Excerpt from Les Diplomates de la Révolution: Hugou de Bassville à Rome; Bernadotte à Vienne (Classic Reprint)



Lorsque ]8vâls l'honneur d'être bibliothécaire du ministère des Affaires Étrangères, j'avais entrepris d'écrire, aussi bien pour mon instruction et pour celle de mes collègues que pour la défense d'une carrière que je me plaisais alors à considérer comme la mienne, l'histoire du département des Affaires Étrangères. Encouragé et pressé par le ministre d'alors, j'en publiai un premier volume en 1877. C'était le plus actuel et le plus nécessaire peut — être: celui où j'avais à raconter la désorganisation systématique par les Girondins de l'administration diplomatique à l'intérieur, le triste état où les Montagnards réduisirent l'office des relations extérieures, le désordre qui y régna pendant le Directoire, l'ordre qu'y rétablit le premier Consul. Ce volume technique, trop vite rédigé peut-être, mais plein de faits et de dates dont personne n'a pu contester l'authenticité, n'a rien prévenu ni rien empêché. On a parlé de l'impuissance de la presse. Qge dire de l'impuissance de l'histoire? J'ai dû interrompre les études commencées, n'ayant plus la pos sibilité de fouiller à mon loisir dans les cartons non classés où l'on peut rencontrer les rares documents qui relatent les très menus faits d'une vie tranquille et calme comme a été celle du département des Affaires Étrangères sous l'ancienne monarchie, mais je n'avais pas entrepris seulement d'écrire l'histoire de l'intérieur du ministère je voulais faire aussi l'histoire des agents diplomatiques au dehors.