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LE CHEMIN DE PARADIS, recueil de Charles MAURRAS (1868-1952), illustrés par Paul-Élie GERNEZ (1888-1948) – Paris, À la Cité des Livres, 1927

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Très belle édition illustrée du premier ouvrage de l’écrivain Charles Maurras, fer de lance de l’Action française. Publié pour la première fois à la fin de 1894, l’ouvrage s’intitule ainsi en référence au chemin sur lequel donnait la maison familiale de Maurras à Martigues, sa ville natale.

Il s’agit en fait d’un recueil de contes philosophiques, plus exactement d’apologues, pensés comme antidotes morales au romantisme que Maurras conspuait. Initialement, il y avait neuf contes. Maurras décida toutefois d’en retirer un, en l’occurrence le septième (La Bonne mort, 1892), après avoir vu en 1926 son recueil condamné par le pape Pie XI qui cherchait alors à se démarquer de l’Action française. Il le retira sans pour autant supprimer le titre de la table du recueil : La Bonne mort apparaît donc bien dans l’ouvrage mais sans texte.


·       in-folio broché (env. 34 H x 26,5 L cm)

·       (5 ff.) + 9-125-[1] pp + (1 ff.)

·       Achevé d’imprimer le 31 mars 1927

·       Imprimé par Coulouma

·       Chemise rempliée crème, illustrée d’une vignette couleur et titrée en noir ; dos imprimé en noir.

·       Sous emboîtage d’éditeur, recouvert de papier marbré bleu + titre imprimé au dos de la chemise (étiquette écrue).

 

 

19 compositions originales en couleurs de Paul-Élie GERNEZ (1888-1948)

·      9 hors-textes dont un frontispice (env. 20,5 H x 14,5 L cm)

·      9 entêtes (env. 7,5 H x 14,5 L cm)

·      + 1 vignette en couverture

·       Les dessins ont été reproduits par L. Marotte et les aquarelles par le coloriste J. Saudé


Exemplaire non numéroté, imprimé sur Arches (similaire au tirage courant)

 

·       tirage total de 295 exemplaires : 1 ex. unique sur Japon impérial (n°1), comprenant dix aquarelles originales et une double suite ; 9 ex. sur Japon impérial (n°2 à 10), comprenant une aquarelle originale et une double suite ; 9 ex. sur Japon impérial (n°11 à 19) comprenant une double suite ; 15 ex. sur Japon impérial (n°20 à 34) avec une suite sur vélin d’Arches ; 16 ex. sur Japon impérial (n°33 à 50) ; 220 ex. sur vélin d’Arches (n°51 à 270) et 25 ex. hors commerce sur divers papiers (n°I à XXV).

 

 

Très bel exemplaire, dans un emboîtage toutefois un peu défraîchi – cf. photos

 

·       Emboîtage : étui bien solide, sans tranche / facette fendu mais plusieurs frottements au niveau des tranches, arêtes et angles. Dos de la chemise légèrement insolé mais surtout fendillé et donc fragilisé. Titre papier terni.

·       Couverture : en très bon état, rien de particulier à signaler.

·       Intérieur et gravures : particulièrement frais et propre, sans rousseurs ni transferts constatés.

 

 

EXTRAIT – Les Deux testaments de Simplice

“(…) « C’est un misérable cortège. En échange de quelques joies inimitables mais comptées, leur sort est formé de douleurs. Une clarté me rendait pâle, le moindre heurt m’ébranlait tout. Ces gantelets épais qui défendent les nerfs, d’ailleurs si lents, des autres hommes me manquaient et, la chair ainsi mise à vif, je m’ouvrais et m’ulcérais à tout contact. J’eus assez vite fait de voir que des contacts pareils sont liés à la vie, qui n’est que la puissance de les subir et de les donner.

