[PE0686]
Catégorie : CDV > portraits > Familles Royales et Impériale
Année : Circa 1870
Type : CDV, tirage albuminé, 6 x 10.5 cm, vintage albumen print
Format (cm): 6,5x10,5

CDV, vintage albumen carte de visite, Charles de Bourbon, né le 30 mars 1848 à Laibach (aujourd'hui Ljubljana) et mort le 18 juillet 1909 à Varèse, est un prince espagnol de la Maison de Bourbon. Il est le prétendant carliste au trône d'Espagne sous le nom de Charles VII et l'aîné des Capétiens. À ce titre, les légitimistes le considérèrent comme le roi de France « Charles XI ». Il porte les titres de courtoisie de « duc de Madrid » et « comte d’Alcarrie ».


Fils aîné de Jean de Bourbon (1822-1887), infant d'Espagne puis comte de Montizón, et de son épouse la princesse Marie-Béatrice de Habsbourg-Lorraine-Este (1824-1906), fille de François IV, duc souverain de Modène, Charles de Bourbon voit le jour à Laibach, alors dans l'Empire d'Autriche.

Son père a des idées opposées à celles de sa mère et il refuse que l'éducation de ses enfants soit confiée aux Jésuites, ce qui entraîne la séparation des époux1. Jean s'installe à Brighton et son épouse et ses deux fils partagent leur vie entre Modène et Venise.

Le comte de Chambord envoie une garde hongroise pour veiller sur sa belle-sœur et ses neveux, Charles et Alphonse2. Dans sa jeunesse, le prince Charles de Bourbon bénéficie de l'attention appuyée du comte de Chambord qui pressent en lui une personnalité d'envergure, « taillée dans le bois dont on fait les grands rois2 » ; il surveille son éducation, ses loisirs, ses lectures, ses fréquentations. Il lui apprend à nager, à se tenir à cheval et l'entretient de l'histoire et des devoirs qu'elle impose à leur dynastie commune.

Mariage[modifier | modifier le code]
Le 4 février 1867 dans la chapelle du château de Frohsdorf, en Autriche, Charles de Bourbon épouse la princesse Marguerite-Marie de Parme (1847-1893), fille aînée de Charles III (1823-1854), duc souverain de Parme, et de son épouse la princesse Louise Marie Thérèse d'Artois (1819-1864).

Du ce mariage naissent cinq enfants :

Blanche (1868-1949), qui épouse le prince Léopold Salvator de Habsbourg-Toscane (1863-1931), de la maison de Lorraine.
Jacques (1870-1931), « duc d'Anjou et de Madrid »
Elvire (1871-1929), qui, de sa relation avec le peintre Filippo Folchi, a trois enfants, qui portent le nom de Bourbon.
Béatrice (1874-1961), qui épouse Fabrizio Massimo (1868-1944), prince de RovianoNote 1.
Alice (1876-1975), qui épouse le prince Frédéric de Schönburg Waldenburg, chef de sa maison (1872-1910), puis se remarie avec le général Lino del Prete (1877-1956).
La troisième guerre carliste[modifier | modifier le code]

5 Centimos à l'effigie de Charles VII (Charles de Bourbon, prétendant carliste), 1875
En 1868, Isabelle II est détrônée par une révolution et après la période de régence du général Serrano, le Parlement élit deux ans plus tard le prince Amédée de Savoie comme roi d'Espagne sous le nom d'Amédée Ier.

En 1869, le prétendant Charles publie un manifeste dans lequel il expose ses idées, parmi lesquelles celles de constituer des Cortès avec une structure traditionnelle et de promulguer une Constitution ou d'approuver une Charte, ainsi que de conduire une politique économique de style protectionniste. Dans son entourage, on retrouve des politiciens de droite derechistas, appelés spécialement les « catholiques ».

Voyant s'éloigner la possibilité de la restauration bourbonienne, dans chacune de ses deux branches, le prétendant déclenche en 1872 la troisième guerre carliste, d'abord contre le roi Amédée, puis contre la Première République espagnole, proclamée en 1873 après l'abdication du roi, puis finalement contre Alphonse XII, fils d'Isabelle II, proclamé roi en 1874.

Le 16 juillet 1873, Charles franchit la frontière espagnole depuis la France et pénètre en Navarre par la Venta de Laputsagarra. L'accueil que lui réserve ses partisans revêt l'allure de celui qu'on doit à un chef d'État. À seulement vingt-cinq ans, on croirait plus âgé ce colosse d'un mètre quatre-vingt-cinq3. Son épouse Marguerite, installée à Pau (oú naitront ses filles Béatrice et Alice), se dévoue pour créer les services sanitaires de l'armée carliste3. Le gouvernement carliste siège à Estella-Lizarra, en Navarre, et Charles y pose les bases d'un État organisé, avec une fonction publique, une police, une justice, un service postal, une monnaie, l'escudo, une école militaire et une université. Les populations locales encensent le « roi Charles VII » dont la réputation commence à se propager dans le reste de l'Espagne4.


