Attention, envois postaux hors Europe : 24€ - Please note that postal deliveries outside Europe cost 24€.
Envoi par Mondial Relay envisageable, avec ajustement des frais d'expédition.


Nicolas De Grigny - Marie-Claire Alain ‎– La Musique D'orgue En France Aux XVIIe Et XVIIIe Siècles / Cinq Hymnes Pour Orgue

Label:
Format:
Vinyl, LP 
Country:
Sortie:
Genre:
Style:

Tracklist 

A1Veni Creator
A2Pange Lingua
B1Ave Maris Stella
B2Verbum Supernum
B3A Solis Ortus

Sociétés, etc.

Crédits

Notes

Sur les grandes orgues historiques Clicquot-Gonzalez de Saint-Merry de Paris



Marie-Claire Geneviève Alain est une organiste concertiste française, née à Saint-Germain-en-Laye le 10 août 1926, et morte au Pecq le 26 février 2013. Elle compte parmi les plus illustres organistes de sa génération, de réputation internationale. Les critiques sont unanimes à louer la clarté lumineuse de son jeu, la pureté de son style, la musicalité intense et vivante de son interprétation et sa maîtrise dans l’art de la registration.
Marie-Claire Geneviève Alain est née le 10 août 1926 à Saint-Germain-en-Laye au sein d'une famille de musiciens. Elle est la fille du compositeur et organiste Albert Alain et de Magdeleine Alberty. Elle est la sœur benjamine du compositeur et organiste Jehan Alain (1911-1940), de Marie-Odile et Olivier Alain, musicologue et compositeur. Mariée à Jacques Gommier en 1950, elle a deux enfants et six petits-enfants. Son époux est mort en 1992. Après des études secondaires à l'Institut Notre-Dame de Saint-Germain-en-Laye, elle est élève de Yves Nat au piano, elle suit les cours du Conservatoire national supérieur de Paris où elle est élève de Marcel Dupré, de Maurice Duruflé et de Simone Plé-Caussade. Elle obtient les cinq premiers prix d'harmonie, de contrepoint, de fugue, d'orgue et d'improvisation. Elle est également diplômée en pédagogie musicale.Elle commence sa carrière, en 1937 dès l'âge de 11 ans, comme suppléante de son père à l'orgue de l'église Saint-Germain de Saint-Germain-en-Laye. Elle sera titulaire de cet orgue à la mort de son père en 1971. Durant toute sa carrière (1950-2010), elle donnera plus de 2 500 concerts à travers le monde. À Paris, elle joue notamment aux grandes orgues de Saint-Étienne-du-Mont, de la Christuskirche et de Saint-Merri. À Lyon, elle enregistre César Franck à Saint-François-de-Sales et joue à Saint-Pothin sur invitation d'Adrien Rougier. Elle intervient également à plusieurs reprises au festival de La Chaise-Dieu, sur l'invitation de Guy Ramona et sous la direction de Jean-Claude Malgoire notamment; Elle y enregistrera l'intégrale du livre d'orgue de Nicolas de Grigny. Marie-Claire Alain avec Maurice André au Festival Bach de Saint-Donat en 1969. Pédagogue très recherchée, justement fameuse pour ses conférences avec illustrations musicales qui l'ont amenée dans les plus prestigieuses universités américaines, canadiennes, japonaises et dans tous les grands conservatoires européens, elle fonde son enseignement sur les études musicologiques approfondies qu’elle ne cesse d’effectuer dans les domaines de la littérature organistique et de l’exécution de la musique ancienne, romantique et symphonique. Elle fut chargée du cycle de formation professionnelle pour organistes dans le cadre du conservatoire national de région de Paris (de 1994 à 2000) après avoir enseigné au conservatoire de Rueil-Malmaison de 1978 à 1994. Elle fut aussi professeur à l'académie d'orgue d'été de Haarlem aux Pays-Bas aux côtés de Anton Heiller, Luigi Ferdinando Tagliavini et Gustav Leonhardt chaque année de 1956 à 19722 puis ponctuellement en 1974, 1982, 1994. Elle a créé l'académie