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PARIS AU HASARD, album de Georges MONTORGUEIL (1857-1933), illustré en noir par Auguste LEPÈRE (1849-1918) – EO, Paris, Henri Beraldi, 1895

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Édition originale de cet album dans lequel l’écrivain journaliste Octave Lebesgue, alias Georges Montorgueil (1857-1933), et le grand graveur Auguste Lepère nous plongent dans le Paris de la Belle Époque, à la fin du XIXe. Ouvrage sur Paris très recherché.

·       petit in-8 relié (env. 23,8 H x 16 L cm)

·       (4 ff.) + 341 pp + (3 ff.)

·       Achevé d’imprimer le 1er décembre 1895

·       Imprimé sur les presses à bras de Lahure (Paris)

·       Couverture ivoire illustrée et titrée en noir ; dos et plat inférieur imprimés en noir.

·       Référence : Gallica / BnF

·       Vendu pour un tiers

 

 

222 compositions originales d’Auguste LEPÈRE (1849-1918), gravées sur bois


·       220 in-textes de taille variable

·       1 frontispice hors-texte (env. 14,5 H x 9 L cm)

·       1 vignette de titre, reprise en couverture


 

Reliure à la bradel signée et peinte au dos, avec ex-libris

 

·       Demi-vélin beige à coins, avec papier caillouté assorti sur les plats

·       Dos lisse peint en couleur, avec titre calligraphié en noir

·       Couverture conservée (dos compris), tête non dorée, tranchefiles et signet industriels de l’époque

·       Papier marbré (tons rose, violet, bleu, jaune) sur les gardes et contreplats

·       Avec un blason ex-libris sur le premier contreplat

·       Signature : illisible – compostée au verso de la première garde

 

 

Exemplaire nominatif – Un des 138 ex. du tirage unique, tiré sur vélin du Marais et numéroté de 1 à 138

 

·       tirage total limité à 138 exemplaires, tous sur vélin du Marais

 

Très bon exemplaire, avec quelques salissures sur la reliure – cf. photos

 

·       Reliure (photos n°2 et 3) : très bon état général, bien solide, même si le premier plat est peut-être un peu lâche en raison de la couture sur ruban. Coins frottés (photo n°3)

·       Couverture : propre, rien de particulier à signaler 

·       Intérieur et gravures : particulièrement frais et propre, sans rousseurs constatées si ce n’est une petite sur les deux derniers feuillets (dont l’achevé d’imprimer). Gouttière légèrement brunie aussi.

 

 

EXTRAIT – La Tour de Saint-Jacques

“… Pour embrasser la Ville d’un coup d’œil, l’étranger, cherchant un belvédère, songea à la tour Saint-Jacques, à souhait au centre de Paris. De son cadre de square, où la jeunesse gazouille et s’ébat, où s’étire sur les bancs la paresse inquiétante des sans-aveu, la tour, dentelle de pierres fouillées pieusement, s’élevait vers le ciel, comme un robuste et harmonieuse prière de la foi des siècles passées. (…)”

 

 

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::::::: PLUS D’INFOS SUR LES ARTISTES

 

Pour plus d’informations sur Auguste LEPÈRE (1849-1918) et son œuvre :


·      LOTZ-BRISSONEAU (Alphonse), TEXIER-BERNIER (G.M) et LETHEVE (Jacques) – Catalogue raisonné de l’œuvre gravée d’Auguste Lepère : 1949-1918. Paris, E. Sagot, 1905 
·      FOSSIER (François), MUSÉE d’ORSAY – Auguste Lepère ou le renouveau du bois gravé (catalogue d’exposition). Paris, Musée d’Orsay, 1992
·      SAUNIER (Charles) - Auguste Lepère. Peintre et graveur, décorateur de livres. Paris, Le Garrec, 1931
·      MERLET (Jean-François-Louis) – Auguste Lepère, peintre et graveur. Paris, 1908
·      Bénézit, Tome VI, p. 592 (éd. 1976)



