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Louis Kalck, Roger Boutry, Ensemble de Cuivres de la Musique de la Garde Républicaine, Charles-Marie Widor, Louis Vierne, Marcel Dupré, Gaston Litaize, Jean Langlais, Jean-Bernard Beauchamps

Orgue Et Cuivres À Saint-Louis Des Invalides

Label :Corelia – CC 684463
Format : Vinyle, LP, Album, Stereo
Pays :France
Sortie :1984

Cortège
Composed By – Gaston Litaize

Poème Héroïque
Composed By – Marcel Dupré

Domine Fac Populum Tuum
Composed By – Charles-Marie Widor

Marche Triomphale Pour Le Centenaire De La Mort De Napoléon
Composed By – Louis Vierne

Trois Chorals Pour Trompette Et Orgue
Composed By – Jean Langlais
2ème Choral 
3ème Choral 
4ème Choral 


Enregistré à – Cathédrale Saint-Louis Des Invalides, Paris

Conductor – Roger Boutry
Organ – Louis Kalck
Percussion – Jean-Claude Vincent
Timbales – Jean-Claude Vincent
Trombone – Claude Bazile, Daniel Florent, Maurice Delannoy
Trumpet – Christian Epinay, Jean-Bernard Beauchamps, Michel Bes, René Caron

Roger Boutry (1932-2019) est un pianiste, compositeur et chef d'orchestre français1.
Roger Boutry est né le 27 février 1932 dans le 10e arrondissement de Paris, de parents musiciens, originaires de Cambrai. Sa mère est pianiste et chanteuse et son père est trombone solo à l'Orchestre national de la Radiodiffusion française (dont il est l’un des fondateurs avec Désiré-Émile Inghelbrecht). Il poursuit ses études secondaires au lycée Chaptal. Il est ensuite admis en 1944 au Conservatoire national de musique et d'art dramatique dont il est lauréat de plusieurs premiers prix : solfège en 1944 (classe de Lucette Descaves), piano : 1er nommé en 1948 (classe de Jean Doyen), harmonie en 1949 (classe d'Henri Challan), musique de chambre en 1949 (classe de Pierre Pasquier), accompagnement au piano en 1950 (classe de Nadia Boulanger), fugue et contrepoint en 1951 (classe de Noël Gallon), direction d'orchestre : 1er nommé en 1953 (classe de Louis Fourestier), composition en 1954 (classe de Tony Aubin). Il reçoit le grand prix de Rome en 1954 et est finaliste au concours Tchaïkovsky à Moscou en 1958. Pensionnaire de la Villa Médicis de 1955 à 1958, il effectue son service militaire d’abord à Grenoble, au 6e bataillon des Chasseurs alpins, puis durant deux ans en Grande Kabylie. C’est à son retour d’Algérie en 1962, qu’il entame une carrière internationale de concertiste aux États-Unis, en URSS, en Australie, au Japon. Il joue sous la direction des plus éminents chefs : André Cluytens, Pierre Dervaux, Désiré-Émile Inghelbrecht, Jean Martinon, Pierre Monteux. Comme chef d’orchestre, il commence sa carrière avec l’Orchestre de l'Opéra de Monte-Carlo, puis dirige les orchestres de la RATB de Bruxelles, de la RAI de Rome, des Concerts Colonne, Lamoureux, Pasdeloup. Nommé professeur au Conservatoire national supérieur de musique de Paris, il y enseigne l'harmonie de 1962 à 1997. Il a notamment pour élèves Olivier Chassain, Thierry Escaich, Naji Hakim, Claude Pichaureau, Dino Lumbroso, François Weigel, Jean-Philippe Navarre. Il est également chargé de cours de direction chorale au Centre national de préparation au CAEM (Paris) de 1965 à 1970, et à partir de 1963 de la rédaction des épreuves d’écriture pour les concours de recrutement des chefs de musique des Armées (il a d'ailleurs beaucoup composé pour les instruments à vent). C’est en janvier 1973, après un concours sur titre, qu’il est nommé chef des musiques de la Garde républicaine et dirige ainsi jusqu’en février 1997 l’orchestre d'harmonie, l’orchestre symphonique, l’orchestre à cordes et les formations de musique de chambre. Premier chef d’une musique militaire à avoir le grade de colonel, il est nommé président honoraire de l’Orchestre de la Garde républicaine. Ses compositions ont été publiées aux Editions Leduc, aux Editions Lemoine, aux Editions Salabert. Son catalogue a été repris en grande partie par les Editions Robert Martin.
KALCK Louis
Louis Kalck naît en 1920 en Alsace. Lorsque la deuxième guerre mondiale éclate, il choisit de se battre et, au mois de Mars 1940, il souscrit un engagement volontaire. Un an plus tard, l'armée française étant défaite, il est démobilisé. Mais Louis Kalck veut continuer le combat et en février 1942, il s'engage dans l'Armée secrète qui vient d'être créée dans l'Isère. Ce sera pour lui la lutte clandestine jusqu'au 25 Août 1944, date de la libération de Paris. Le lieutenant Louis Kalck, incorporé dans la 1e Armée, participe alors aux combats contre les troupes allemandes qui refluent vers le nord. Au cours de ceux-ci, il est sérieusement blessé près de Belfort. Après la Libération, Louis Kalck se trouve partout où la France se bat: en Indochine, puis en Algérie, où le capitaine Kalck sert au sein du 51e RI. Sa carrière se poursuit en Palestine dans le cadre de la diplomatie militaire, puis c'est la préparation du bataillon français de l'ONU qui part en Corée et le 1er régiment d'infanterie en Allemagne. Le colonel Kalck prend ensuite le commandement du 150e RI à Verdun et enfin celui de l'Ecole interarmées des sports à Fontainebleau. Cette brillante carrière militaire ne doit pas faire oublier que Louis Kalck, musicien et compositeur à ses heures, a longtemps tenu l'orgue de la cathédrale des soldats aux Invalides. Il était un véritable supporter des choeurs de l'armée française. Le général de division Louis Kalck nous a quittés le 7 juin 2014 dans sa quatre vingt quatorzième année. Les honneurs militaires lui ont été rendus par un détachement du 152e régiment d'infanterie de Colmar lors de la cérémonie religieuse célébrée le samedi 14 juin 2014 en l'église d'Ammerschwihr, dans le Haut-Rhin. Blessé au combat, grand officier de la Légion d'honneur, croix de guerre 1939-1945, croix de guerre des TOE, croix de la Valeur militaire, médaille des services volontaires dans la France Libre, titulaire de plusieurs autres décorations, ce grand combattant volontaire, apprécié de ses subordonnés, avait toujours su demeurer un homme simple et discret.