Jean-Sébastien Bach de Saint-Donat (Drôme) où elle a dirigé l'académie internationale d'été pour organistes autour de l'orgue Schwenkedel (1977 à 1991). Elle est l'invitée permanente de l'académie d'orgue de Romainmôtier (Suisse) (1991-2009) où elle a dispensé ses cours sur l'orgue restauré de la famille Alain. Marie-Claire Alain a fait partie de la Commission des orgues non protégées, du ministère de la Culture (1970-2009) et a longtemps fait partie de la Commission supérieure des monuments historiques pour les orgues2 de 1966 à 1984 et de 1998 à 2006. En 1975, elle inaugure l'orgue de la Sainte-Chapelle du château des Ducs de Savoie, à Chambéry, dont elle a dirigé la reconstitution, participant ainsi aux festivités du tricentenaire de l'instrument. En 1977, elle dirige la réfection du grand orgue de la cathédrale Saint-Étienne de Bourges. La discographie exhaustive a été dressée par Alain Cartayrade et a fait l'objet d'une publication dans la revue L'Orgue. Ses enregistrements, en majeure partie chez Érato : plus de quatre millions de disques vendus, deux disques d’or, un laser d'or remis par l'Académie du disque français. Elle a réalisé plus de 220 gravures sur disque et plus d'une soixantaine de CD. Intégrales : J. S. Bach (trois intégrales), Buxtehude, Bruhns, Georg Böhm, Couperin (3 versions), Grigny (3 versions), Daquin, Pachelbel, Mendelssohn, Franck (2 versions), Jehan Alain (3 versions) et les concertos de Poulenc, Chaynes, Haendel, J. S. Bach, C.P.E. Bach, Haydn, Mozart, Vivaldi, Charpentier (Te deum H 146) la plupart avec l'orchestre de chambre Jean-François Paillard, et qui lui ont valu plus de quinze Grands Prix du disque et de nombreux Diapasons d’or. Liszt, Widor, Vierne et Messiaen ont aussi fait l'objet de plusieurs CD. Elle a, entre autres, réalisé de nombreux enregistrements d'œuvres pour trompette et orgue avec le trompettiste Maurice André. En 1966, elle enregistre la Symphonie no 3 avec orgue de Camille Saint-Saëns sous la direction de Jean Martinon. Avec les mêmes interprètes elle enregistre en 1971 le Concerto pour orgue, Timbales et Orchestre de Francis Poulenc. En 1991, elle est de nouveau à l'orgue pour la Symphonie no 3 de Saint-Saëns, cette fois sous la direction de Georges Prêtre. En 2001 elle est à l'orgue pour l'enregistrement du Te deum de Berlioz sous la direction de John Nelson. Sa première intégrale de l'œuvre pour orgue de J. S. Bach en 24 disques (1959-1967) lui valut le prix Edison (Amsterdam) et celui de la plus grande réalisation phonographique mondiale Académie Charles-Cros (Paris) en 1968. La ville de Lübeck lui a décerné (1976) le prix Buxtehude, couronnant son action en faveur de la musique ancienne allemande. À Copenhague elle s'est vu attribuer le prix de musique de la Fondation Léonie Sonning pour sa deuxième intégrale J. S. Bach (1980). À cette occasion, elle a été décorée de l'Ordre royal de Dannebrog. La ville de Budapest lui a décerné le prix Franz Liszt (1987). L'American Guild of Organists (AGO), section New York, l'a déclarée Interprète de l'année en 1984 et l'American Guild of Organists lui a attribué en 1999 sa plus haute récompense pour son immense carrière.



L'église Saint-Merry à Paris

D'après la légende, c'est à cet endroit que saint Médéric (ou Médéricus), abbé de Saint-Martin d'Autun, vint vivre en ermite dans une cabane en bois, à proximité de l'oratoire Saint-Pierre-des-Bois. Il y décédera le 29 août 700. En 884, lors du dernier siège de Paris par les Normands, l'évêque de Paris, Gozlin, fit exhumer et mettre en châsse les restes du saint, qui deviendra le saint patron de la rive-droite, dont le nom sera contracté en Merry.

