Librairie Professionnelle « ChezMonsieurLouis »  

= Numéro Siret : 9837111100012

 

 ....  Très Belle édition sur vélin numéroté  .... 


NUITS de NOEL "

Auteur : Henry BORDEAUX 

illustré de 6 eaux fortes de Paul BAUDIER

1930

Editeur : Ernest Flammarion, à Paris


Caractéristiques : 

- Exemplaire n° 300 / 850 + XL tirages, celui-ci sur un élégant papier vélin des papeteries de Rives.

- Ouvrage magnifiquement illustré des 6 eaux fortes originales (sous serpente) tirées à la presse à bras par Leblanc et Trautmann, à Paris  (1 frontispice, 4 hors texte, 1 sur le premier plat de couverture)

- Table des matières : La nuit de Noel de Tante Dine / La soeur cadette / La chine est un pays vert charmant / L'Art et la vie / Les bergers.

--------------------------------

Etat général / Format : 

- Intérieur comme neuf (Complet. Très frais. Sans trace, ni rousseur, ni annotation)

- Toutes feuilles soigneusement assemblées. Corps d'ouvrage et charnières comme neufs.

- Feuilles restées non rognées.

- Couverture illustrée, souple à rabat en très bel état.  Bien fraiche. Quelques très très fines traces. Sans déchirure.

- Format : broché in-8,  23,5 x 18,8 cm

- Pages : 64 (table)

- Poids : 500 g

--------------------------------

Vous pourrez retrouver dans mes ventes d'autres ouvrages sur le même thème : livres illustrés, eaux fortes, estampes, gravures, lithographies, dessins, ... modernes, illustrateurs ... éditions originales ...

--------------------------------

Henry Bordeaux, né le  à Thonon-les-Bains et mort le  à Paris, est un avocatromancier et essayiste français, originaire de Savoie.

Famille

Henry Camille Bordeaux est issu d'une famille catholique et royaliste qu'il décrit notamment dans La Maison (1912) et dans Le Pays sans ombre (1935). Son enfance est notamment bercée par l'espoir qu'a sa tante Dine de l'accession au trône du comte de Chambord (« J'appartiens à une famille qui a toujours marché à l'avant-garde du parti monarchique et conservateur »).

Dans ses Mémoires, il revient sur ses origines familiales. Son père, Lucien Bordeaux, était originaire de Saint-Girons (Ariège) ; plus généralement, la famille Bordeaux venait du Couserans. Lucien Bordeaux arriva, en , en Savoie, peu de temps après l'union avec la France. En 1862, il y ouvrit un cabinet d'avocat qui, sans interruption, par lui ou ses fils, devait demeurer ouvert soixante-trois ans.

------------------------------------

LIVRAISON : Envoi soigné et rapide

 + Regroupement de vos achats et possibilité de vous refaire une annonce.

 + France : Frais de livraison identiques quelque soit le nombre de livre dans votre colis : Mondial Relay, Colissimo, ...


 + Pour l'étranger : Vous pourrez choisir votre mode de livraison :

- Belgique, Luxembourg, Espagne, Allemagne, Italie, Autriche, Portugal, Pays-Bas :

. Livraison internationale économique (= moins cher, envoi en " Livre et brochure" par La Poste, sans numéro de suivi, sans assurance), le plus souvent choisi par mes clients (95%)

. ou Mondial Relay = économique avec numéro de suivi et assurance (Tarif sur demande avant ou après votre achat)

. ou Livraison en Colissimo international, ... (avec numéro de suivi et assurance).

- Union Européenne :

. Livraison internationale économique (= moins cher, envoi en " Livre et brochure" par La Poste, sans numéro de suivi, sans assurance), le plus souvent choisi par mes clients (95%)

. ou Livraison en Colissimo international, ... (avec numéro de suivi et assurance).

- Europe et Monde entier : 

. Livraison internationale économique (= moins cher, envoi en " Livre et brochure" par La Poste, sans numéro de suivi, sans assurance), le plus souvent choisi par mes clients (95%)

. ou Livraison en Colissimo international, ... (avec numéro de suivi et assurance).


Vous avez une recherche particulière ? des questions ?  ...  je suis à votre écoute.