L'Hôtel des Invalides comprend le plus grand ensemble architectural de la ville de Paris. Les monuments inclus sont:
Le musée de l'Armée
Le musée des Plans-Reliefs
Le musée de l'Ordre de la Libération
L'église de Saint-Louis-des-Invalides.
En 1670, Louis XIV fonde Les Invalides près de ce qui est appelé alors the Plaines Grenelle. Une résidence pour les vieux soldats qui fut financé par un prélèvement sur le salaire des soldats actifs, pendant cinq ans. Le projet allait devenir la résidence pour 4,000 soldats. Ce chantier, le deuxième par l'importance après celui de Versailles, débuta en 1671. La construction se fit d'après les plans élaborés par Libéral Bruant et fut complété en 1676. L'esplanade est l'oeuvre de Robert de Cotte.

En 1676, pour le projet de l'église, le Roi remplace Libéral Bruant par Jules Hardouin-Mansart qui verra d'abord à la construction de « l'église des soldats » pour le culte quotidien des pensionnaires pour ensuite entreprendre la construction de la grande église royale, dite « église du Dôme » (reprenant les plans de son grand oncle François Mansart initialement conçus pour un mausolée des Rois de France à Saint-Denis).

L'église des soldats, ouverte en 1677, contient les drapeaux pris à l'ennemi en guise de décoration et sera complétée en 1679. En revanche, le gros oeuvre de l'église royale ne fut terminé qu'en 1687 pour des raisons de crédits, puis la charpente et le dôme furent achevés en 1690. Elle sera inaugurée par le roi le 18 août 1706 après avoir reçu son célèbre dôme doré qui culmine à 107 mètres (351 pieds) du sol. L'église sera complétée, en 1735, par de Cotte après le décès de Mansart en 1708.

