André Stricker a étudié au Conservatoire national de Strasbourg, où il a obtenu le 1er prix d'orgue, de piano et d'harmonie respectivement. De 1954 à 1972, il a été professeur de musique au Collège protestant de Strasbourg, puis de 1972 à 1996 au Conservatoire de Strasbourg. De 1960 à 1967, il est également organiste et cantor de l'église Saint-Guillaume de Strasbourg.
Stricker a enregistré plusieurs CD de musique d'orgue baroque et a composé pour divers instruments et instrumentations.
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André Stricker studierte am Nationalkonservatorium Straßburg, wo er jeweils einen 1. Preis für Orgel, Klavier und Harmonie errang. 1954 bis 1972 war er Professor für Musik an der protestantischen Hochschule Straßburg, 1972 bis 1996 am Konservatorium in Straßburg. 1960 bis 1967 war er zudem Organist und Kantor der Kirche St. Guillaume in Straßburg.
Stricker spielte verschiedene CDs mit barocker Orgelmusik ein und komponierte für verschiedene Instrumente und Besetzungen.
Cet instrument, logé dans un buffet parfaitement rectangulaire à caissons, a été construit par Gaston Kern, et inauguré le 06/02/1972.
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L'orgue Ibach
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Historique
En 1925, l'église du Schluthfeld fut dotée du mobilier de Haguenau, Collège des Missions africaines (à l'époque le "Knaben Besserungs und Erziehungsanstalt"), qui incluait un petit orgue Ibach (I/P? 4j). [IHOA]
Toujours en 1925 (en fait à l'occasion du déménagement) Edmond-Alexandre Roethinger compléta l'orgue en ajoutant un second manuel. [IHOA]
Composition, 1925
Grand-orgue, 54 n. (C-f''')
Geigenpricipal 8'
Flaut major 8'
Prestant 4'
Trompette 8'
Récit expressif, 54 n. (C-f''')
Bourdon 8'
Aeoline 8'
Voix céleste 8'
Pédale, 27 n. (C-f')
Soubasse 16'
[IHOA]
Il existe une photo de cet instrument. Visuellement, il n'était pas dépourvu d'originalité : le corps central (à l'évidence la partie "Ibach") était constitué de trois plates faces en arcs plein-cintre (celle du milieu légèrement plus haute), les larges boiseries blanches dessinant des volutes. Cet élément central était encadré de deux tourelles rectangulaires (a priori l'adjonction de 1925) sans style, et munies de jouées (qui étaient probablement celles d'origine, déplacées là).
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L'orgue Gaston Kern,
1972 (instrument actuel)
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Historique
En 1972, Gaston Kern construisit un orgue néo-baroque neuf. [IHOA] [ITOA]
Le projet Roethinger d'avril 1965
Le projet date au moins de 1965, car le 14/04/1965, Max Roethinger rédigea un devis pour un petit instrument : [ARoethinger]
Composition, Projet_Rothinger
Grand-orgue, 56 n. (C-g''')
Flûte conique 8'
Basses en acajou, puis en étain et en façade, puis sur le vent
Principal 4'
C-H en façade
Plein Jeu 3 rgs
'2 rgs.' changé manuscritement en '3 rgs.'
II/I
Positif, 56 n. (C-g''')
Bourdon 8'
C-H en acajou, puis étain 50%
Flûte à cheminée 4'
Toute métallique
Doublette 2'
Spotted
Pédale, 30 n. (C-f')
Soubasse 16'
Entièrement en acajou
II/P
III/P
[ARoethinger]
La console devait être en fenêtre (claviers blancs), les sommiers à gravures, et la mécanique en alliages (vergettes en Duralumin). [ARoethinger]
Le projet Schwenkedel de mai 1969
Le 12/02/1969, le curé René Angst de St-Léon envoya à la manufacture Schwenkedel une demande de devis (en plusieurs tranches) portant sur la construction d'un orgue dont la composition avait déjà été décidée par l'abbé Ringue. [ASchwenkedel]
Composition, Projet_Schwenkedel
Grand-orgue
Montre 8'
Bourdon 8'
Prestant 4'
Doublette 2'
Fourniture 4 ou 5 rgs
Trompette 8' ("Fine")
II/I ("Toutes combinaisons et tirasses")
Récit
Bourdon 8'
Flûte 4'
Nasard 2'2/3
Sesquialtera séparée
Doublette 2'
Tierce 1'3/5
Sesquialtera séparée
Cymbale
Pédale
Soubasse 16'
Flûte 8'
Prestant 4'
II/P ("Toutes combinaisons et tirasses")
III/P ("Toutes combinaisons et tirasses")
[ASchwenkedel]
Cette composition (assurément fort peu originale) ne donnait pas l'étendue des claviers et du pédalier, et précisait "Toutes combinaisons et tirasses". Par "combinaisons", il fallait probablement entendre "appels". Le second manuel était curieusement appelé "Récit". [ASchwenkedel]
Directement sur le courrier, une note manuscrite, probablement de Schwenkedel, propose de remplacer la Doublette du grand-orgue par une Flûte conique 2' (puisqu'il y en avait déjà une au second manuel). Schwenkedel élabora alors en mai 1969 un tableau manuscrit, où figurait la proposition "originelle" de l'abbé Ringue, et sa propre proposition. La première était complétée par quelques détails, ce qui semble indiquer que des précisions ont été apportées : le clavier secondaire était cette fois appelé "Positif", à placer en bas ("1er clavier"), il devait être doté d'une façade, la Cymbale est précisée à 3 rangs et l'étendue des manuels et de la pédale est proposée : 56 et 30 notes (ce qui était standard). La (contre-) proposition de Schwenkedel était la suivante : [ASchwenkedel]
- le Bourdon 8' du grand-orgue devient une Flûte à cheminée.