En rouge, le « royaume de Charles VII » (vers 1875).
Poètes et écrivains glorifient en qui ils voient un maillon glorieux de l'Espagne éternelle, héritière de Récarède, de Pélage, du Cid et de Don Quichotte, mêlant souvenirs magnifiés de la Reconquête, épopée picaresque, espérance patriotique et ferveur religieuse5. Ainsi, l'écrivain Julio Nombela consacre au prétendant un recueil de poésies, El romancero de Carlos VII6.En France, le mouvement carliste cherche à recruter des troupes ; le comte de Foudras est condamné pour cette entreprise, de plus entachée d'escroquerie, par un jugement du tribunal correctionnel d'Amiens en 1873.

Cependant, la guerre se termine en 1876 avec la perte d'Estella, la capitale carliste, le 19 février, et par la fuite du prétendant vers la France, le 1er mars. Il y eut quelques tentatives postérieures, en profitant du mécontentement lié à la perte des dernières possessions d'outre-mer en 1898, mais qui n'eurent pas de succès.

Prétendant au trône de France[modifier | modifier le code]

Charles de Bourbon.
Au décès de son père le 18 novembre 1887, Charles de Bourbon devient l'aîné des descendants d'Hugues Capet, de saint Louis, d'Henri IV et de Louis XIV. Les légitimistes français le reconnaissent alors comme « roi de France et de Navarre » sous le nom de « Charles XI ».

Cependant, dans une lettre privée envoyée le 3 septembre 1883, il notifie alors « la force des liens indissolubles » qui l'attache à l'Espagne, affirmant : « C'est à elle seule que j'appartiens et je lui appartiendrai toujours ».

Néanmoins, le 11 juin 1889, il charge son représentant en France, Joseph du Bourg, en obéissance aux demandes transmises par Marguerite-Marie Alacoque, de déposer en la cité du Sacré-Cœur, Paray-le-Monial, un document officiel consacrant sa personne et la France au Sacré-Cœur.

Il écrit parfois à ses partisans comme le 14 septembre 1888, réunis à Sainte-Anne d’Auray : « Il n’y a que deux politiques en présence dans l’histoire contemporaine : le droit traditionnel et le droit populaire. Entre ces deux pôles, le monde politique s’agite. Au milieu, il n’y a que des royautés qui abdiquent, des usurpations ou des dictatures. Que des Princes de ma famille aient l’usurpation triomphante, soit. Un jour viendra où eux-mêmes ou leurs descendants béniront ma mémoire. Je leur aurai gardé inviolable le droit des Bourbons dont je suis le chef, droit qui ne s’éteindra qu’avec le dernier rejeton de la race issue de Louis XIV ».

Le 23 mai 1892, il proteste auprès du comte de Paris contre l’emploi que celui-ci fait des pleines armes de France, c’est-à-dire sans la brisure des cadets constitué par le lambel à trois pendants des Orléans.

Le prétendant entre en conflit avec son représentant, le prince de Valori en 1892 et le mouvement légitimiste connaît une première scission quand certains se rallient à la branche des ducs de Séville. Le Journal de Paris accepte le ralliement prôné par Léon XIII et cesse d’être un soutien au légitimisme. Charles, suivant lui-même les consignes du pape, refuse de nommer un nouveau représentant en France et le mouvement légitimiste s’en trouve une nouvelle fois affecté par une crise de confiance.

Il faut attendre 1896 pour que le prétendant accepte de nouveau de nommer un représentant en la personne du comte Armand-Urbain de Maillé de La Tour-Landry. Ce dernier réorganise le mouvement légitimiste en un Conseil central des comités légitimistes qui allait exister jusqu’en 1914. Mais les actions politiques du prince Charles se font de plus en plus rares. La dernière survient lors de la crise liée à la séparation de l'Église et de l'État. Le 12 mars 1906, Charles condamne la loi de séparation et déclare lors d’un manifeste : « Comme l’aîné de la race de nos rois et successeur salique, par droit de primogéniture de mon oncle Henri V, je ne puis rester plus longtemps spectateur impassible des attentats qui se commettent contre la religion, et aussi Sa Sainteté Pie X. J’élève la voix pour repousser de toutes les forces de mon âme de chrétien et de Bourbon, la loi de séparation. Catholiques français, l’avenir de la France est entre vos mains, sachez donc vous affranchir d’un joug maçonnique et satanique, en revenant franchement et avec l’ardeur qui vous caractérise, à la vraie tradition chrétienne et nationale dont, par ma naissance, c’est-à-dire par la volonté de Dieu, je suis le seul représentant légitime ».

À son décès, le mouvement légitimisme est en déliquescence et il n’y a plus aucun député légitimiste au Parlement.

Devenu veuf, Charles de Bourbon se remarie le 28 avril à Prague, dans la chapelle du primat de Bohême, avec la princesse Marie-Berthe de Rohan (1860-1945), seule fille du prince Arthur de Rohan (1826-1885) (de la branche de Guémené) et de son épouse la comtesse Gabrielle de Waldstein


Don Carlos, Duke of Madrid, (1848-?), Son of Prince John, First marriage in 1867 to Margaret, née Princess of Bourbon-Parme (1847-1893), Second marriage to Marie-Berthe, née Princess of Rolan (1860-?).



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