L'église du Dôme est un chef d'œuvre de l'architecture classique française; son décor est confié aux plus grands artistes de Louis XIV (Charles de la Fosse, Jean-Baptiste Jouvenet et François Girardon) qui travaillent aussi à Versailles. L'intérieur carré, en forme de croix grecque de 56 m de côté, laisse une impression de magnificence sans surcharge, due à la richesse des matériaux employés, tant dans les colonnes et les bas-reliefs que le pavage de marbre.

Jusqu'à la Révolution, les deux églises se partageaient le même maître-autel dont la hauteur du retable atteint 7 mètres (23 pieds) et réalisé, entre 1843 et 1853, par Louis Tullius Joachim Visconti.

C’est à l’église des Invalides qu’eut lieu la première exécution de la Grande messe des morts (le Requiem) d'Hector Berlioz le 5 décembre 1837 sous la direction de François Habeneck.

L'évènement le plus significatif dans l'histoire des Invalides demeure indiscutablement le retour de la dépouille mortelle de Napoléon en 1840. Après sept ans de négociations avec le gouvernement britannique, Louis-Philippe, Roi de France, obtint la permission de rapatrier les restes de l'empereur de l'île Saint-Hélène. Le 8 octobre 1840, 19 ans après la mort de l'empereur, le cercueil est exhumé et ouvert pendant deux minutes avant son transport en France à bord de la frégate « La Belle Poule ». Les personnes présentes certifient que le corps était dans un état parfait de préservation.

Après son arrivée au Havre, le corps fut dirigé vers Paris par la Seine. Le 15 décembre 1840, des funérailles d'état furent célébrées et, malgré une tempête de neige, le cortège se dirigea vers l'Arc-de-Triomphe et descendit les Champs-Élysées à travers la Place de la Concorde et à l'Esplanade pour enfin arriver à la chapelle Saint-Jérôme. Le cercueil demeurera dans cette chapelle jusqu'à ce que le mausolée, concû par le sculpteur Louis Tullius Joachim Visconti, soit complété.

Une crypte ouverte est creusée sous le dôme pour recevoir le mausolée. Le 3 avril 1861, ses restes furent inhumés dans le mausolée. Le tombeau, façonné dans des blocs de porphyre rouge de Russie, placé sur un socle de granit vert des Vosges, est cerné d'une couronne de lauriers et d'inscriptions rappelant les grandes victoires de l'Empire. Dans la galerie circulaire, une suite de bas-reliefs sculptés par Simart figurent les principales actions du règne ainsi que 12 statues de marbre blanc, oeuvre de Jean-Jacques (James) Pradier.

En 1873, l'architecte Alphonse Crépinet procèse à la séparation de l'église des soldats de l'église du dôme au moyen d'un large mur de verre.

En 1989, à l'occasion du bicentenaire de la Révolution française, le dôme a été redoré pour la cinquième fois depuis sa création; 18 artisans ont utilisé 550 000 feuilles d'or, c'est à dire plus de dix kilos (27 livres), pour l'opération.

L'orgue

La tribune, sur laquelle repose l'orgue est établie au-dessus du porche, est close par une balustrade en pierre ajourée, qui se développe au-dessus d'une corniche soutenue par quatre consoles. Le buffet, selon la coutume généralement observée dans les instruments importants est en deux parties: positif et grand-orgue, mais superposés au lieu d'être séparés par la fenêtre des claviers; occasionnée par la fantaisie de l'architecte ou le besoin d'économiser la place sur la tribune, cette disposition donne à la façade de cet orgue un caractère tout spécial que l'on ne retrouve nulle part ailleurs. Le buffet a une hauteur d'environ 11 mètres (36 pieds) sur 1,65 m (5,4 pieds) de profondeur; le positif, haut et large de 3 mètres (9,8 pieds) est de la même profondeur que le grand-orgue. Le dessin de ce buffet d'orgues doit avoir été donné par Jules-Hardouin Mansart.

Le positif, qui comprend trois tourelles et deux plates-faces, est épaulé par deux atlantes au torse nu, tenant des guirlandes de fleurs et supportant la corniche sur laquelle repose le grand-orgue; celui-ci est composé de neuf groupes de tuyaux répartis entre cinq tourelles et quatre plates-faces, reliées aux tourelles par des espèces d'ailerons accompagnés de palmes et de guirlandes richement sculptées. Chaque tourelle repose sur un cul-de-lampe orné de têtes de chérubins; celle du centre est sommée d'une couronne royale, les autres sont dominées par des vases à flammes. La menuiserie est confiée à Germain Pillon pour une somme de 4 000 livres et acceptée le 25 mars 1679. Elle est en bois peint en blanc et rehaussé de filets d'or; les deux atlantes et tous les ornaments sont égalements dorés.

