MEMOIRES DU COMTE DE LAVALETTE




AIDE DE CAMP DE NAPOLEON, CONSEILLER D’ETAT


ET MINISTRE DES POSTES DE L’EMPIRE



EDITIONS MERCURE DE FRANCE, 1994




FORMAT IN-8, BROCHE, 570 PAGES



INDEX. ANNEXES. TEXTE INTEGRAL


EDITION PRESENTEE ET ANNOTEE PAR STEPHANE GIOCANTI


Fils d’humbles bourgeois de Paris, LAVALETTE ( 1769-1830) avait d’abord été attiré par les ordres. Le goût de l’étude, l’amour des lettres et une passion pour Montesquieu lui ont donné une large vision de l’histoire et une grande prudence sur le comportement des hommes. En 1789 il est secrétaire de la Bibliothèque Royale de Versailles; garde national jusqu’en 1792, il désespère presque d’une révolution qui commencée par des réformes qu’il approuve s’achève dans l’anarchie sanguinaire de 1793. Des excès qu’il condamne avec force allant même jusqu’à défendre les Tuileries au péril de sa vie aux côtés des Gardes Suisses le 10 août 1792 et à participer à l’évasion de madame de TOURZEL de la prison du Temple. A la fin de 1792 LAVALETTE fait partie des tous premiers volontaires nationaux qui s’engagent dans l’Armée des Alpes. Dans l’état militaire il découvre une certaine neutralité politique qui l’apaise et aussi une vocation de soldat. Profondément patriote, il s’enthousiasme pour la défense du territoire; les lignes qu’il consacre à l’Armée du Rhin ou il sert ensuite, à ses généraux et à ses soldats montrent une vraie fraternité d’armes.


Un évènement d’une importance exceptionnelle survient dans sa vie lorsqu’il rencontre le général BONAPARTE et qu’il devient l’un de ses huit aides de camp à l’Armée d’Italie. Pendant dix-sept ans, de la campagne d’Égypte à la seconde abdication de 1815, LAVALETTE servira NAPOLEON avec le plus entier dévouement. Que ce soit comme militaire, diplomate, ministre des Postes ou directeur du fameux Cabinet Noir. LAVALETTE, qui fût fait comte de l’Empire et Conseiller d‘État, est le seul aide de camp de BONAPARTE qui n’ait pas achevé sa carrière comme général ou maréchal: le Premier Consul avait discerné en lui les qualités d’un grand serviteur de l’État. Une grande partie de sa carrière réside en effet dans les onze années passées au ministère des Postes et au Cabinet Noir ( chargé de l’ouverture secrète et de l’analyse de certains courriers), qui en est l’annexe secrète. Ces fonctions réclamaient une totale discrétion et un labeur acharné. «  J’ai mis à la tête de cette organisation, dira NAPOLEON, un homme d’une extrême probité et je n’ai laissé aucun de mes ministres dans ce mystère infernal ». LAVALETTE, dans ces fonctions sera un véritable bourreau de travail, rouage essentiel du fonctionnement du «  Grand Empire ». A la cour impériale, dans les hautes sphères de l’État, on a surnommé LAVALETTE le « Mamelouk », l’homme de la fidélité. Des liens parentaux l’attachent même à NAPOLEON. Émilie de BEAUHARNAIS, son épouse est la nièce de JOSEPHINE, et donc la cousine d’EUGENE et d’HORTENSE, enfants adoptifs de l’Empereur.


LAVALETTE est arrêté sur ordre du préfet de police de LOUIS XVIII le 18 juillet 1815 après Waterloo. Comparu devant la cour d’assises de la Seine en novembre, le comte de LAVALETTE est condamné à mort pour avoir repris en main le ministère des postes avant le retour de l’Empereur aux Tuileries lors des Cent Jours et d’autres motifs de « complicité » avec l’Empereur déchu, l’ « Ogre », dont on l’accable pour en faire une victime expiatoire de la « Terreur Blanche » comme le Maréchal NEY exécuté ou le Maréchal BRUNE assassiné. Malgré les efforts de ses amis et de nombreux royalistes modérés, les supplications de sa famille, LOUIS XVIII demeure inflexible, LAVALETTE sera exécuté. S’ensuit alors un épisode héroïque et parfaitement rocambolesque. La femme de LAVALETTE lors d’une de ses dernières visites au condamné pourtant étroitement surveillé parvient à se substituer à lui et LAVALETTE, dans les habits de sa femme, s’évade de la Conciergerie et gagne l’étranger avec la complicité d’officiers anglais, dont un général, révoltés par le sort qui attendait LAVALETTE. Très vite l’évasion de LAVALETTE se mua en aventure mythique et devint l’objet de toute une littérature populaire ou furent célébrés à l’envie le calme courage du couple et surtout l’abnégation de l’épouse. NAPOLEON, de Sainte-Hélène, n’hésita pas à s’emparer de ce mythe naissant pour nourrir le sien: et dans le Mémorial il rendit hommage à «  l’héroïne de l’Europe ». LAVALETTE exilé en Bavière à partir de 1816 commença la rédaction de ses mémoires qu’il acheva treize ans plus tard à Paris peu avant son décès en 1830.



La concision du style et la justesse de ton font le charme de la lecture de ces mémoires qui figurent parmi les plus intéressants de ceux laissés par les grands témoins du Consulat et de l’Empire. LAVALETTE, fidèle entre les fidèles, se fait le défenseur de NAPOLEON c’est pour combattre les accusations et les calomnies portées à l’époque de la Restauration contre ceux qui l’ont servi. Ses Mémoires constituent l’ultime acte de fidélité du « Mamelouk » à son chef et apportent l’image d’une personnalité de très grand serviteur de l’Empereur et de l’État aussi discrète qu’exemplaire.





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