Bien sûr, Maud aurait pu aider Véra. Mais elle savait que l'argent bénéficierait surtout à son bon à rien de mari ; il mettrait aussitôt ses sales pattes dessus. Et ça, Maud ne le voulait à aucun prix. Tant qu'il lui resterait un souffle de vie, ses économies ne quitteraient pas son coffre à la banque.

Certes, à ce petit jeu, Maud risquait gros. Mais elle avait pris ses précautions. Qu'on essaye un peu de graisser une marche ou de glisser quelque chose dans son thé pour toucher le magot ! Mort suspecte ? Pas d'héritage.

Eh bien, qu'à cela ne tienne. On trouvera à Maud une mort extrêmement naturelle...