L'instrument, sorti des ateliers d'Alexandre Thierry, ne devait céder en rien comme composition sonore et qualité de facture, à la magnificence du meuble qui était destiné à la recevoir. À l'origine, l'instrument comprenait 37 jeux répartis entre quatre claviers manuels et pédalier, et alimentés par cinq grands soufflets fournissant du vent à la pression de 8 cm. Le devis, préparé par Alexandre Thierry et soumis pour consultation à Nicolas Le Bègue, fut accepté le 12 mai 1679.

L'instrument fut reçu le 10 octobre 1686 par les organistes Nicolas Le Bègue, Jacques-Denis Thomelin, Gabriel Garnier, et le facteur Hippolyte Ducastel qui réclamèrent l'adoucissement du clavier du grand-orgue et quelques améliorations à la soufflerie. La réception définitive eut lieu le 23 mars 1687 par l'organiste Guillaume-Gabriel Nevers et le facteur Robert Clicquot.

En 1693, l'organiste titulaire, Gabriel Garnier, obtint l'accord de Thierry pour que le facteur Julien Tribuot ajoute un flûte ouverte 4' à la pédale puis en 1718, pour l'ajout d'un clairon 4' à la pédale.

Régulièrement entretenu et réparé, l'instrument assura le service jusqu'en 1793. Abandonné pendant la Révolution, il se dégrade rapidement si bien que le 28 septembre 1795, une commission, composée des organistes Claude Balbastre, Éloi-Nicolas-Marie Miroir, Jean Landrin et des facteurs Jean Somer et François Dallery, déclare l'instrument hors d'état de pouvoir servir et dans un état de vétusté qui ne permet pas d'en faire usage. Il fut simplement ordonné de fermer la tribune et d'empêcher quiconque d'y pénétrer.

À la réouverture de l'église, le facteur Jean Somer présente un devis de réparation qui s'élève à 8 500 francs. Ce devis, daté du 3 mars 1806, est approuvé et exécuté. Les travaux doivent se terminer le 15 août 1807. La réception des travaux a eu lieu le 7 octobre 1807 par les organistes Éloi-Nicolas-Marie Miroir, Jacques-Marie Beauvarlet-Charpentier et Nicolas Séjean, l'organiste titulaire.

En 1843, le facteur Charles Gadault exécuta un relevage de l'instrument. En 1849, l'état de l'orgue rendait urgente une restauration complète. Elle ne fut pourtant décidée qu'après l'incendie survenu le 12 aoùt 1851. Cette fois, une reconstruction fut considérée et les devis proposés par les facteurs Ducroquet (38 jeux pour 30 000 francs), Gadault (40 jeux pour 26 000 francs) et Cavaillé-Coll (42 jeux pour 36 000 francs) furent examinés. Naturellement Gadault l'emporta et le contrat fut signé le 11 mars 1852. Cette reconstruction mena à une dénaturation complète de l'esthétique d'origine: suppression du plein-jeu du grand-orgue, des jeux de tierce du grand-orgue et du positif, et de la quarte. Les travaux furent reçus aux mois d'octobre et novembre 1853 par une commission composée des organistes Daniel-François-Esprit Auber, François Benoist, Louis-James-Alfred Lefébure-Wély, Alexandre-Charles Fessy, Charles Poissant ainsi que le facteur Pierre Erard et l'architecte Auguste Rougevin.

Des réparations ont été effectuées en 1897 par Bonneau et Béasse, et par John Abbey en 1923 qui pose une ventilateur électrique et une nouvelle console. Bernard Gavoty, nommé titulaire en 1942, se préoccupe de faire reconstruire l'instrument par Beuchet-Debierre de 1955 à 1957. Ils interviendront aussi en 1962 et en 1979 où ils ajouteront deux jeux en chamade.

La tuyauterie est composite: une dizaine de jeux subsistent de l'orgue original, en particulier les principaux du grand-orgue et du positif; une quinzaine de jeux de Gadault, en particulier les anches et flûtes de la pédale; tous les autres jeux sont de Beuchet-Debierre.