Une chapelle lui sera dédiée, au cours du IXe sièvle, sur l'initiative d'un officier royal, Eude Le Fauconnier. En 1005, elle est érigée en collégiale dépendant du Chapitre de la cathédrale. L'église sera reconstruite plusieurs fois, à partir de 1200, car la population du quartier des Halles ne cessa de croître.

L'église actuelle, dont la construction débuta en 1500, ne conserva qu'une fenêtre sur la rue Saint-Martin de l'église précédente, construite au XIIIème siècle. Son plan est traditionnel: il comprend une nef de cinq travées accompagnée de bas-côtés et de chapelles, un bas-côté supplémentaire, au sud, étant seul affecté autrefois au service paroissial. Au-delà du transept non saillant, ouvre un choeur de quatre travées droites avec hémicycle à cinq pans entouré d'un déambulatoire que bordent des chapelles. L'ensemble atteint une longueur de 78 mètres (256 pieds). De plus, elle a le même plan que la cathédrale Notre-Dame de Paris: la longueur du choeur est sensiblement égale à celle de la nef. Surnommée « Notre-Dame la petite », l'église était desservie par sept chanoines du Chapitre de la cathédrale.

La nef n'est achevée qu'en 1520, et le choeur en 1552. La tour de droite, également d'origine gothique, est érigée en 1612, dans le goût du jour. Le choeur est habillé de marbre au XVIIIème siècle, sous la direction de Richard Boffrand, comme l'avait été celui de Notre-Dame quelques années auparavant. Il est décoré dans le style baroque par les célèbres sculpteurs Slodtz. En 1709, le jubé, contemporain de la construction de l'édifice, est abattu par les impitoyables chanoines et c'est sous Louis XV, que furent supprimés, sans regrets, une grande partie des verrières primitives. Germain Boffrand édifie, en 1744, à la place des charniers, le long de la rue de la Verrerie, la chapelle de la Communion.

L'église, fermée en 1793, est transformée en usine de salpêtre, comme Saint-Germain-des-Prés. De 1797 à 1801, elle est baptisée « temple du Commerce ».

La construction appartient au gothique du XVème siècle. Les fenêtres et la voûte croisée du transept témoignent de l'influence anglaise, dite « flamboyante ». La structure du bâtiment et les lignes intérieures, extrêmement sobres, sont d'une rare unité architecturale. De l'extérieur, on peut apprécier la façade qui possède en son centre un grand porche ogival. Bien que mutilée, elle conserve une riche décoration d'époque, alternant feuillage et animaux imaginaires. Les sculptures des saints ont été exécutées sur le modèle de celles du portail sud de Notre-Dame. Les sculptures, détruites à la Révolution, sont refaites en 1842 par Brun et Louis Desprez. La petite tourelle de gauche renferme la plus vieille cloche de Paris, la Merry, fondue en 1331.

La décoration intérieure, telle qu'on peut la voir aujourd'hui, s'inspire principalement le goût du XVIIIème siècle. Elle illustre les thèmes mis à l'honneur après le Concile de Trente et lors du Renouveau spirituel du XVIIème siècle. Le beau est considéré comme l'une des voies pour aller vers le Créateur. Une place plus importante est donnée à l'Eucharistie. De ce point de vue, Saint-Merry est l'exemple de l'église gothique parisienne transformée par le style baroque et classique. Le mobilier médiéval de l'église est évacué au XVIIème siècle. Les beaux vitraux du XVIème siècle laissent la place à des verres blancs, à l'image de ce qui avait été fait à Notre-Dame. Faute d'argent, on renonce à construire un portail de style classique.

La plupart des chapelles sont décorées au XIXème siècle, sous la Monarchie de Juillet et après 1870. C'est dans la crypte, située sous la partie nord du transept, que sont conservées, depuis 1884, les restes et les reliques de saint Merry.

Les verrières de la nef datent du début du XVIème siècle. Les plus remarquables, situées au-dessus des deux premières arcades côté Seine, retracent la vie de saint Nicolas de Myre et celle de sainte Agnès. Les huit baies du choeur et du transept, posées vers 1540, sont attribuées à Pinaigrier. Le vitrail du transept de droite représente quatre donateurs de la famille d'Etienne Marcel. Les trois vitraux du choeur qui lui font suite racontent l'apostolat de saint Pierre. Ils font face à des verrières qui décrivent l'histoire de Joseph en Egypte.

