LE VRAI VISAGE DE MARIE-LOUISE
Impératrice des Français, Duchesse de Parme, Plaisance et Guastalla

Son destin après NAPOLEON 1814 - 1847

Par Mireille OBLIN

EDITIONS CARREFOUR DES LETTRES, 1974
FORMAT IN-8, BROCHE, 214 PAGES. BIBLIOGRAPHIE.
ILLUSTRE DE 30 REPRODUCTIONS DE GRAVURES ET DE DOCUMENTS

Préface de Pierre LYAUTEY

MARIE-LOUISE, ancienne Impératrice des Français après 1814 et nouvelle Duchesse de PARME, PLAISANCE et GUASTALLA en Italie, a laissé dans son ancien Duché sur lequel elle régna pendant trente ans, un souvenir qui est en réalité empreint de sentiments d’une certaine admiration. L’auteur en se basant sur d’importants documents d’archives inédits permet d’apercevoir enfin le vrai visage de l’ancienne Impératrice et femme de NAPOLEON. Pendant tout le XIX° siècle et une partie du XX°, il y eut contre cette femme une véritable conspiration des partisans de l’un et l’autre camp et de la plupart des historiens. Les Bonapartistes ne lui pardonnaient pas de n’avoir pas rejoint l’Empereur à l’Île d’Elbe ou d’avoir négligé ses devoirs de mère envers l’ »Aiglon » dans les bras du Général NEIPPERG. Les Monarchistes, quand à eux, s’ingéniaient à guider vers l’oubli la « volage et peu intelligente ex-archiduchesse viennoise ».

Marquée par la tragique destinée de NAPOLEON retranché à jamais dans la solitude de Sainte-Hélène, sa veuve fait sans doute piètre figure. Mais un nouveau visage de MARIE-LOUISE surgit aux yeux de l’historien qui efface et remplace l’ancien. Il est celui d’une jeune femme au physique agréable sans être beau, instruite et non pas géniale, intelligente, pourvue d’un jugement sain, assez perspicace, s’analysant avec lucidité et sans complaisance, douce, sensible, réservée. Il est celui d’une jeune princesse épousée pour son « ventre » et à qui on a demandé, dès son départ de Schönbrunn pour la France, de jouer la comédie de l’amour et de donner un héritier à NAPOLEON. Traitée avec égard et tendresse par celui-ci, elle sut répondre à ses désirs en lui obéissant aveuglément, en lui offrant son affection et en lui donnant un fils. Il est celui, en 1814, d’une jeune prisonnière traitée en marchandise politique, victime de cette politique et de l’égoïsme des hommes, à qui l’on imposa de douloureux sacrifices. En dépit de ses tristes expériences elle sut rester bonne, franche, fidèle à ses amitiés, respectueuse du passé et non hostile à la France.

Il est celui d’une mère déchirée qui a du partager son amour maternel entre son fils légitime, créé Duc de Reichstadt, resté sous surveillance à Vienne et ses deux autres enfants à Parme. Tous trois l’adorèrent; comment auraient-ils pu éprouver des sentiments aussi vifs si MARIE-LOUISE s’était montrée indifférente à leur égard comme on l’a prétendu !
Il est enfin celui d’une Duchesse de PARME, souveraine sage, généreuse, clémente envers ses sujets. Certes MARIE-LOUISE n’a pas introduit la révolution dans ses Duchés; ses réalisations quoique intéressantes n’ont pas été le fruit de pensées visionnaires et géniales. La Duchesse de PARME était loin de faire trembler l’Europe. Et pourtant ses 31 années de règne ont été bénéfiques aux États administrés de façon intelligente et humaine. Tout en étant sous contrôle autrichien, ceux-ci furent un centre privilégié, éclairé et libéral, de mœurs et de culture notamment françaises.

La principale accusation que l’on puisse formuler à l’égard de MARIE-LOUISE est d’avoir été faible. Elle répond elle-même à cette accusation en écrivant dans ses carnets intimes: « Il vaut mieux que l’Histoire enregistre la faiblesse d’une femme plutôt que l’injustice d’une Princesse ».

Cette belle étude d’une historienne spécialiste de l’Italie dévoile le comportement d’une personnalité, MARIE-LOUISE après 1814 et jusqu‘à sa mort en 1847, demeurée trop longtemps incompréhensible aux historiens et aux admirateurs de NAPOLEON.

MARIE-LOUISE après NAPOLEON 1814-1847

Édition originale. Exemplaire DEDICACE par l'auteur ENVOI AUTOGRAPHE