BOURDELLE, Antoine (1861-1929)
Lettre autographe signée « Bourdelle » à M.
Thiebaut-Sissou
Paris, 9 mars 1920, 1 p. in-8° à l’encre noire, avec enveloppe autographe
timbrée et oblitérée
Traces de pliures de l’époque, quelques infimes taches
Le sculpteur, plongé dans son travail et
la création de ses œuvres, s’étonne de ne pas voir son correspondant lui rendre
visite
« Mon cher ami,
Puisque vous m’y avez cordialement autorisé, voici des jours que je vous ai
demandé de passer à votre loisir à mon atelier. Je ne vous ai pas vu et je n’ai
pas eu de réponse.
Je ne fais pas d’exposition générale – je n’exposerai pas ou peu au
salon. Je suis au grand labeur et cela seul m’attache.
En la franche et simple amitié,
Bien à vous
Bourdelle »
Tout en continuant d’exposer à la Société Nationale
des Beaux-Arts, Bourdelle fonde en 1920 le salon des Tuileries avec Besnard et
Perret. Il y expose La Naissance d’Aphrodite, l’une de ses dernières
grandes œuvres entrées dans la postérité. L’artiste occupe son atelier (auquel
il fait ici référence) de l’ancienne impasse du Maine à Paris de 1895 jusqu’à
sa mort, en 1929. La rue est par la suite rebaptisée en son nom.