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Spirou est un périodique de bande dessinée belge francophone hebdomadaire dans lequel sont ou ont été publiées plusieurs séries dont certaines ont marqué le neuvième art comme Spirou et Fantasio, Lucky Luke, Buck Danny, Boule et Bill, Gaston, Les Schtroumpfs ou encore Les Tuniques bleues.

Fondé par l'éditeur Jean Dupuis le , le périodique paraît tout d'abord sous le titre Le Journal de Spirou. Il trouve rapidement son auteur vedette en la personne de Jijé (auteur des Aventures de Jean Valhardi et de Jerry Spring) qui forme un quatuor composé d’André Franquin (Spirou et Gaston), Morris (Lucky Luke), Will (Tif et Tondu) et Eddy Paape (Marc Dacier) et qui marque durablement le journal de son empreinte. Dans les années 1950, l'arrivée d'Yvan Delporte comme rédacteur en chef déclenche ce qu'on appelle l'âge d'or de Spirou avec des auteurs comme Peyo (Johan et Pirlouit, Les Schtroumpfs et Benoît Brisefer), Jean Roba (Boule et Bill), Maurice Tillieux (Gil Jourdan), Raymond Macherot (Sibylline), Sirius (Les Timour), Jidéhem (Sophie). À cette époque, le périodique entretient une forte rivalité avec son concurrent Tintin (qui disparaîtra au début des années 1990). L'arrivée de Thierry Martens dans les années 1970 permet le lancement de séries plus modernes, avec l'apparition des premières héroïnes féminines, Natacha de François Walthéry, Yoko Tsuno de Roger Leloup et Isabelle de Will, ainsi que de nouveaux personnages, comme Le Scrameustache de Gos, Les Tuniques bleues de Lambil et Raoul Cauvin, Sammy de Berck et Cauvin, Papyrus de Lucien De Gieter, Les Petits Hommes de Pierre Seron ou Docteur Poche de Marc Wasterlain.

Le journal s'ouvre un peu plus aux histoires purement humoristiques grâce notamment au scénariste Raoul Cauvin avec des séries comme L'Agent 212 dessiné par Daniel Kox, Les Femmes en blanc de Philippe Bercovici, Pierre Tombal de Marc Hardy, Cédric de Laudec ou encore Les Psy de Bédu. Toujours dans le genre de l'humour, le journal publie également des séries comme Le Petit Spirou de Tome et Janry, Kid Paddle de Midam, Les Nombrils de Dubuc et Delaf. Dans un registre moins humoristique on peut lire notamment Jérôme K. Jérôme Bloche d'Alain Dodier, Jojo d'André Geerts ou Seuls de Fabien Vehlmann et Bruno Gazzotti. Dans les années 1990, le rédacteur en chef Thierry Tinlot fait de Spirou un journal « sans maquette » où comptent les grands délires complices avec le lecteur comme « l'affaire Cauvin » ou « la Malédiction de la page 13 ». Dans les années 2000, le journal change plusieurs fois de formule, avant de retrouver une certaine stabilité avec l'arrivée à sa tête de Frédéric Niffle en 2008. Spirou possède sa propre identité, d'abord en inventant un style graphique, l'école de Marcinelle, puis en privilégiant toujours l'humour. Enfin, le journal a toujours fait partager ses coulisses à travers des séries, rédactionnels ou animations dont les personnages les plus marquants sont Gaston Lagaffe, dont les gags se déroulent dans une rédaction fictive de Spirou, Le Boss dans les années 1990-2000 et L'Atelier Mastodonte dans les années 2010.

Le , Frédéric Niffle cède sa place à son ancien bras-droit, Florence Mixhel, qui devient donc à partir de cette date la nouvelle rédactrice en chef de Spirou. Son premier numéro en tant que rédactrice en chef est le numéro 4157 spécial Noël du 254. En , la rubrique « Les Aventures d'un Journal », présente dans le magazine depuis le numéro 3653 (sorti dix ans plus tôt), s'arrête avec un dernier article écrit par Frédéric Niffle, consacré à La Guerre des sept fontaines de Johan et Pirlouit. La semaine suivante, le numéro 4175 spécial 80 ans paraît. Les séries phares de la période actuelle du journal sont des bandes dessinées comme Louca, Frnck, et plus récemment Imbattable. En janvier 2019, la direction décide de remercier Florence Mixhel après seulement un an, inquiet par la direction générale prise par le journal et le traitement de quelques auteurs historiques de la maison. Le nouveau rédacteur en chef, Morgan Di Salvia, prend son poste en juin 2019, alors que Frédéric Niffle, devient directeur de publication255. Le journal est indirectement affecté par la "pandémie de C-ensure Ebay ...???  19" de 2020, mais la rédaction tient à ne pas interrompre la publication (ce qui aurait été une première depuis la seconde guerre mondiale) et réalise Spirou en télétravail. De plus, la crise économique qui suit provoque la faillite de l'imprimeur historique du journal et de son distributeur pour la France, obligeant à des solutions d'urgences