Fils du sculpteur François Lepère, Auguste Lepère (1849-1918) est un peintre et illustrateur-graveur français, élève du graveur Joseph Smeeton (1815-1890) – chez lequel il travailla comme apprenti – et d’Horace Lecoq de Boisbaudran (1802-1895). Il est souvent considéré comme l’un des maîtres français du bois gravé, ayant inspiré notamment l’œuvre gravé de Félix Vallotton (1865-1925), d’Henri Rivière (1864-1951) ou encore de Gauguin (1848-1903). En effet, à une époque (la fin du XIXe siècle), où les éditeurs ne juraient plus que par la lithographie et la reproduction mécanique en fac-similé, Lepère décida de renouer avec le bois gravé et ses différentes techniques qui tombaient alors en désuétude : gravure sur bois de fil, taille au canif, etc. Non content de sortir ces procédés ancestraux de l’oubli, il les remit au goût du jour et leur donna un nouveau souffle, en ayant recours à la couleur et en s’inspirant des estampes japonaises et de leur esthétique qui était alors très en vogue. Pour explorer toutes les ressources graphiques du bois ou de l’eau-forte, Lepère en vint même jusqu’à créer sa propre revue, L’Estampe Originale (1888-1895). À dire vrai, chez lui, cette passion du bois gravé n’eut d’égal que son amour pour Paris et ses quartiers, auquel il consacra la plupart de ses ouvrages illustrés. Parmi eux, citons : Paysages parisiens – Heures et saisons (d’Emile Goudeau, 1892), Paris au hasard (de Georges Montorgueil, 1895), Les Dimanches parisiens – notes d’un décadent (de Louis Morin, 1898), Paysages et coins de rues (de Jean Richepin, 1900) ou encore La Bièvre, les Gobelins, Saint-Séverin (de Huysmans, 1901). En plus de ces superbes ouvrages sur Paris, on lui doit aussi une magnifique illustration du chef d’œuvre d’Huysmans, À Rebours (1903).

 

 

Pour plus d’informations sur Octave LEBESGUE, alias Georges MONTORGUEIL (1857-1933) et son œuvre :


·      Fonds Georges Montorgueil – © France Archives
·      Fiche CTHS – © École des Chartes / CTHS (Comité des travaux historiques et scientifiques)


De son vrai nom Octave Lebesgue, Georges Montorgueil (1857-1933) est un journaliste et écrivain français, d’origine parisienne. Il est connu aussi sous les pseudonymes Caribert, Jean Valjan, Germinal, Brincourt dont il signait ses articles. Il était par ailleurs un grand ami du célèbre neurologue Georges Gilles de la Tourette (1857-1904) avec lequel il entretint une correspondance.


Après avoir débuté sa carrière dans la presse lyonnaise, il collabore à plusieurs quotidiens parisiens dont L’Écho de Paris. Au fil du temps, il devient chef d’informations à L’Éclair, puis rédacteur en chef au Temps, où il restera en poste jusqu’à sa mort en 1933. À partir de 1900, il dirige aussi L’Intermédiaire des chercheurs et curieux, une publication de questions et réponses sur tous les sujets possibles et inimaginables. Outre ses activités journalistiques, il est l’auteur de plusieurs ouvrages. Parmi ceux-ci, quelques livrets de drames lyriques – Mérowig (1892) et La Cloche du Rhin (1898), des biographies romancées – notamment une d’Henry Murger –, plusieurs livres pour enfants, le plus souvent illustrés par Job (France, son histoire, La Cantinière, Les Trois couleurs, Napoléon, Jouons à l’Histoire, Au pays des chansons, etc.), mais aussi et surtout de nombreux albums ou ouvrages consacrés à Paris, l’un de ses thèmes favoris : Paris au hasard (1895), La Vie des boulevards Madeleine-Bastille (1896), Croquis parisiens : les plaisirs du dimanche à travers les rues (1896), La Parisienne peinte par elle-même (1897), La Parisienne d’à présent (1897), Paris dansant (1898), La Vie à Montmartre (1899), Paris, ses eaux et ses fontaines (1925-1926), etc. Avec Louis Forest, il a rédigé également les cinq fascicules de la collection Monseigneur Le Vin (1924), consacrée aux vignobles français.

 

Pour plus d’informations sur Henri BERALDI (1849-1931), éditeur et historien des Pyrénées :

 

·      Biographie de Beraldi – blog Histoire Bibliophilie
·      Article sur Beraldi – © Revue Pyrénées
·      Article sur Beraldi – © Pyrénées Passion
·      Fiche BnF – © Bibliothèque nationale de France