Lettre autographe signée au violoniste, compositeur et metteur en scène Louis Albert Vizentini. Vendredi. 4 pp.in-8.

A propos de son œuvre « L’Hôte », réalisée en 1892 que Léon Carvalho refuse de jouer dans son théâtre (Léon Carvalho, chanteur lyrique, directeur de théâtres et d'opéras). Il explique donc à Vizentini que l’œuvre « lui revient » et souhaite qu’ils revoient ensemble cet opéra, acte par acte afin de s’assurer de leur parfaite adhésion «  Je sors à l’instant de chez vous, où j’étais allé vous porter la réponse de l’Op.comique. On me dit que vous êtes parti à Lyon. Ainsi je m’empresse de vous écrire. Mr Carvalho a entendu " l’Hôte" : il trouve la pièce très noire et le 3^ème acte impossible ! C’est vous dire qu’il refuse l’ouvrage pour son théâtre. Je dois vous avouer que cette décision ne me surprend nullement et que je m’y attendais. Bref, L’Hôte vous revient et je dois dire que personnellement j’avais été fort ennuyé (lors du changement d’éditeur) de voir la pièce passer ailleurs qu’entre vos mains. J’avais pu apprécier, dans les quelques modifications apportées par vous, votre sens très artistique […] Voulez-vous être assez bon pour me répondre et me dire quelle est votre intention à l’heure actuelle, vis-à-vis de mon ouvrage. Vous concevez que mon travail d’orchestre ne va pas être mince, et pourtant, je ne pourrai commencer sérieusement à instrumenter qu’après vous avoir vu : il faut que nous tombions d’accord et que nous remisions ensemble Acte par Acte. C’est là un gros travail et il est juste que je n’orchestre qu’à coup sûr, en étant bien certain des tonalités etc… […] Enfin, mon cher Monsieur Vizentini, j’attends un mot de vous me fixant la conduite à tenir… ». En post-scriptum il ajoute « L’ami Carré (Michel Carré), en ce moment est à Cabourg, villa des limites. Si vous veniez à Paris, envoyez-lui un mot : il viendrait-lui-même au rendez-vous… ».

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