Disdéri, Paris, Marguerite Bellanger, comédienne, courtisane, maîtresse de Napoléon III, circa 1865



[PG1558]
Catégorie : CDV > portraits > Acteurs et actrices, Opera
Année : Circa 1865
Type : CDV, tirage albuminé, 6 x 10.5 cm, vintage albumen print
Format (cm): 6,5x10,5

vintage cdv albumen print -
Marguerite Bellanger, de son vrai nom Julie Lebœuf, est une comédienne française, née le 10 juin 1838 à Saint-Lambert-des-Levées, près de Saumur, et décédée le 23 novembre 1886 à Villeneuve-sous-Dammartin.
Elle compte parmi les personnes qui ont marqué leur époque. Elle devient une figure du monde littéraire et artistique, côtoya la plupart de ceux qui animèrent la vie artistique et politique de cette période.
Elle demeure pour l'histoire la dernière favorite du dernier empereur des Français, Napoléon III.
Julie, Justine, Marie Lebœuf, fille de François Lebœuf et Julie Hanot, nait le 10 juin 1838, rue aux Loups, à Saint-Lambert-des-Levées, Maine-et-Loire.
Issue d'une famille pauvre, elle est placée comme blanchisseuse, à 15 ans, à Saumur.
Elle se laissera séduire par un beau lieutenant de Saumur, Rives, qui lui ouvre de plus larges horizons.
Après avoir été danseuse acrobatique et écuyère dans un cirque de province, elle "monte" à Paris où elle fait ses débuts de comédienne au théâtre de La Tour d'Auvergne, sous le nom de Marguerite Bellanger (le patronyme d'un oncle).
Son talent serait limité, mais sa rouerie certaine. Elle devient une des cocottes les plus recherchées du Tout-Paris. Elle mène un train de vie princier, et l'apogée de sa vie galante a lieu dans les années 1862-1866. Elle aurait déclaré : "C'est très gentil Paris, mais ce n'est habitable que dans les beaux quartiers... Dans les autres, il y a trop de pauvres ! " selon Le Rappel du 16 avril 1871.
Sa célébrité est telle qu'elle devient une figure du monde littéraire et artistique. Zola la cite comme une amie de Nana.
Elle se fait photographier en costume d'homme : pour ce faire, elle avait demandé une autorisation de la préfecture de police.
Elle inspire le sculpteur Albert-Ernest Carrier-Belleuse, qui la représente en allégorie du printemps dans un élégant buste en terre cuite aujourd'hui au Musée Carnavalet à Paris.
Dans un tableau réalisé par Édouard Manet en 1863, Olympia, l'artiste veut évoquer une odalisque, qui reçoit un bouquet de fleurs apporté par sa servante. D'après l'étude de Phyllis A. Floyd, The Puzzle of Olympia, il lui a donné les traits de Marguerite Bellanger. C'est du moins ce qu'il pense en comparant la toile avec plusieurs photos de Marguerite Bellanger. Toutefois, le visage de Victorine Meurent, aisément reconnaissable, est celui qui revient le plus régulièrement dans les œuvres de Manet.
Au cours d'une promenade en voiture dans le parc de Saint-Cloud par un après-midi orageux de juin 1863, Napoléon III aperçoit une charmante inconnue abritée sous un arbre. Napoléon III est envoûté par sa nouvelle rencontre.
Marguerite Bellanger devient la maîtresse de l'empereur Napoléon III. Bientôt, au su et au vu de tous - y compris l'impératrice qui ira trouver sa rivale chez elle pour la sommer de lui rendre son mari -, elle le suit dans ses déplacements privés ou officiels.
Parmi ses nombreux présents, l'Empereur lui offre deux maisons, l'une à Passy, 57 rue des Vignes, l'autre à Saint-Cloud, dans le parc de Montretout, donnant par une porte dérobée sur les jardins du château.
En février 1864, Marguerite Bellanger donne naissance à un fils ; elle le déclare à la mairie 8e arrondissement de Paris sous le nom de Charles Jules Auguste François Marie Lebœuf.
Marguerite Bellanger se réfugie alors un moment rue de Launay à Villebernier, elle touche une pension et en novembre 1864, l'empereur offre à « Margot » le château de Villeneuve-sous-Dammartin, près de Meaux. L'empereur Napoléon III dote également l'enfant d'une pension et du château de Mouchy, dans l'Oise dont il avait acheté fort discrètement le domaine quelque temps auparavant. La mère devient usufruitière de la propriété.
Toujours séduisante, elle fait encore des conquêtes lorsqu'elle s'installe fin 1864 à Villeneuve-sous-Dammartin. Parmi ses amants, le général de Lignières, et selon certaines sources, Léon Gambetta.
Sa liaison avec l'empereur se prolonge jusqu'à la guerre de 1870, et même pendant sa captivité en Westphalie. En 1873, lorsque l'empereur meurt en exil en Angleterre, Marguerite s'y rend pour aller saluer le cercueil de son « cher Seigneur ».
À la chute de l'Empire, elle part en Angleterre et épouse le baronnet Louis William Kulbach, capitaine dans l'armée britannique. La présence d'un couple William Kulbach et Julie Leboeuf dite Marguerite Bellanger est relevée en France, à Monchy-Saint-Éloi (Oise) lors du recensement de 18728. Marguerite Bellanger déclare avoir 30 ans (alors que selon les données de sa biographie, elle en a 33 ou 34) et le couple se dit marié.
Devenue une lady, elle mène une vie rangée et donne dans les bonnes œuvres.
En France, elle fait l'objet de caricatures et de divers cancans. Paul Hadol, dans sa série de caricatures sur la « Ménagerie Impériale », en fait une chatte.
Elle décède à 48 ans, le 23 novembre 1886 à la suite d'un coup de froid survenu lors d'une promenade dans le parc de son château de Villeneuve-sous-Dammartin, en Seine-et-Marne. Selon la déclaration de décès, son époux habite alors Pau. La cérémonie religieuse a lieu le 27 novembre à l'église Saint-Pierre-de-Chaillot, elle repose au cimetière du Montparnasse dans la 27e division 7e ligne no 15 nord.
Sa famille a tiré profit de son fabuleux destin ; son frère Jules, qui la servait comme jardinier, se fait construire à Brain-sur-Allonnes une belle maison, qui est aujourd'hui la mairie.
Son fils, Charles Lebœuf (24 février 1864 - 11 décembre 1941) fit une carrière d'officier, il décédera sans postérité (cet enfant était probablement un des fils de Napoléon III mais sur cette filiation, on se perd en conjectures). Il repose auprès de sa mère.



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