Exploration de l'Afrique noire

Par Jean de la Guérivière

Présentation :
Si l'embouchure du Congo est découverte par les Portugais dès 1482, l'Afrique n'en reste pas moins, jusqu'au XVIIIe siècle, une terre parfaitement inconnue, domaine idéal de l'imaginaire. L'homme occidental peuple les immenses zones en blanc de cette improbable « Négritie » de rois étonnants, de chasseurs quasi-préhistoriques et d'animaux mystérieux. Au XVIIIe siècle, le regard porté sur ce continent change : négociants et armateurs s'intéressent aux denrées exotiques tandis que la société « éclairée », encourageant l'exploration intérieure, rêve de Tombouctou, cité mythique. René Caillié réalise ce rêve au début du XIXe siècle. Les défis se succèdent alors : remonter le cours du Niger, découvrir les sources du Nil, explorer la région des grands lacs ou le Kilimandjaro ! Brazza, lui, s'enfonce dans la forêt gabonaise. Un personnage est né, celui de l'explorateur d'Afrique. Tous ces exploits extraordinaires sont publiés par les journaux ou font l'objet de livres illustrés . L'Europe se passionne pour les aventures de Livingstone et de Stanley. Elle découvre des instantanés gravés de la vie africaine dévoilant des femmes aux seins nus et des guerriers vêtus de peaux de panthère, des scènes impressionnantes détaillant les périls encourus, mais aussi des dessins naturalistes décrivant animaux, fruits et fleurs inconnus. Dans la seconde moitié du XIXe siècle, les explorations prennent un tour de plus en plus politique. À la Conférence de Berlin, en 1885, les grandes puissances se partagent le continent noir. Les livres d'école répandent toutes sortes d'images édifiantes tandis que les fabricants de tablettes de chocolat propagent clichés colonialistes et approximations scientifiques sous forme de chromos à collectionner. Au XXe siècle, l'exploration du continent cède la place à une curiosité culturelle (découverte de l'art Nègre dans les années 1920) doublée d'un intérêt ethnologique . 
La très riche iconographie de l'ouvrage permet de plonger dans cette imagerie au travers de magnifiques documents de ces différentes époques.

Jean de La Guérivière, né en 1937, diplômé de la Faculté de droit de Paris, a fait pendant plus de vingt-cinq ans de nombreux reportages sur le continent noir pour le journal Le Monde, où il fut notamment responsable du département Afrique-Asie. 
Spécialiste de l’Afrique et du Maghreb, ce grand reporter a longtemps été correspondant du quotidien Le Monde à Alger. 
Si ce journal l’a conduit en Afghanistan, au Vietnam, en Chine, au Japon, en Inde, en Afrique noire... son thème de prédilection reste les relations des Français avec leurs anciens colonisés. 
Il a publié Amère Méditerranée, le Maghreb et nous, un témoignage d’une grande qualité où tout ce qui fonde la mémoire collective se retrouve.
Source Babelio :
https://www.babelio.com/auteur/Jean-de-La-Gueriviere/154741

Éditions du Chêne
Paris
2002

Langue : Français
Dimensions : 25 x 35 cm
215 pages - illustrations en couleurs
Couverture cartonnée sous jaquette illustrée éditeur
 
État : Très bon état (voir photos) - Haut de jaquette abîmée

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