--------------------------------

LIVRES EN VENTE : anciens, atlas, aventure, architecture, art et civilisation, caricature, carte, classique, collection, cuisine, curiosa, dessin, enfantina, érotica, France, géographie, gravure, Histoire, illustrations, journaux, occasion, peinture, planche, quotidien, littérature, magazine, médecine, neuf, Normandie, récent, relié, reliure, religion, région, sciences et techniques, voyage, XVIème, XVIIème, XVIIIème, XIXème, XXème siècle ... Théâtre

A1ONAN1/E5.+BOA=+


----------------------------------------

Carrière littéraire et engagement de l'auteur :

« Ma vocation littéraire se confond avec mes années de collège. » À l'âge de 16 ans, après avoir obtenu son baccalauréat à Chambéry, Henry Bordeaux part pour Paris afin d'y suivre des études de droit et de littérature. Il y rencontre notamment Alphonse Daudet et son fils LéonFrançois CoppéeVerlaineLéon Bloy.

Avocat à la suite de son père, Henry Bordeaux fut inscrit, après ses études de droit à Paris, au barreau de Thonon (1889), mais il ne tarda pas à se tourner vers l'écriture. Sa carrière d'écrivain s'étale de 1887 (premier poème publié Rebecca, récompensé par l'Académie de Savoie) à 1960, année de son dernier livre (Le Flambeau Renversé).

À la suite du ralliement officiel de l'Église à la République (1892) et de l'édification de la doctrine sociale de l'Église, Henry Bordeaux devient républicain. En 1893, à la demande du Comité de la droite républicaine de Savoie, il prend la direction du journal Le Réveil de Savoie destiné à défendre la candidature de Me François Descostes au poste de député de Chambéry, sans succès3.

Les idées politiques d'Henry Bordeaux, au début de sa carrière, sont proches du catholicisme social de Frédéric le Play ou d'Albert de Mun, relais politiques du ralliement de l'Église à la République.

En 1894, alors qu'il travaille à Paris, comme avocat-rédacteur à la Compagnie Paris-Lyon-Méditerranée, il publie son premier livre, Âmes modernes, qu'il adresse à tout hasard à ses écrivains préférés. « Quelques jours plus tard, le dernier jour d', je déchiffrai une lettre de quatre pages qui était signée : Paul Bourget. Il y a longtemps, disait-il, que je n'ai éprouvé à la lecture d'un volume autant de plaisir qu'au vôtre. »

Après quelques œuvres de jeunesse d'esprit plus large (comme son premier roman L'Amour qui passe, connu aussi sous le titre La Fée de Port-Cros ou La Voie sans retour dans lequel on retrouve un parfum de Pierre Loti), Henry Bordeaux s'oriente vers des types de personnages (hommes ou femmes) dont les positions morales traditionnelles et chrétiennes trouvent leur expression dans un engagement concret dans la vie quotidienne ; engagement que lui-même résume dans la longue préface (1905) qu'il joindra à son roman La Peur de vivre (1902). Au moment de l’affaire Dreyfus, Henry Bordeaux est entouré d'anti-dreyfusards, mais commence à douter en 1898, puis refuse en 1899 de se joindre publiquement aux protestations de Maurice Barrès. Il n'exprimera pas publiquement son dreyfusisme, n'étant « pas très fier d’être dans le camp d’Émile Zola et d’Anatole France »4.

Son œuvre aborde tous les genres : poésie, théâtre, romans, romans psychologiques, romans policiers, nouvelles, biographies, études littéraires, études critiques, études historiques, mémoires, récits de voyage. Il rédigea la plupart de ces ouvrages dans sa maison du Maupas à Cognin.

Il devient membre agrégé de l'Académie de Savoie le , puis effectif le 5. Henry Bordeaux fut ensuite élu membre de l'Académie française en 1919. Il fut observateur et parfois acteur, des bouleversements de la première moitié du xxe siècle : sur le plan politique (Première Guerre mondiale, mouvements sociaux des années 1930, Seconde Guerre mondiale) et de l'évolution des mœurs : modification de la place occupée par les femmes dans le couple et dans la société, amélioration des conditions de vie des ouvriers. Il participa pendant de longues années à la Revue des deux Mondes.

En 1914, Henry Bordeaux est mobilisé comme capitaine de réserve. Détaché au grand quartier général, il côtoie les chefs d’état-major : Joffre, Pétain, Nivelle6.