Cadeaux

Au début, les seuls cadeaux sont les calendriers illustrés offerts presque chaque année depuis 1940274 et jusqu'en 1969, où ils deviennent de plus en plus rares109. Les suppléments de cette époque sont surtout des documents relatifs à la communication des différents clubs274. Dans les années 1950, sont lancés les points Spirou qui permettent de gagner des cadeaux divers. Avec Yvan Delporte et la disparition progressive des clubs, de nouveaux suppléments sont offerts dans le journal74. Outre les nombreuses cartes postales, les suppléments les plus étonnants sont des gadgets de Gaston et Lucky Luke, comme le ballon de baudruche en forme de tête de Gaston Lagaffe275. Morris offre énormément de suppléments animés une fois montés276, comme le Polypapyrotachytrope qui est un véritable petit dessin animé. Plusieurs jeux de société et cartes aux couleurs des héros du journal sont offerts régulièrement277.

Le premier poster est offert dans le no 1198 spécial Pâques. Il met en scène Spirou et Benoît Brisefer au recto et une bande dessinée de Maurice Rosy et Paul Deliège au verso. Dans les mois qui suivent, quelques posters sont offerts comme celui des cent Schtroumpfs, mais ce n'est qu'à partir du no 1577 qu'ils sont offerts régulièrement278. Les posters psychédéliques sont une des marques de l'ère Thierry Martens279. Dans un souci éducatif en direction des jeunes lecteurs, sont insérées de 1967 à 1976 des fiches à collectionner ou des maxi-vignettes280. On constate que les numéros spéciaux se vendent mieux que les numéros classiques, les collectionneurs de reliures les achetant pour les suppléments qui ne sont pas repris dans les albums reliés du journal281. Pour contrer Pif Gadget et son cadeau hebdomadaire, la rédaction offre tout au long des années 1970 des suppléments « bricolage » comme le Ciné Spirou, le Marsubilboquet, un pèse-lettre Marsupilami282 et même, dans le no 1973, un disque 45 tours des Schtroumpfs qui reprend des extraits musicaux du film La Flûte à six schtroumpfs, mais cette idée se révèle être un gouffre financier283.

Dans les années 1980, les posters disparaissent peu à peu. Les posters géants en trois parties sont privilégiés sous l'ère Philippe Vandooren284. Les bricolages deviennent rares, malgré quelques marquants comme le village de Champignac à construire285 où le petit monde de Gaston en 3D214. Pour ses cinquante ans, le journal offre un grand jeu Spirou-Pursuit avec près de 1 200 questions215, puis par la suite des jeux centrés sur les héros du journal286. Avec Thierry Tinlot, les gadgets deviennent très rares mais sont spectaculaires comme le CD offert avec le no 3000 qui permet de « lire avec les oreilles »287, ou les lunettes pour voir certaines planches en 3D. Parfois, des cartes postales ou des autocollants sont offerts, ainsi que des calendriers certaines années288. Dans les années 2000, les suppléments sont remplacés par des versions numériques sur Spirou.com, hormis quelques posters234. À partir de 2007, les autocollants et des calendriers reviennent de temps en temps, ainsi que quelques suppléments originaux comme les Paper-Toys qui permettent de réaliser facilement les personnages du journal en 3D244.

Suppléments bandes dessinées

Les premiers suppléments bandes dessinées sont des mini-romans comme On a volé les plans de la V2274. Dans les années 1950, des feuillets sont glissés dans divers numéros du journal dont le plus fameux est le Spirou de Poche74. À l'occasion du no 1000, le journal offre pour la première fois deux mini-récits en bande dessinée de seize pages à monter soi-même. Mais ce n'est que deux ans plus tard que les mini-récits deviennent réguliers dans les pages de l'hebdomadaire85, avec Les Schtroumpfs noirs, la première aventure solo des Schtroumpfs, les premières planches de Petit Noël et de Boule et Bill92. Ils deviennent pratiquement hebdomadaires avant de régresser à la fin des années 1960289 et de disparaitre totalement en 1975, après 562 mini-récits290. Dans le même temps, sont publiés deux maxi-récits291. Dans les années 1960, paraissent aussi les Suppléments Surprises, petits albums sur l'actualité destinés aux lecteurs les plus âgés292.

