En avril 2013, après s'être étendu en Syrie, le groupe a adopté le nom ad-Dawlah al-Islāmiyah fī 'l-ʿIrāq wa-sh-Shām (الدولة الإسلامية في العراق والشام). Comme al-Shām est une région souvent comparée au Levant ou à la Grande Syrie , le nom du groupe a été diversement traduit par «État islamique d'Irak et al-Sham», «État islamique d'Irak et de Syrie» (tous deux abrégés en ISIS), ou «État islamique d'Irak et du Levant» (en abrégé ISIL). Alors que l'utilisation de l'un ou l'autre acronyme a fait l'objet de débats, la distinction entre les deux et sa pertinence n'ont pas été jugées si grandes. Daesh, acronyme du nom arabe de l'EIIL al-Dawlah al-Islamīyah fī al-ʻIrāq wa-al-Shām, est plus pertinent. Daesh, ou Da'ish (داعش), a été largement utilisé par les détracteurs arabophones de l'EIIL, bien que - et dans une certaine mesure parce que - il soit considéré comme péjoratif, car il ressemble aux mots arabes Daes (litt. "celui qui écrase ou piétine quelque chose sous les pieds") et Dāhis (traduit vaguement : "celui qui sème la discorde"). Dans les zones sous son contrôle, l'EIIL considère l'utilisation de l'acronyme Daech passible de flagellation ou de coupure de la langue. En mai 2014, le Département d'État des États-Unis a annoncé sa décision d'utiliser «l'État islamique en Irak et au Levant» (EIIL) comme nom principal du groupe. Il s'en est tenu à cette décision lorsque, fin juin 2014, le groupe s'est rebaptisé ad-Dawlah al-Islāmiyah (lit. État islamique ou EI), se déclarant ainsi califat mondial. Le nom "État islamique" et la prétention du groupe à être un califat ont été largement rejetés, l'ONU, divers gouvernements et les principaux groupes musulmans refusant d'utiliser le nouveau nom. Plus tard en 2014, cependant, certains hauts responsables américains se sont tournés vers l'utilisation du nom de Daech, puisque c'était le nom que leurs alliés arabes préféraient utiliser. En 2015, plus de 120 parlementaires britanniques ont demandé à la BBC d'utiliser le nom de Daech, à l'instar de John Kerry et Laurent Fabius. Il a ensuite adopté l'expression "soi-disant État islamique".
Les Unités de protection du peuple (kurde : Yekîneyên Parastina Gel, یەکینەکانی پاراستنی گەل prononcé [jɑkinæjen pɑrɑstinɑ gæl] ; YPG), également connues sous le nom d'Unités de défense du peuple, sont le principal service armé du Comité suprême kurde, le gouvernement du Kurdistan syrien (Rojava ). Le YPG est principalement kurde, mais il recrute aussi des Arabes, des Turcs et des Occidentaux. Il existe des unités chrétiennes assyriennes / syriaques intégrées dans sa structure de commandement (Sutoro et Conseil militaire syriaque). Le YPG se considère comme une armée populaire démocratique et organise des élections internes comme méthode de nomination des officiers.
Printemps 2015 : Offensive avec le soutien américain et russe Dans d'autres circonstances, la pression turque aurait pu arrêter la coopération entre YPG et les États-Unis après le siège de Kobanî. Cependant, au printemps 2015, l'EIIL était sur le point de capturer Ramadi. Le YPG était le seul groupe qui était capable et désireux de s'engager de manière offensive et de faire pression sur l'EIIL et avait accumulé un bilan en tant que partenaire militaire fiable. Avec le soutien aérien rapproché américain, les offensives près de Hasakah et de Hasakah vers l'ouest ont abouti à la conquête de Tell Abyad, reliant Kobanî à Hasakah en juillet 2015. Avec ces offensives, les YPG avaient commencé à progresser dans des zones qui n'étaient pas toujours à majorité kurde. Lorsqu'il est entré dans la ville frontalière de Tell Abyad en juin 2015, une partie de la population a fui les combats intenses. On peut supposer que ces réfugiés comprenaient un nombre important de collaborateurs de l'EIIL, mais cela ne résoudrait pas le problème. Il était évident que si les YPG voulaient agir en dehors du Rojava proprement dit, ils ne pouvaient le faire que dans le cadre d'une force plus large comprenant des factions arabes.
