Excerpt from Réfutation de l'Écrit Intitulé Histoire de l'Esprit Révolutionnaire des Nobles en France: Accompagnée de Réflexions sur Certains Faits Contestés de l'Histoire de France, Et sur Certaines Maximes Dangereuses de la Philosophie Moderne (Classic Reprint)



Can: Réfutaüon était achevée quelques fours après l'apparition du volumineux écrit qu'elle concerne. Dans la chaleur du sentiment pénible que la lecture de cet écrit m'avâi t fait éprouver', j'avais pensé que la réfutation pourrait peut — être produire quelque bien; mais par réflexion per suadé que l'ouvrage qu'elle combat n'était point susceptible, par la manière dont il est conçu et exécuté, de produire aucun efêt pernicieux; qu'il serait condamné, par l'0pinion des gens sensés s'enseselir dans l'obscurité, et que le réfuter, ce serait peut — être lui donner un degré d'importance qu'il ne mérite point, j'avais oublié l'écrit — et sa réfutation. Mais des observations iudicieuses in sérées dans le [42° numéro du Specmteur, et dont je donne la substance m'ont déterminé à livrer cette réfutation à l'impression et au jugement du public éclairé. La vérité n'existe pour les hommes que par la contradiction. Ce principe ca la base de la philosophie qui ne connaît que le résultat des discussions complètes de la jusüce qui ne veut condamner personne sans l'entendre; de la légis lation dans les gouvernemens constitutionnels, où tous les intérêts doivent être représentés et admis1j à plaider leur cause. L'opinion publique ne s'é claire que par des jugemens et des jugemens sont des comparaisons. Or quelle comparaison y a — t — il à faire pour celui qui dans toutes les questions ne 'voit qu'un seul côté? Qui n'entend qu'un n'en tend rien dit le proverbe. Il faut donc que' sur les objets qui occupent l'opinion publique, cha cun, autant que possible, entende le pour et le contre, surtout lorsqu'il s'agit de faits historiques. Outre ces motifs de bien public, j'y suis encore plus puioeamment déterminé par l'acharnement et l'espèce de rage avec lesquels certains écrivains de\parti annoncent vouloir attaquer une in3titu tion si explicitement garantie par la charte. Je souhaite que ces observations puissent ramener 'a des sentimens modérés ceux que de méchans écrits.ont pu égarer, un moment, et tempérer l'atrabile de ces hommes Çenvieux qui se font un mérite et un but de leur exagérmion.