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Louis PERGAUD - La Guerre des boutons, roman de ma douzième année


Paris, Mercure de France, (10 septembre) 1912




1 vol. (120 x 185 mm) de 366 p., [1] et 1 f. Maroquin rouge, dos à nerfs orné de caissons dorés, titre doré, date en pied, filets d'encadrement sur les plats, contreplats de maroquin moutarde, gardes de soie, tranches dorées sur témoins, filets sur les coupes, couvertures et dos conservés, étui bordé (reliure signée de Semet et Plumelle).


Édition originale. 

Un des 19 premiers exemplaires sur Hollande (n° 10).


« Cy n'entrez pas, hypocrites, bigotz » : l'apostrophe de Rabelais que place Pergaud en exergue donne le ton du propos, et le romancier revendique d'avoir fait un « livre sain », à la fois « gaulois, épique et rabelaisien où coulât la sève de la vie » ; un livre de souvenirs d'enfance, qui retrace les faits d'armes de deux bandes de galopins, l'une menée par le grand Braque, de Longeverne ; l'autre, dirigée p+ar l'Aztec des Gués, de Velrans. Le butin de guerre des deux armées rivales, fait de boutons de culotte et de lacets de souliers, sera disputé sans cesse, férocement. Là où le roman publié en 1912 situait les beugnées forestières dans les années 1890, Yves Robert, pour son adaptation au cinéma de 1962, en donnera une narration contemporaine à l'heure de la « fin des paysans », imaginant que Lebrac s'enfuit et vit quelque temps dans les bois, poursuivi par les honnêtes gens qui lui font la chasse. Caché dans un chêne que les bûcherons abattent, il tombera en criant : « Vive la liberté ! » Placé en maison de correction, il retrouve L'Aztec et fait la paix. La « république des enfants » pressentait la fin de l'état de grâce : « Dire que, quand nous serons grands, nous serons peut-être aussi bêtes qu'eux."


Mobilisé en août 1914 comme sous-lieutenant à Verdun, Pergaud servit en Lorraine sur le front Ouest. Le 7 avril 1915, son régiment lança une attaque contre les lignes allemandes : piégé dans les barbelés, le romancier fut blessé par balles. Il semble que plusieurs heures plus tard les soldats allemands soient venus à son secours, et l'aient conduit dans un hôpital de campagne à Fresnes-en-Woëvre, dans la Meuse, détruit par un tir de barrage de l'armée française. Son corps et ceux de ses camarades ne furent jamais retrouvés, et si Pergaud ne dispose d'aucune sépulture, une stèle rappelle sa mémoire à Fresnes et deux villages, Landresse et Belmont, ont inscrit son nom sur le monument aux morts ! Ultime hommage des deux communes à l'auteur de la lutte fratricide de La Guerre des boutons.


Des bibliothèques Alexandre Daniel et Dr André van Bastelaer (ex-libris).





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