L'ancien soldat de l'armée américaine Jordan Matson a été parmi les premiers volontaires étrangers des YPG. Blessé par un attentat-suicide de l'EIIL, il a développé la campagne de recrutement de volontaires étrangers "Lions du Rojava" lancée le 21 octobre 2014 sous forme de page Facebook . Par la suite, au 11 juin 2015, plus de 400 volontaires d'Amérique du Nord, d'Australie, d'Europe et d'Amérique du Sud ont rejoint les YPG, dont au moins dix volontaires américains, dont trois vétérans de l'armée américaine. Des Chinois Han du Royaume-Uni et de Chine se sont également joints. Un Canadien connu a été tué le 4 novembre 2015, qui servait auparavant dans les Forces canadiennes. Des dizaines de Turcs non kurdes (de Turquie et de la diaspora européenne) se sont également joints. Le Parti communiste marxiste-léniniste turc (MLKP) envoie des volontaires combattre au sein des YPG depuis 2012. Au moins quatre ont été tués au combat en février 2015 - un lors de la bataille de Ras al-Ayn et trois lors du siège de Kobanî. Le parti a publié une vidéo fin janvier 2015 montrant plusieurs volontaires hispanophones et germanophones d'Europe parmi ses rangs dans le canton de Jazira ; ils ont été réorganisés en Bataillon international de la liberté le 10 juin 2015. Plusieurs Australiens, dont l'ancien syndicaliste et homme politique Matthew Gardiner, ont été impliqués dans les YPG malgré les menaces de l'Australie de poursuivre en justice tout citoyen impliqué dans la guerre civile syrienne. En vertu de la loi australienne, combattre avec n'importe quel camp dans un conflit étranger constitue une infraction pénale. Le 26 février 2015, la mort du premier volontaire étranger tué au combat avec les YPG a été annoncée. Ashley Johnston, 28 ans, de Canberra, avec le nom de guerre kurde Heval Bagok, s'était rendue au Kurdistan syrien en octobre 2014, s'était portée volontaire comme travailleuse humanitaire et avait ensuite décidé de servir comme combattante de première ligne avec les YPG. Le commandement officiel des YPG a rendu hommage après sa mort au combat contre l'EIIL.
Les peshmergas (kurde : پێشمەرگە Pêşmerge, prononciation kurde [pɛʃmærˈɡæ]) sont les forces militaires de la région autonome du Kurdistan irakien. Peshmerga signifie « celui qui affronte la mort » ou « celui qui affronte la mort ». "Pesh" signifie se tenir devant (traduit vaguement par affronter ou faire face) tandis que "merga" signifie la mort. Le chef officiel général des peshmergas est le président du Kurdistan irakien. La force peshmerga elle-même est largement divisée et contrôlée séparément par le Parti démocratique du Kurdistan et l'Union patriotique du Kurdistan, bien que tous deux prêtent allégeance au gouvernement régional du Kurdistan. Des efforts sont en cours pour rassembler l'ensemble de la force sous l'égide du Ministère des affaires peshmergas. Les forces peshmergas sont chargées de défendre la terre, le peuple et les institutions de la région du Kurdistan.[6] Étant donné que la loi interdit à l'armée irakienne d'entrer au Kurdistan irakien, les peshmergas, ainsi que d'autres filiales de sécurité kurdes, sont responsables de la sécurité de la région kurde. Ces filiales comprennent Asayish (agence de renseignement officielle), Parastin u Zanyarî (agence de renseignement d'assistance) et Zeravani (police militaire). En 2003, pendant la guerre en Irak, les peshmergas auraient joué un rôle clé dans la mission de capture de Saddam Hussein. En 2004, les forces antiterroristes kurdes ont capturé le personnage clé d'Al-Qaïda, Hassan Ghul, qui a révélé l'identité du messager d'Oussama Ben Laden, ce qui a finalement conduit à l'opération Neptune Spear et à la mort d'Oussama Ben Laden. Suite à une offensive inattendue à grande échelle de l'Etat islamique contre le Kurdistan irakien en août 2014, les peshmergas et d'autres forces kurdes des pays voisins ont mené la guerre contre l'Etat islamique en Irak et en Syrie.
