' Quand la langue en usage général n'est plus que du globish en l'occurrence du global english et qu'il n'y a plus ni invention ni goût ni jugement il n'y a tout simplement plus de langue. ' (Barbara Cassin) Essai sur le ' bas franglais ' My tailor is rich but my français is poor est écrit avec verve culture et humour.
Extrait :
Le jour où j'ai lu dans Elle que la rue des Rosiers est ' en retour de hype ' je me suis demandé ce qu'aurait dit mon grand-père.
La quoi mon garçon ?
Dans le coup si tu veux.
Oy aurait dit mon grand-père - semblant douter que la rue des Rosiers eût jamais été dans le coup. Moi de lui expliquer ce qu'est la hype : la fine pointe de la mode celle-ci ayant elle-même laissé le pas à la fashion ce mot froissé et ses fashionistas qui courant les spots hantent les flagships et les concept stores (et donc s'en revont shoper dans la rue des Rosiers) avant tout le foutu fash'pack de se ruer à la fashion week et pousser des waows à la vue du front row où sourit énigmatique et frangée la lèvre repulpée l'éternelle ' toute puissante directrice de Vogue ' et voletant autour côté red carpet ou backstage toute la faune des catwalks la nuée des it girls des trendsetters et des gay friendly les beautistas overstated du glam et celles casual du street style tout cela likant tweetant et bourdonnant du fashion buzz lequel annonce écoute ça Pépère à l'heure que j'écris : le comeback de la sock.
La chaussette. Son retour.
Oy aurait répété mon pépé (c'était un peu chez lui comme le Ugh chez les Indiens des Plaines). Venu avant 14 d'on ne sait quelle Carpathe il se serait vu repartir de zéro : Mais quelle langue parles-tu mon garçon ?