Excerpt from Nelson: 1758-1805 (Classic Reprint)



Nelson. Les hommes célèbres de toutes les nations se sont conquise à travers les siècles. Elle le fait acception ni de cause, ni de naissance, ni de patrie elle ne fait acception que de génie, d'hé roisme ou de vertu; écrite au profit et a la gloire de l'humanité tout entière, elle considère comme une grandeur de la civilisation tout 't: qui agramlit en tout lieu l'espèce humaine. Les ri valités de patrie disparaissent à ses regards, de la hauteur dont elle contemple les événements et les personnages. Annibal, le héros de Car thage, ne lui semble ni moins historique ni moins grand que Scipion, le héros de Rome. Tous les deux sont hommes, cela lui suffit; elle les peint du même pinceau; elle adople avec un même orgueil leurs exploits pour l'admiration des siècles. La gloire est comme la vérité, elle n'a point de frontières; elle luit au profit de tous; et, parce que Newton découvre en Angle terre la loi mécanique des mondes, la France ne se condamne pas à repousser cette découverte comme une vérité antinationale. Newton, à ses yeux, n'estpas un ennemi, c'est un compatriote, c'est un révélateur du genre humain. Ce qui est vrai d'une découverte scientifique est vrai denetsos. L'héronsme: on le reconnaît sous tous les dra peaux, et on le point où on le rencontre. L'a mour-propre étroit de nationalité peut s'af'tliger le large amour de l'espèce humaine tout entière s'en honore. Une fois dans la postérité, il n'y a ni compatriotes ni étrangers, ni amis ni enne mis, ui vainqueurs ni vaincus, il n'y a que des oeuvres ou des 8xpl0lts. La mort nationalise éga lement tout le monde dans la même immortalité. Ces considérations sur le but et sur l'esprit de ce livre nous ont paru nécessaires à presen ter aux lecteurs français, au moment où nous avions à peindre un ennemi qui rappelle dou lourcusement à nos coeurs Aboukir et Trafalgar, ces deux Waterloo de la mer, où périt notre marine, mais où grandirent notre constance.