Magazine "GAI PIED HEBDO" n° 261 Hors Série de Mars/Avril 1987

50 pages contenant 9 nouvelles illustrées de 33 photos en noir & blanc de Pédro Usabiaga - 
Format: 33 x 21,5 cm

Historique:
Le Gai Pied, devenu Gai Pied Hebdo, est un magazine français à destination des homosexuels, à périodicité mensuelle puis hebdomadaire, fondé en 1979 par Jean Le Bitoux. Il a cessé de paraître en 1992. 

1979: Le premier numéro, en papier journal et comptant 16 pages pour 5 francs, sort dans 2 000 kiosques en France le 1er avril. Son titre d’origine, Le nom Gai Pied est suggéré par le philosophe Michel Foucault qui écrit un article dans le premier numéro.
Il est géré par un groupe de presse, Les Éditions du Triangle Rose, installé dans les locaux d’une ancienne boulangerie, 32 rue de la Folie-Méricourt dans le 11e arrondissement de Paris et imprimé par Rotographie, l’imprimerie de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR). Parmi les fondateurs historiques du Gai Pied figurent Jean Le Bitoux, Yves Charfe, Gérard Vappereau, Jean Stern, Frank Arnal et Jean-Pierre Joecker. Les collaborateurs et collaboratrices réguliers du journal sont entre autres Jean-Paul Aron, Yves Navarre, Tony Duvert, Guy Hocquenghem, Renaud Camus, Alain Pacadis, Copi, Hugo Marsan, Gianni De Martino, Jean-Luc Hennig et Nathalie Magnan. Le journal connaît un succès grandissant parmi les homosexuels, dont il permet la visibilité et l’expression. Il publie de nombreuses petites annonces de rencontre non censurées et des photographies érotiques.
1980: Le prix passe à 10 francs en 1980 - Début de l'affaire Jacques Dugué
1981: Le prix passe à 12 francs. Entrevue de Jean-Paul Sartre. Désormais, d'autres artistes — David Hockney, Barbara, Juliette Gréco, Serge Gainsbourg — et des personnalités politiques — Pierre Bérégovoy, Gaston Defferre — font de même, cherchant à montrer leur ouverture d'esprit.
1982: Devant le succès et le soutien des lecteurs, le journal passe de mensuel à hebdomadaire et devient Gai Pied Hebdo ; il y aura même une édition québécoise.
La discrimination entre homosexuels et hétérosexuels est abrogée et que la majorité sexuelle est mise à 15 ans pour tous. Fin de la collaboration de Tony Duvert, écrivain et contributeur du Gai Pied avec le magazine suite au démarrage de l'affaire Jacques Dugué en 1980. Il  se revendiquait homosexuel mais aussi pédophile. Le fait que le journal laissait Tony Duvert faire l'apologie de la pédophilie, découle du fait que la majorité sexuelle est à l'époque de dix-huit ans pour les homosexuels, alors qu'elle est fixée à quinze ans pour les rapports hétérosexuels. Le sociologue Pierre Verdrager, rédacteur du magazine, se refuse à considérer la relation pédophile comme un lien asymétrique entre l'adulte et l'enfant ou l'adolescent, et associerait la condamnation des rapports entre majeurs et mineurs à des préjugés réactionnaires.
1983, le fondateur Jean Le Bitoux est mis en minorité à la direction car il refuse de renoncer à la liberté d'expression du journal et ne veut pas passer sous silence les pratiques discriminatoires, en pleine épidémie du VIH, qui se répandent dans certains commerces gay. Il démissionne, suivi de presque tous les journalistes de l’équipe fondatrice.
1984: Gai Pied Hebdo s’ouvre largement aux pages « conso », avec des sujets sur la mode au détriment des sujets de société.
1987:  Charles Pasqua décide d’interdire la parution de Gai Pied Hebdo prétendant vouloir lutter contre le « laxisme moral » des gouvernements socialistes précédents. Une manifestation avec le soutien de plusieurs personnalités et du ministre de la Culture, François Léotard, empêchent la disparition de la revue.
Jusqu'en1990 Gai Pied contrôle la radio Fréquence Gaie.
Après 1990, la revue parvient difficilement à traiter de l’apparition du sida, et connaît des difficultés financières.
1992: Disparition du magazine qui a perdu son lectorat d’origine et n’en a pas trouver un autre, 
2002: Gayvox reprend les actifs du Groupe Gai Pied