France, Les Andelys, Ruines du château fort de Château-Gaillard, circa 1870



[PE6800]
Catégorie : CDV > vues, views > France
Année : Circa 1870
Type : Tirage albuminé
Format (cm): 6,5x10,5

CDV vintage albumen carte de visite -
Les Andelys est une commune française située en région Normandie dans le département de l'Eure. La commune se trouve encaissée dans la vallée du Gambon, au cœur de l'une des boucles de la Seine. Les falaises de craie, dont certaines sont utilisées par des grimpeurs (varappe et escalade), sont parmi les plus hautes de la vallée de la Seine. Elles composent un paysage pittoresque (blancheur de la roche entourée d'une végétation très dense) au-dessus du fleuve.
Le monument qui a contribué à la réputation de la petite ville normande est sans doute Château-Gaillard dont les ruines surplombent la vallée de la Seine. Le château est bien visible de la large vallée que forme à cet endroit un important méandre de la Seine.
À la fin du xiie siècle, la Normandie fait partie de l'empire Plantagenêt et les rois de France lorgnent depuis toujours sur ces terres riches qui leur permettraient le contrôle de la Seine et un accès à la mer. Aussi, les ducs de Normandie ont depuis longtemps cherché à protéger cette position stratégique et leur frontière, en construisant une série de châteaux forts (Louviers, Malassis, Vernon, Gasny, Pacy-sur-Eure, Baudemont, Ecos, Château-sur-Epte, Gamaches, etc.) et ainsi, défendre l'accès à la capitale normande, Rouen.
En arrière de Vernon et des premiers points fortifiés sur l'Epte, tombés en partie aux mains du roi de France, en face de Gaillon conquis lui aussi par les Français, Richard Cœur de Lion lance la construction de Château-Gaillard en 1196 sur une falaise de craie surplombant la vallée de la Seine. Les Andelys sont organisés en verrou défensif pour bloquer toute tentative d'invasion de la Normandie par le roi de France, Grand-Andely est fortifié, le Petit-Andely aussi, on trouve également une série d'ouvrages dans la zone inondée entre les deux parties des Andelys et sur la rive gauche, ainsi qu'un pont fortifié sur l'île du Petit-Andely. Le château constitue le point fort de ce système défensif. Sa position sur la falaise est considérée comme inexpugnable. Pour empêcher toute descente du fleuve par la flotte française, Richard fait planter trois rangées de pieux dans le lit de la Seine en contrebas. La construction de Château-Gaillard aurait duré un an et, selon la légende, Richard Cœur de Lion aurait déclaré en 1197 : « Qu'elle est belle, ma fille d'un an. », bien qu'en réalité elle se soit seulement étalée sur près de deux ans, et il serait aussi l'auteur de : « Que voilà un château gaillard ! », même si l'appellation est commune pour désigner un château à l'époque (voir Château-Gaillard Ce lien renvoie vers une page d'homonymie).
Le château à proprement parler est précédé d'un ouvrage avancé, sorte de barbacane triangulaire cernée d'imposants fossés - 20 m en largeur, plus de 10 m en profondeur - creusés dans la craie. Cet ouvrage avancé protège l'accès unique à la basse-cour. Château-Gaillard est tout en longueur car il est juché sur une saillie de falaise d'aspect oblong. Son extension oblige à étirer la défense ; c'est un inconvénient mais il est compensé par la sécurité qu'offre l'escarpement. Sur plusieurs dizaines de mètres, un mur rideau descend jusqu'à la ville fortifiée du Petit-Andely. L'enceinte (« la chemise ») du donjon est l'élément le plus original du château; elle est faite de murs incurvés, dits festonnés, permettant le rebond des projectiles (pierres projetées par les catapultes). Au sommet du donjon, qui est au trois quarts arrondi (ce qui constitue une évolution par rapport aux anciens donjons carrés), des mâchicoulis ont été aménagés pour défendre le pied des murailles contre les tentatives de sape notamment; ils sont constitués de contreforts terminés par des arcs brisés, sauf sur sa face sud ouest (côté abrupt au-dessus de la Seine) où sont percées deux fenêtres. Sur ce point, Château-Gaillard est en avance sur son temps : la technique du mâchicoulis ne se répandra qu'au xive siècle, car auparavant on jetait sur l'ennemi la poix, la graisse de porc bouillante et les projectiles de toutes sortes, par le biais de petits ouvrages de bois en surplomb appelés hourds. Il en existait également à Château-Gaillard sur la chemise de ce donjon. Cette tour dans laquelle on entre par un long escalier qui mène au premier étage forme un bec orienté vers le plateau, son seul angle, afin de dévier les projectiles des machines de guerre.
La chute de Château-Gaillard a créé les conditions psychologiques de la prise de Rouen et de toute la Normandie par le roi de France, car elle provoqua un choc dans tout le duché. Par contre, sur le plan stratégique, elle n'eut pas tant d'impact, car la Seine était libre, ainsi que la route de Rouen, bien avant sa prise. La capitale normande tomba quelques mois plus tard, le duché devenait donc partie intégrante du Royaume de France, après 293 ans (depuis 911) d'indépendance.
Dans les années qui suivirent, Château-Gaillard fut restauré, servit de prison, puis finalement pris par les Anglais après seize mois de siège au cours de la guerre de Cent Ans, lors de l'invasion de la Normandie au xve siècle. La garnison dut se rendre car la dernière corde pour tirer l'eau du puits avait rompu. Devant les progrès de l'artillerie, il fut ensuite laissé à l'abandon, devenant le refuge de brigands et de factions diverses. Son démantèlement fut ordonné par Henri IV ; la plupart des pierres servirent à la construction de la chartreuse de Gaillon.
Période moderne :
Henri IV reprend la ville aux Ligueurs en 1591.
1737 : la vicomté des Andelys est incluse dans le comté de Gisors, devenu duché en 1742 pour Charles Louis Auguste Fouquet de Belle-Isle.
1762 : le duché de Gisors passe à Louis Charles de Bourbon-Maine, duc d'Aumale en échange de la principauté de Dombes.
1775 : à la mort du duc d'Aumale, le duché de Gisors passe à son cousin le duc de Penthièvre.
1793 : Louise Marie de Bourbon-Penthièvre, Madame Égalité, hérite de son père.
1821 : entrée dans l'héritage du duc Louis-Philippe III d'Orléans, futur Louis-Philippe Ier, roi des Français.
Entre le 23 octobre 1887 et 1968, une école pour enfants de troupe est installée le long des rives du Gambon. En échange, le chemin de fer dessert la commune en mai 1896.
Au début de la Seconde Guerre mondiale, lors de la bataille de France, le 9 juin 1940, après avoir été bombardée et incendiée, la ville tombe aux mains des Allemands de la 6. Infanterie-Division du Generalleutnant Arnold Freiherr von Biegeleben, qui franchissent la Seine, bien que le pont ait sauté.
Un arrêté du 23 juin 1943 prescrit un plan de reconstruction et d'aménagement établi par l'architecte urbaniste Henri Bahrmann et mis en œuvre par l'architecte en chef André Arnould.
Mai 1950 : la ville, au même titre que l'école militaire préparatoire, se voit remettre la croix de guerre 1939-1945 avec palme lors d'une cérémonie présidée par René Pleven.



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