Cette œuvre a souvent pour cadre la Savoie : Chambéry (Les Roquevillard), la vallée de la Maurienne (La Maison morteLa Nouvelle Croisade des enfantsLa Chartreuse du Reposoir), le Chablais (La MaisonLe Pays sans ombre)… Les romans d'Henry Bordeaux sont baignés des valeurs traditionnelles, dans la lignée de René Bazin et surtout de Paul Bourget, qu'il reconnut longtemps pour « maître » et dont il se différencia un peu sur le tard7. Bien que les personnages de ses romans soient représentatifs des valeurs traditionnelles en France8, ils sont aussi parfois impliqués dans l'expansion de l'influence française dans le monde (religieux, industriels, militaires), à l'image des membres de sa propre famille.

À la fin des années 1930 (les années du Front populaire), Henry Bordeaux, inspiré par le catholicisme social, prend clairement position pour l'amélioration des conditions de vie des plus pauvres (logement, hygiène, santé, alimentation) dans ses romans Le RemorqueurCrimes involontaires - conditions de vie qu'il met en parallèle avec le luxe de la noblesse et de la grande bourgeoisie. Il est également anti-bolchévique et organise en 1930 avec le cardinal Baudrillart un concours de romans sur le sujet9.

À la veille de la guerre, il entreprend un voyage en Allemagne qui lui permet de jeter un regard sur ce qu'est devenu ce pays, en proie à l'idéologie nationale-socialiste. Il dressa le portrait de la nouvelle Allemagne, étonné de son redressement et réprouvant la mainmise du nouveau pouvoir sur les esprits aussi bien que ses exactions10,11.

En 1940, il prend position pour le maréchal Pétain qu'il soutient activement12,13 et qu'il rencontre régulièrement au moins jusqu'en 194314. Il approuve les pleins pouvoirs, qu’il relate dans son livre (Les Murs sont bons), et partage largement les objectifs de la Révolution nationale15,16. Il fait partie des idéologues du régime et des « conseillers du prince », avec René Benjamin et René Guillouin, entre autres, qui adhèrent à la rhétorique du « retour à la terre » et forment un groupe de pression sur ces questions : il est signalé par Régis Meyran comme « en très bons termes avec Otto Abetz »17. Avant guerre, celui-ci l’avait fait traduire en allemand dans le cadre du comité de propagande France-Allemagne qu’il animait18Stanley Hoffmann le cite parmi les « conservateurs maurrassiens et les conservateurs autoritaires » (par opposition aux fascistes pro-allemands) qui prennent le pouvoir à Vichy en 194019.

La férule de la censure n’empêche toutefois pas la critique sévère de l’ouvrage venant des factions de Vichy moins traditionalistes 20,21,22,23 ou du Figaro24. Les publications clandestines de la Résistance l’identifient également comme un propagandiste du régime, qui développe l’auto-dénigrement pour mieux stigmatiser le régime républicain précédent25,26,27. Ses personnages sont représentatifs de l’idéologie de l’enracinement, soit des « héros anonymes de l’identité française [que] sont le paysan, l’artisan, la femme au foyer ou encore la jeune fille en costume »28.

Il poursuit en 1941 avec une hagiographie pétainiste, Images du maréchal Pétain29, et publie dans la presse maurassienne des articles sur le renouveau des élites françaises traditionnelles dans le cadre de la Révolution nationale30 (en référence à BossuetMaurrasBarrèsde Maistre) ou sur l’activité (en relatif suspens) de l’Académie31.

En 1942, il propose de démanteler la Tour Eiffel pour en réutiliser le matériau dans le cadre de la récupération des métaux au bénéfice de l’effort de guerre allemand (et manifestement aussi pour des raisons esthétiques)32. Bien que Maurras rejoignit cette idée, elle reste sans suite.