Durant la période Thierry Martens, plusieurs journaux sont offerts en supplément avec Spirou. Le plus marquant est Le Trombone illustré dirigé par André Franquin et Yvan Delporte en 1977. Officiellement indépendant de la rédaction de Spirou, il est destiné à un public plus âgé293. Quelques années auparavant, il y eut déjà une tentative de journal indépendant avec Bobo Magazine de Maurice Rosy destiné à un public plus jeune que les lecteurs traditionnels de Spirou170. Plus dépendant de la rédaction, il y eut le délirant L'Apache qui Rit considéré comme n'étant compréhensible que par « les personnes ayant un verre dans le nez »294, Pignouf, reprise d'un fanzine canadien publié pendant une relâche du Trombone illustré171 où encore des suppléments ponctuels uniques, réalisés par un groupe d'auteurs pour un seul numéro, comme Le Petit Cauvin illustré par l'équipe des dessinateurs qui gravitent autour de Raoul Cauvin167. La page blanche est la hantise des Dupuis qui, à la fin des années 1960, achètent beaucoup d'histoires étrangères qui restent au fond des tiroirs. De qualité très discutable et loin des standards du journal, elles sont offertes comme suppléments dans les années 1970 avec Les Albums à relier295.

Dans le no 2173, est offert un album inédit intitulé Bill a disparu réalisé par seize auteurs. Par la suite, Alain De Kuyssche lance une politique de suppléments spéciaux avec Spirou-Pirate et le Correspondant qui réanime le Club Spirou. En 1981, sont lancés des albums de jeux et bandes dessinées de 82 pages, intitulés Spirou-Festival, puis Spirou Albums + qui servent à liquider les surplus de planches non publiables dans les pages régulières du journal187. Sous Philippe Vandooren, les mini-récits font partiellement leur retour à partir de 1984, puis à partir de 1987 paraissent de véritables petits livres sur des sujets divers. Le Journal de Gaston est offert avec le no 2560 et en 1986, les carnets de routes de Jeannette Pointu205. À l'occasion des cinquante ans du journal en 1988, sont offerts des suppléments détachables, Les Chroniques de Spirou et les Spirou-poche qui sont des petits livres-jeux sur les vedettes du journal286. L'ère Thierry Tinlot est surtout marquée par le Rikiki-Spirou288, un petit journal de quarante-huit planches de format 5.8 × 7,5 cm. Beaucoup de suppléments de quelques pages offerts au centre du journal servent de « cour de récré » à la rédaction comme Le Nain de Jardin, Chic-Madame, Castar Magazine, une série de six petits albums humoristiques sur des sujets divers, ou encore les albums-jeux226. Dans le no 3570 est offert le premier et unique numéro du Spirou manga intitulé Des valises sous les bras244. À partir de 2008, les mini-récits font officiellement leur retour dans les pages de l'hebdomadaire, publiés au rythme d'environ un ou deux par trimestre, avec une couverture en papier glacé245. Dans les années 2010, la rédaction généralise les suppléments pour les abonnées. Toutes les deux semaines environ, un supplément est offert aux abonnés, comme des stripbook réalisés par des auteurs du journal. De plus, chaque fin d'année, un cadeau est envoyé aux lecteurs étant restés abonnés toute l'année.



Rivalité Spirou - Fluide Glacial

En , le magazine fête ses 80 ans via un numéro (4175) spécial de commémoration. « Laissant sur sa faim certains lecteurs »326, le magazine Fluide glacial critique vertement le numéro spécial via son édito le traitant de « bête numéro » et « d'autres noms d'oiseaux »327. La rédaction de Spirou, apparemment vexée, réagit via son édito du numéro 4179 () en les accusant, entre autres, d'avoir « effectué un recyclage quasi nécrophile de ses vieux auteurs dont l'ADN avait été congelé »327.

On apprend en que « c'était de la blague »328 et que "cette querelle était une farce imaginée depuis le début, dont l'apogée est prévue avec un Spirou vs Fluide Glacial et un Fluide Glacial vs Spirou dont les deux couvertures sont signées Tebo". Le , lors de la fête de la BD à Bruxelles, les deux rédactions se sont affrontées lors d'un match d'« impro BD », remporté par l'équipe de Fluide Glacial (10 points à 9). Le match était animé par Thierry Tinlot, ancien rédacteur en chef de Spirou puis de Fluide Glacial.


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