La toile représentant saint Merry délivrant des prisonniers, sur l'autel du transept gauche, a été exécuté par Simon Vouet en 1640. La troisième chapelle dans son prolongement renferme une fresque de Chassériau, peinte en 1843, représentant Marie, l'Egyptienne. L'autel placé à la droite du choeur est orné d'une Vierge bleue, peinte par Carlo van Loo en 1765. La chapelle de la Communion, ouvrant sur le début du bas-côté de droite, renferme deux bas-reliefs exécutés par des frères Slodtz: l'ange tenant la Bible et l'ange tenant le calice. Au-dessus de l'autel, une toile peinte par Charles Coypel représente les pèlerins d'Emmaüs.

Les orgues

Au milieu du 16ème siècle, l'église possédait un orgue posé sur une petite tribune au fond du croisillon sud du transept. En 1647, les facteurs Jean et François de Heman, transfèrent cet orgue dans un grand buffet au-dessus du portail. Cet instrument reçoit un positif dorsal et deux tourelles de 16' de part et d'autre du buffet. En 1651, il comporte alors 35 jeux répartis sur 3 claviers et un pédalier.

En 1664, Enoch refait les soufflets, adoucit les anches, ajoute une flûte de 4' au pédalier et dote l'instrument d'un quatrième demi-clavier pour un Cornet de Récit. En 1669, l'organiste Nicolas Lebègue passe marché à titre personnel avec Ducastel et Baillon: l'orgue est relevé, les claviers sont portés à 50 notes, et une Trompette de Récit est ajoutée.

Au début du XVIIIe siècle, le facteur Collard relève l'orgue, ajoute quelques jeux (dont un Clairon de Pédale) et la soufflerie est refaite une fois de plus. Vers 1755, les frères Slodtz, à qui on avait confié l'embellissement de l'église, agrandissent la tribune et modifient le positif.

À partir de 1763, c'est François-Henri Clicquot qui entretient l'orgue, puis entreprend une grande restauration, objet de deux marchés successifs: 7400 livres en 1778, puis 1200 livres en 1782. On ignore le détail du marché principal: sans aucun doute une grande reprise de la tuyauterie. Il semble qu'on ait laissé l'ancien sommier qui ne sera changé qu'après la mort de Clicquot par son fils Claude-François, en 1791.

Pendant la période révolutionnaire, l'instrument échappe au pillage mais souffre du salpêtre entreposé dans l'église. En 1796, l'organiste Desprez fait réparer le buffet. En 1799, quelques temps avant sa mort, Claude-François Clicquot le remet en état. En 1816, Dallery relève l'orgue; il constate la disparition des Pleins-Jeux, et les restitue.

Entre 1854 et 1857, Cavaille-Coll effectue une reconstitution de l'instrument en gardant la majorité de la tuyauterie ancienne grâce à l'intervention de Camille Saint-Saëns, alors titulaire qui y composa sa fameuse Symphonie avec orgue sur cet instrument.

Après l'électrification de la soufflerie en 1917, la maison Abbey effectue un relevage partiel en 1922. Entre 1946 et 1947, l'orgue est remanié par la maison Gonzalez sous la direction de son titulaire, Norbert Dufourcq. De nombreux jeux sont ajoutés à l'instrument.

Depuis 1969, l'orgue a souffert de l'installation du chauffage à air pulsé, des travaux et de la poussière. Une restauration est attendue et souhaitée par tous les fidèles et amateurs d'orgue à Saint-Merry. En 1999, l'orgue a bénéficié de travaux réalisés par la Manufacture Vosgienne de Grandes Orgues avec les concours de la Ville de Paris et l’aide de l’association Orgues et Musiques. Ces travaux portaient sur la soufflerie et sur la machine Barker.