La fin de la Seconde Guerre mondiale marque une rupture dans la carrière d'Henry Bordeaux : en , il est inscrit sur une liste d'épuration du Comité national des écrivains, avant d'en être rayé en  grâce à l'intervention de Georges Duhamel (secrétaire perpétuel de l'Académie française) soucieux de protéger l'honneur de l'Institution, et de Gabriel Marcel (malgré l’irritation de Jean Paulhan qui s'insurge contre les « protections »33) : « c'est autant son titre d'académicien que la question de la fidélité au Maréchal comme charge valable qui semble avoir préservé Bordeaux de la disqualification professionnelle et de l’épuration par ses pairs ». Dans sa lettre de remerciement à Gabriel Marcel, il recense ses ouvrages anti-allemands34 sans mentionner les ouvrages pétainistes publiés pendant la guerre : « [Pétain] abattait à grands coups de cognée le bois pourri et supprimait les parasites qui enlacent les beaux arbres et leur prennent leur sève, en frappant la spéculation, en supprimant la franc-maçonnerie, le parlementarisme, en imposant aux Juifs un statut »35. Ce conservatisme le pousse à adhérer en 1950 à l'Association des amis de Robert Brasillach36 (ce dernier, rédacteur en chef de Je suis partout, ayant été fusillé en 1945 pour faits de collaboration).

En 1944, alors que Charles Maurras est emprisonné à Lyon, Henry Bordeaux écrit à M. de Menthon, garde des Sceaux, en ces termes : « [...] Vous avez sans doute deviné qu'il s'agit de Charles Maurras à qui me lie une camaraderie née au Quartier Latin il y a plus de cinquante ans, camaraderie qui n'a jamais ébranlé en moi mes convictions religieuses et politiques et ne m'a jamais attiré vers l'Action française, en sorte que ma démarche est une démarche d'amitié et ne contient aucune parcelle d'adhésion à ses doctrines »37. Il reprendra ces mots lors du procès de Maurras en 38. Il fut un artisan (notamment par ses courriers, en partie cités dans ses mémoires) de la grâce présidentielle accordée à Charles Maurras, quelques mois avant sa mort, par le président Vincent Auriol pour raison médicale.

Sous la Coupole, Henry Bordeaux prend position pour la libération de Pétain39 et pour l'élection de Paul Morand40 (malgré l'interdiction du général de Gaulle).

En , le général de Gaulle lui écrit une dédicace sur un exemplaire de son livre Mémoires de guerre : L'Appel, 1940-1942 en ces termes : « À M. Henry Bordeaux dont l'œuvre a tant nourri mon esprit et mon sentiment ». Celui-ci au contraire ne l'appréciait pas et l'accusait encore d'avoir été l'homme de la division et le prisonnier des communistes41.

Après 1945, les idées et les valeurs traditionnelles défendues dans ses romans deviennent de plus en plus anachroniques. Dans La Lumière au bout du chemin (1948), il revient sur son passé en nous faisant rencontrer, comme en un parcours initiatique, « les personnages réels qui (de 1900 à 1915) ont agi sur les cerveaux et les cœurs ou sur la marche des événements » : BergsonJean JaurèsDéroulèdeMistralBarrèsMaurrasPéguyPsichari. Il collabore occasionnellement au Courrier français.

À 81 ans, Henry Bordeaux, à partir de 1951, commence la rédaction de ses Mémoires. En 1959, il raconte ses souvenirs d'académicien (Quarante ans chez les quarante). À la fin de sa vie, il s'étonnait de constater que le monde se détournait des chemins qu'il avait tracés. Son œuvre est à la fois l'une des plus riches, et certainement aussi l'une des plus lues de la première moitié du xxe siècle ; plusieurs de ses romans se vendirent à plus de 500 000 exemplaires, et certains ouvrages furent traduits en de nombreuses langues, y compris en japonais. L’édition américaine du livre Le Chevalier de l’air. Vie héroïque de Guynemer a été préfacée par le Président Théodore Roosevelt. Pendant près de soixante ans, Henry Bordeaux, aujourd'hui oublié, fut l'un des romanciers français les plus populaires.


Il vécut pendant vingt-cinq ans au 8 chaussée de la Muette (16e arrondissement de Paris), où il mourut. Une plaque commémorative lui rend hommage, inaugurée par l'académicien Antoine de Lévis-Mirepoix en 197342. Plus tôt, en 1910, il habita un autre immeuble du quartier, 3 rue du Ranelagh43.

Henry Bordeaux est inhumé avec son épouse née Odile Gabet (1878-1954) au cimetière de Cognin (près de Chambéry) dont le collège44 porte son nom. Il est notamment le père de la romancière et historienne Paule Henry-Bordeaux