Lettre autographe à Marie-Caroline Rueff. 1 pp. in-folio. [Paris, 27 mai 1975] Enveloppe conservée avec adresse et affranchissement du timbre de Mathieu de la Manufacture nationale des Gobelins (1974).

 

Belle lettre d’amour sous forme d’un poème.

 

« Je me croyais désormais dispensé

De me livrer à l’amoureuse flamme

Et je sentais un calme un peu forcé

Qui par degrés revenait dans mon âme.

Je vous ai lue et tout est renversé

Ne croyez pas pourtant que je m’en plaigne

Il n’est régné dans le fond de mon cœur

Qu’un triste vide, une froide langueur

J’aime bien mieux que votre image y règne

Elle remplit seule tous mes instants.

Absent de vous, je vous vois, vous entends.

J’ignorais avec moins de tendresse

Des doux transports la plus charmante ivresse.

Sans concevoir de téméraires vœux,

Mon sentiment est payé par lui-même.

Heureux, Carine, et mille fois heureux,

Qui peut aimer autant que je vous aime ! ».


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