Ces orgues comptent parmi les plus belles et les plus réputées de Paris. Les grandes heures de l'histoire de l'orgue français ont eu lieu autour de cette tribune prestigieuse. De grands compositeurs (Lebègue, Dandrieu, Saint-Saëns notamment), des organologues ou musicologues (Norbert Dufourcq) et grands interprètes (Marie-Claire Alain, Gaston Litaize, André Marchal, Antoine Reboulot, Daniel Roth entre autres) ont illustré l'instrument par leurs enregistrements (premières intégrales ou essentiel de l'œuvre de Bach, Couperin, Boëly et Lebègue).

Si les deux instruments (grand-orgue et orgue de chœur) participent, tant comme solistes que pour accompagner le chant des fidèles aux offices dominicaux ainsi qu'aux mariages et enterrements; leur mauvais état actuel autorise insuffisamment leur jeu lors de concerts, alors qu'un public nombreux venait de toute l'Europe pour assister aux récitals d'orgue à Saint-Merry entre 1947 à 1970.

À l'initiative de la mairie de Paris, au printemps 1999, la machine Barker (organe de transmission des notes, des claviers aux tuyaux) et la soufflerie du grand orgue ont été restaurés. Ces travaux s'élevaient à plus de 110.000 F, dont 20% environ ont été financés par l'association Orgues et Musiques. À l'automne 2000, l'association a financé (38.000 F) une nouvelle prise d'air dans l'église, la réfection des tuyaux de bombarde qui s'affaissaient, le relevage des jeux de pédalier situés dans les parties latérales du buffet. Par ailleurs, la ville de Paris a financé (18.000 F) le changement des équerres (organe de transmission entre les claviers et les tuyaux), la fixation des calottes des bourdons, un travail sur les tuyauteries affaissées du jeu de hautbois, le changement des écrous Barker. Tous ces travaux ont été effectués sous la supervision de Bernard Dargassies de la Manufacture Vosgienne de Grandes Orgues, qui est un partenaire fidèle et dévoué de cet instrument d'exception.

Les travaux effectués restent insuffisants, même s'ils permettent de maintenir l'instrument dans un état fonctionnel suffisant pour les offices, et d'envisager quelques animations et concerts. Il ne s'agit que d'une première tranche, et l'organiste doit encore faire face aux problèmes suivants:

Le tirage de nombreux registres est défectueux; les six combinaisons générales ajustables, les deux combinaisons poussoirs de tutti et l'annulateur général des registrations sont hors service depuis de nombreuses années.
En raison d'une absence de relevage (dépoussiérage complet des tuyaux, révision et vérification des différentes structures...), de grands tuyaux très abîmés s'affaissent et commencent à s'écraser.
Le buffet est l'oeuvre du maître menuisier Germain Pilon qui l'a réalisé en 1647. Michel-Ange Slodtz exécute la tribune qui repose sur quatre piliers de bois à chapiteaux ioniques.

Au grand Orgue, l'ensemble de l'ornementation d'origine a été conservé: cariatides ailées soutenant les tambours des grandes tourelles latérales, couronnant des tourelles à bandeau plein sculpté et corniche à denticules, dômes à écailles (ceux du Grand-Orgue ont perdu leur pot-à-feu), têtes d'angelots au couronnement des tourelles.

Seul le positif a été modifié par les frères Slodtz en 1755, à l'occasion de l'agrandissement de la tribune: les plates-faces sont désormais couronnées par des tentures à lambrequins et à pompons. Un gros tore sculpté court au pied de la montre, portant en son centre une tête de lion tenant dans sa gueule une grosse tourelle ronde, ornée d'une guirlande de fruits et de feuillages qui rejoint les culs-de-lampe des tourelles latérales.

Parce que le grand-orgue de Saint Merry représente l'un des plus grands instruments néoclassiques, l'un des derniers témoins non détruits de cette esthétique, peut-être le plus connu et le plus réussi, il convient d'y apporter le plus grand soin, de promouvoir et mettre en valeur ce bel instrument situé dans une église centrale, parmi les plus visitées du cœur de la capitale, toute proche du Centre Georges-Pompidou et de l'Hôtel de Ville.

Pierre Astor
organiste titulaire