- La Fourniture 4 "ou" 5 rangs devint progressive (4-5 rangs). Les jeux à rangs progressifs étaient en effet une longue tradition dans la maison Schwenkedel.
- La Doublette du grand-orgue devient une Flûte conique 2'.
- La Flûte 8' de pédale devient conique, et en extension de la Soubasse. Les deux jeux étaient conçus comme un rang, commençant par 12 tuyaux en bois (C-H), puis 30 en cuivre rouge.
- Il est proposé d'ajouter une Douçaine (en cuivre) à la pédale.
Les sommiers étaient prévus à gravure, et la traction mécanique. pour le diapason, Schwenkedel le donne avec le La (a') du Prestant (donc en 4' et non en 8') : 880 Hz. [ASchwenkedel]
Le projet ne vint pas à exécution. La proposition de Schwenkedel n'était pas typographiée, on peut même se demander si elle a été soumise. [ASchwenkedel]
L'orgue Kern
C'est finalement la maison Gaston Kern qui emporta l'affaire, avec un orgue présentant la particularité d'avoir trois manuels : celui du bas (I) est un clavier d'accouplement (II/I et III/I permanents). Par rapport à l'austère projet de 1969, on note l'apparition d'une Trompette au... positif, ainsi que d'un Cornet et d'une Voix humaine (tous deux au deuxième clavier - qui est le grand-orgue, le troisième étant le positif, tout en haut, ce qui est pour le moins déroutant). La Voix humaine rendit aussi nécessaire l'installation d'un tremblant. [Visite]
Caractéristiques instrumentales
Composition, 2003
Accouplement, 56 n. (C-g''')
II/I
Permanent
III/I
Permanent
Grand-orgue, 56 n. (C-g''')
Flûte 8'
Montre 4'
Doublette 2'
Cornet 5 rgs (D)
Fourniture 4 rgs
Rang 1'1/3 séparable
Voix humaine 8'
Positif, 56 n. (C-g''')
Bourdon 8'
Flûte 4'
Nasard 2'2/3
Flageolet 2'
Tierce 1'3/5
Cymbale 4 rgs
Rang 1' séparable (tirant à mi-course, avec cran)
Trompette 8'
Pédale, 30 n. (C-f')
Soubasse 16'
Basse 8'
Extension de la Soubasse
Ténor 4'
Second extension de la Soubasse
II/P
III/P
Tremblant
Tirant plus petit que les autres et agissant sur les Manuels
[ITOA] [Visite]
Console:
Console en fenêtre frontale. Tirants de jeux de section carrée à pommeaux tournés, placés en deux fois deux colonnes de part et d'autre des claviers. Claviers blancs. Commande des tirasses par pédales-cuillers à accrocher, à droite : "II-P", "III-P".
❍ FLUTE 8'
❍ MONTRE 4'
❍ DOUBLETTE 2'
❍ BASSE 8'
❍ FOURNITURE 4 rgs
❍ CORNET 5 rgs
❍ VOIX HUMAINE 8'
❍ TENOR 4'
◊
CYMBALE 4 rgs ❍
NAZARD 2'2/3 ❍
TIERCE 1'3/5 ❍
TROMPETTE 8' ❍
BOURDON 8' ❍
FLUTE 4' ❍
FLAGEOLET 2' ❍
SOUBASSE 16' ❍
TREMBLANT ❍
Transmission:
mécanique à balanciers.
Sommiers:
à gravures.
Sites La maison Richard Ibach
La firme allemande de Wuppertal (Barmen) est connue pour ses Havanes (lire : orgues posés à la Havane) et ses autres instruments conçus pour l'exportation lointaine (comme l'Afrique du sud ou San Francisco). Apparemment, les seuls orgues Ibach d'Alsace ont été des instruments d'étude, commandés par des institutions : l'école normale de Colmar (opus 163, 165 et 166) et celle de Strasbourg (l'opus 152, et l'un des précédents y a probablement été emménagé). L'un des petits orgues de Strasbourg ou de Colmar - il est difficile de les suivre avec précision - fut déménagé en 1882 à Haguenau ("Knaben Besserungs und Erziehungsanstalt"), puis en 1925 à Neudorf, St-Léon. Il fut agrandi à deux manuels par Roethinger à l'occasion du dernier déménagement, et il en reste une photo. Le tout fut - évidemment - impitoyablement éliminé en 1971, puisque ce n'était pas du "comme il faut" pour l'époque. C'est ainsi que l'on perdit le seul et unique Ibach d'Alsace restant.
La liste Ibach cite aussi "Lampertheim" (1865), mais il s'agit du Lampertheim allemand, situé un peu au nord de Mannheim, et non de la commune alsacienne. La maison Ibach n'a plus construit d'orgue après 1890 environ (se concentrant sur la facture de pianos), et ses archives ont brûlé lors du bombardement de Wuppertal au cours de la seconde guerre mondiale.
Références Sources et bibliographie :
[APlatz] Alexis Platz :
Recherches historiques ; pièces d'archives.
[ASchwenkedel] Archives Schwenkedel, aux Archives Municipales de Strasbourg :
[ARoethinger] Archives Roethinger, aux Archives Municipales de Strasbourg :
[Visite] "Visite sur place", 10/08/2003
[IHOA] Pie Meyer-Siat : "Inventaire historique des orgues d'Alsace", éditions ARDAM, puis Coprur, 1985 et 2003, p. 193b,72a-b
[ITOA] "Inventaire technique des orgues d'Alsace", éditions ARDAM, vol. 4, p. 718
http://decouverte.orgue.free.fr/orgues/stneudle.htm