«　A l’Élysée, en juin 1815, entre son retour de Waterloo et son départ pour l’exil, NAPOLEON se préoccupe de la correspondance reçue des souverains européens. Il fait emballer les originaux et les emporte avec lui; par précaution il en fait confier une copie à son frère Joseph qui l‘égare, mais il tient à ce que l’on ignore qu’il a ces papiers parmi ses bagages pour éviter des réclamations et des fouilles. Les lettres suivent l’exilé jusqu’à Rochefort ou elles sont volées. Après bien des péripéties, reconstituées minutieusement par Jean HANOTEAUX dans son importante et très érudite présentation, on retrouve cette correspondance totalement inédite dans les collections du Prince NAPOLEON qui en assure la publication à la veille de la guerre de 1939 dans ce volume pour ce qui concerne les lettres envoyées à NAPOLEON par l’Empereur d’Autriche, le Roi de Prusse et quelques souverains de principautés allemandes comme BADE.

Pendant toute la captivité de Sainte-Hélène, l’Empereur fut obsédé par le souvenir de ces lettres personnelles qui lui avaient été adressées au temps de sa puissance souveraine. Il parla à maintes reprises à ses compagnons de misère, jusque sur son lit de mort, de sa volonté de voir publier cette correspondance personnelle et, en très grande partie, secrète.