« … Pour ma part, c’est ainsi que je sentis dès le bas âge. Mais dès lors aspirai-je à la sérénité. J’appelai mon repos tant convoité la Mort aussitôt que je pus savoir que d’abord cet état consiste en la conclusion de la vie. (…)”

 

 

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::::::: PLUS D’INFOS SUR LES ARTISTES

 

Pour plus d’informations sur Paul-Élie GERNEZ (1888-1948) et son œuvre :

 

·       Paul-Élie Gernez, exposition à Honfleur (7 juillet – 15 octobre 2018 ) – © Musée Eugène Boudin, à Honfleur

·       Biographie de Gernez – © Galerie Aryjan

·       Bénézit IV, p. 689 (éd. 1976)

·       Fiche BnF – Bibliothèque nationale de France

 

Originaire d’Onnaing, dans le Nord, Paul-Élie Gernez (1888-1948) est un peintre et illustrateur français du XXe siècle, élève de Fortuné Layraud (1833-1913) aux Beaux-arts de Valenciennes qu’il fréquenta pendant près de dix ans (1901-1910). Il fut particulièrement prolifique et assez inclassable. Avant d’affirmer son style au milieu des années 20, il eut diverses périodes : à l’académisme et l’impressionnisme de sa jeunesse, succède ainsi le pointillisme des années de conflit (1912-1918), puis le cubisme vers lequel il se tourne après-guerre, sans pour autant l’adopter pleinement. Durant ces mêmes périodes, il lui arrive également de peindre des choses plus naturalistes, nabis, voire fauves. Autant d’années où Gernez semble hésiter et chercher son propre style mais qui sont finalement des années de maturation. C’est à partir de 1925 qu’il impose enfin sa patte : « des œuvres colorées, luxuriantes avec un brouillard qui entoure les formes, comme un sfumato ! ». Si à ses débuts il a un certain attrait pour les sujets religieux, il élargit au fil du temps sa palette au profit des paysages, des scènes portuaires ou de plage, des natures mortes, des portraits et des nus qui constitueront désormais la grande partie de son œuvre. Présenté par son ami, le peintre Félix Vallotton, au marchand parisien Gaston Bernheim, il expose régulièrement à Paris dans les galeries les plus renommées : Druet, Berthe Weil, Drouant, Charpentier, etc. C’est pourtant à Honfleur qu’il élira domicile, après y avoir été nommé professeur dessin au collège (1911). Immédiatement conquis par la beauté de la ville et « cette atmosphère chargée de milliards de gouttelettes où la lumière est toute nacrée et toute irrisation », il y restera jusqu’à la fin de sa vie.



Pour plus d’informations sur Charles MAURRAS (1868-1952) et son œuvre :

·       Site consacré à Maurras – © maurras.net

·       Autre site consacré à Maurras – © Maurras actuel

·       Biographie de Maurras – © Académie Française

·       Podcast sur Maurras : Lire Maurras aujourd’hui – © Répliques | Radio France / France Culture

·       GAUTHIER, Aurélie. Charles Maurras, un collaborateur emprisonné et hospitalisé dans l’Aube – © archives-aube.fr  

·      LEGARDE, Yann. Que veut dire être « maurrassien » aujourd’hui ? – in : Radio France / France Culture, 26 nov. 2012

·       LIEVEN, Samuel. Charles Maurras et les catholiquesIn : La Croix, 25.05.2018


Originaire de Martigues, Charles Maurras (1868-1952) est un journaliste, essayiste, homme politique et poète provençal, théoricien du nationalisme intégral. En tant qu’écrivain provençal, il a appartenu au Félibrige. Bien qu’il fût agnostique paganisant dans sa jeunesse, il se rapprocha par la suite des catholiques, ce qui l’amena à diriger le journal L'Action française, fer de lance du mouvement du même nom. Nationaliste et contre-révolutionnaire, l'Action française prône alors une monarchie traditionnelle, héréditaire, antiparlementaire et décentralisée, mais également un antisémitisme d'État et devient le principal mouvement intellectuel et politique d'extrême droite sous la Troisième république. Lors de la seconde guerre mondiale, Maurras soutiendra le régime de Vichy, ce qui lui vaudra d'être condamné pour intelligence avec l'ennemi à la réclusion criminelle à perpétuité et à la dégradation nationale, le 28 janvier 1945. Il fut interné à Riom, puis à Clairvaux. De cette condamnation découlera son exclusion automatique de l'Académie française, où il avait été élu le 9 juin 1938. Il n’en sera toutefois pas radié, l’institution se contentant de laisser son fauteuil vacant durant son vivant. Quelques mois avant sa mort en 1952, il sera finalement gracié.